- Guerre maroco-songhaï
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Guerre maroco-songhaï Informations générales Date 1591 - 1630 Lieu Empire songhaï Casus belli Possession des salines de Teghaza Issue Victoire marocaine et désintégration du Songhaï Belligérants Sultanat de Marrakech Empire songhaï Commandants Pacha Djouder Mahmoud ben Zergoun
Mansour
Séliman
Mohammed Taba
Admad el Feta
Ichak Mohammed Gao
Nouh.
Batailles Tondibi modifier La guerre maroco-songhaï est un conflit qui dura de 1591 à 1630. L'essentiel des combats eut lieu en 1591 puis jusqu'en 1599. Elle entraîna la désintégration de l'empire songhaï qui éclata en plusieurs états.
Sommaire
Origine de la guerre
En 1591, le sultan de Marrakech, Ahmed al-Mansur Saadi, a de nombreuses raisons de lancer une expédition militaire contre le royaume songhaï[1] : économiques et politiques. Tout d'abord, le pays possède les salines de Teghaza et il est soupçonné abriter d'importantes mines d'or. Ensuite, le sultan y voit un moyen d'éloigner les nombreux chefs militaires de sa Cour. Ces chefs militaires issus d'Europe forment deux groupes dits des Andalous (musulmans réfugiés d'Espagne) et des Renégats (prisonniers chrétiens devenus musulmans) [1].
La guerre de 1591
La première expédition est confiée au pacha Djouder, chef des Renégats. Elle comprend 1 000 arquebusiers renégats, 1 000 arquebusiers andalous, 500 spahis (arquebusiers à cheval) et 1 500 lanciers marocains comme troupe combattante (3 000 hommes). La logistique est assurée par 600 sapeurs et 1 000 hommes conduisant 8 000 chameaux et 1 000 chevaux[1]
Après une difficile traversée du désert Sahara, les forces de Djouder arrive au Niger en mars 1591. Elles ne comptent plus que 2 000 hommes[1]. Après quelques escarmouches, elles mettent en déroute l'armée de l'askia Ichak à la bataille de Tondibi le 12 avril[2]. L'askia se replie sur Gao, sa capitale, puis l'abandonne aux Marocains. Ichak propose alors 100 000 pièces d'or et 1 000 esclaves pour obtenir le retrait des assaillants[1]. L'offre est refusée.
Occupation et création de plusieurs états
Le chef du corps expéditionnaire marocain est alors remplacé par Mahmoud ben Zergoun et Ichak abandonne le pouvoir) Mohammed Gao qui est rapidement capturé et mis à mort[1]. Les rescapés de l'armée songhaï prennent alors Nouh comme askia et, de nouveau battus, se replient vers le sud. Ils lancent alors une meurtrière guérilla contre Mansour, le nouveau pacha, et l'askia Séliman, désigné par Djouder. Celui-ci se brouille avec le pacha puis ses successeurs, Mohammed Taba (nommé en 1597) puis Admad el Feta, et les fait probablement empoisonner[1].
A partir de 1618, le Maroc arrêta d'envoyer des renforts au Songhaï. Les conquérants parvinrent cependant à s'y maintenir jusqu'au XIXème siècle[3].
Les forces de Nouh cessèrent l'essentiel de leur guérilla vers 1599[2]. Ils se replièrent vers Dendi et finirent par se diviser et former plusieurs états qui se maintiendront jusqu'au milieu du XVIIème siècle[3]. Un traité de paix fut signé en 1630.
Notes et références
- Jean Jolly, Histoire du continent africain (Volume 1) L'Harmattan (1996).
- Jean Rouch, Les Songhay, Juvenile Nonfiction (2007).
- Bethwell A. Ogot, Africa from the sixteenth to the eighteenth century, University of California Press (1999).
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