- Ibrahim ag Bahanga
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Ibrahim ag Bahanga, originaire de Tin-Essako dans la région de Kidal au Mali et mort le 26 août 2011[1],[2]alors qu'il avait une quarantaine années dans un accident de voiture au nord-est du Mali, d'après sa famille. Il était le plus radical des chefs rebelles touareg du Mal. Il appartient à la tribu touareg des Ifoghas.
Simple berger, il intègre l'armée malienne où il se hissera jusqu'au grade de lieutenant.
Dans les années 80 il suit une formation militaire en Libye avec d’autres rebelles touaregs du Mali et du Niger puis rentre au nord du Mali et prend les armes au sein du Mouvement Populaire de l'Azawad (MPA). (Le Mouvement Populaire de l'Azawad est issu du Mouvement Populaire de Libération de l'Azawad (MPLA) qui se scinda en deux : le Mouvement Populaire de l’Azawad (MPA) et le Front Islamique Arabe de l’Azawad (FIAA)).
En décembre 2001, il prend en otage une dizaine de militaires pour faire ériger son village en commune, revendication qui sera satisfaite.
Lors de l'affaire des 32 otages occidentaux enlevés par le GSPC dans le désert algérien en février 2003 et qui avaient transité par le Nord du Mali, Bahanga fait partie alors d'un comité de négociation mis en place par le président malien Amadou Toumani Touré.
Il prend part à la grande attaque du 23 mai 2006 contre deux garnisons à Kidal et Ménaka aux côtés du lieutenant-colonel Hassan Fagaga, rejoints par l'ex-rebelle historique Iyad ag Ghali. Ensemble, ils fondent l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC). À ce titre, Bahanga adhère pleinement aux accords d'Alger passé entre le gouvernement malien et la rébellion touareg.
Il devient membre du Haut conseil aux collectivités au même titre que Iyad ag Ghali.
Le 11 mai 2007, l'homme défraie une nouvelle fois la chronique en attaquant avec des rebelles nigériens un poste de sécurité à Tinzaouten. Blessé lors de l'attaque Ibrahim Ag Bahanga est transporté par ses hommes à Tamanrasset en Algérie où il sera soigné à l'hôpital.
À partir de là, les interventions armées se multiplient. Il est à l'origine de l'Alliance Touareg Niger-Mali fondée en juillet 2007. Depuis, il est considéré comme le chef de la rébellion armée Touareg.
Il attaque en mai 2008 le poste militaire d’Abeibara et en décembre de la même année il donne l’assaut contre la garnison de Nampala.
En Février 2009, il se retrouve minoritaire dans l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement qui accepte de réintégrer le cadre des accords d'Alger. L'armée malienne harcèle et pilonne ses positions restantes, Ibrahim Ag Bahanga est en fuite et se serait exilé en Libye[3].
Début janvier 2010, après deux ans d'exil en Libye, il est revenu au nord Mali[4],[5].
Début 2011 il retourne en Libye en plein conflit. Sur place il aurait fait d’importantes provisions en armements et en munitions, avant de regagner le désert malien où il a trouvé la mort. Ibrahim Ag Bahanga n'avait jamais déposé totalement les armes.
Notes et références
- annonce de décès
- http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/27/97001-20110827FILWWW00244-mali-mort-d-un-chef-touareg-radical.php
- [1] L'arrivée d'Ibrahim ag Bahanga en Libye par RFI
- [2] Le retour d'Ibrahim ag Bahanga par Jeune Afrique
- [3] Le retour d'Ibrahim ag Bahanga par RFI
Catégories :- Décès en 2011
- Personnalité touareg
- Politique du Mali
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