- La Parisienne (chanson de Casimir Delavigne)
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La Parisienne est une célèbre chanson de Casimir Delavigne.
Elle fut composée en 1830 juste après le Révolution de Juillet et en hommage à celle-ci.
Elle se chante sur l'air d'une marche militaire allemande Ein Schifflein Sah Ich Fahren harmonisé par Auber[1].
Après avoir connu un grand succès, La Parisienne est à présent oubliée par le grand public.
Paroles
1
Peuple Français, peuple de braves,
La Liberté rouvre ses bras ;
On nous disait : soyez esclaves !
Nous avons dit : soyons soldats !
Soudain Paris, dans sa mémoire
A retrouvé son cri de gloire :
En avant, marchons
Contre les canons ;
A travers le fer, le feu des bataillons,
Courons à la victoire. (bis)2
Serrez vos rangs, qu'on se soutienne !
Marchons ! chaque enfant de Paris
De sa cartouche citoyenne
Fait une offrande à son pays ;
O jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
En avant, marchons
Contre les canons ;
A travers le fer, le feu des bataillons,
Courons à la victoire. (bis)3
La mitraille en vain nous dévore,
Elle enfante des combattants ;
Sous les boulets voyez éclore
Ces vieux généraux de vingt ans.
O jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
En avant, marchons
Contre les canons ;
A travers le fer, le feu des bataillons,
Courons à la victoire. (bis)4
Pour briser leurs masses profondes,
Qui conduit nos drapeaux sanglants ?
C'est la liberté des deux Mondes[2],
C'est Lafayette en cheveux blancs.
O jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
En avant, marchons
Contre les canons ;
A travers le fer, le feu des bataillons,
Courons à la victoire. (bis)5
Les trois couleurs sont revenus,
Et la colonne, avec fierté,
Fait briller à travers les nues
L'arc-en-ciel de sa liberté,
O jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
En avant, marchons
Contre les canons ;
A travers le fer, le feu des bataillons,
Courons à la victoire. (bis)6
Soldat du drapeau tricolore,
D'Orléans ! roi qui l'a porté,
Ton sang se mêlerait encore
A celui qu'il nous a couté.
O jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
En avant, marchons
Contre les canons ;
A travers le fer, le feu des bataillons,
Courons à la victoire. (bis)7
Tambours, du convoi de nos frères,
Roulez le funèbre signal ;
Et nous, de lauriers populaires
Chargeons leur cercueil triomphal.
O temple de deuil et de gloire !
Panthéon, reçois leur mémoire !
Portons-les marchons
Découvrons nos fronts
Soyez immortels vous tous que nous pleurons,
Martyrs de la victoire. (bis)Notes
- Robert Brécy, Florilège de la chanson révolutionnaire de 1789 au front populaire, Les Éditions Ouvrières, Paris 1990, page 37. Précision musicale donnée par
- Allusion au rôle joué par Lafayette dans la guerre d'indépendance des États-Unis puis dans la Révolution française.
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