- Interrogation (linguistique)
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« Question » redirige ici. Pour les autres significations, voir Question (homonymie) et Interrogation.
En linguistique, l'interrogation est un acte de langage par laquelle l' émetteur d'un énoncé adresse au destinataire (réel ou fictif) de celui-ci une demande d'information portant sur son contenu. Une phrase interrogative est couramment appelée question.
Sommaire
Types d'interrogation
Interrogation globale
Interrogation partielle
Interro-négation
Article connexe : négation (linguistique).Question rhétorique
Article détaillé : Question rhétorique.Question-tag
Interrogation directe et indirecte
Article connexe : discours indirect.Sémantique de l'interrogation
Un acte illocutoire
Question et réponse
Les questions orientées
Les questions impératives
Type de questions demandant un acte comme réponse. Exemple : Pouvez-vous me passer le sel ?
Marquage de l'interrogation
Absence de marquage
Dans de rares langues, il n'existe aucun marquage formel de l'interrogation ; l'interprétation d'une phrase interrogative comme telle dépend alors entièrement du contexte.
Marquage prosodique
Dans une très grand nombre de langues, l'interrogation s'accompagne d'une intonation prosodique distictive ; dans certains cas, elle peut en être l'unique marque. Par exemple, en italien ou en roumain, la prosodie est le moyen principal d'exprimer l'interrogation. Le français a également cette possibilité, mais la limite largement au registre familier Tu viens ? Nous irons au cinéma ce soir ?
Marquage par alternative
Question du type "tu viens ou tu ne viens pas".
Marquage par défaut
"Absence of declarative morphemes", cf WALS n° 116
Marquage par outil interrogatif
Article détaillé : outil interrogatif.Particules interrogatives
De nombreuses langues marquent la négation par une particule dédiée, de place variable selon les langues. Exemples :
- En japonais, la particule ka se place à la fin d'une phrase interrogative.
- En polonais, la particule czy se place au début d'une phrase interrogative.
- Le finnois utilise un enclitique -ko ou -kö (selon les règles de l'harmonie vocalique), qui s'attache après l'élément sur lequel porte l'interrogation, placé en tête de phrase.
- Le français utilise le subordonnant si pour introduire une proposition subordonnée interrogative.
- En français vernaculaire québécois on ajoute la particule -tu après le verbe d'une phrase interrogative. Par exemple «Tu viens-tu?»
Locutions interrogatives
Des locutions figées peuvent s'employer comme particule interrogative. C'est le cas en français, qui utilise couramment est-ce que en tête de phrase pour introduire une interrogation globale, et l'emploie également après un interrogatif pour une interrogation partielle (qu'est-ce que, où est-ce que, quand est-ce que... et avec une substitution de pronom relatif dans qui est-ce qui).
Des locutions sont couramment employées comme questions-tags. Le français utilise ainsi les expressions n'est-ce pas ou pas vrai pour obtenir confirmation.
Adjectifs et pronoms interrogatifs
En français : qui, quoi, quel, où, quand, comment, pourquoi, combien...
Marquage morphologique
Certaines langues possèdent un mode verbal spécifique destiné à marquer l'interrogation.
Marquage syntaxique
L'inversion de l'ordre des mots par mise du verbe en première position est employée pour marquer l'interrogation dans un certain nombre de langues d'Europe. C'est la méthode habituelle dans les langues germaniques. Le français la connaît également ; c'est la forme préférentielle de l'interrogation dans un registre soutenu.
De nombreuses langues tendent à placer un interrogatif en tête de phrase. La grammaire générative a modélisé cette propriété sous le nom de mouvement-wh.
Annexes
Notes et références
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- (en) The World Atlas of Language Structures Online, ch. 92 « Position of Polar Question Particles », 93 « Position of Interrogative Phrases in Content Questions », 116 « Polar Questions »
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