- Grande révolte arabe de 1916-1918
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Grande révolte arabe (1916-1918)
Soldats arabes en exercice arborant le drapeau aux couleurs panarabes.Informations générales Date Juin 1916 - Octobre 1918 Lieu Levant, Péninsule arabique Issue Armistice de Moudros en 1918, Conférence de San Remo et Traité de Sèvres en 1920, partition de l'Empire ottoman Belligérants Empire ottoman Hachémites
Royaume-Uni
Sultanat de Nejd
Commandants Djemal Pacha
Muhittin Pacha
Fahreddin PachaFayçal ibn Hussein
Edmund Allenby
T. E. LawrenceForces en présence env. 23 000 hommes env. 30 000 hommes Pertes ? ? modifier Les noms de Grande révolte arabe[1],[2], ou de Révolte arabe[3], désignent la rébellion menée entre 1916 et 1918 par Hussein ibn Ali, chérif de La Mecque, afin de libérer la péninsule Arabique de l’Empire ottoman qui en occupait alors la plus grande part.
Inspiré de nationalisme arabe, il voulait ainsi créer un État arabe unifié allant d’Alep en Syrie à Aden au Yémen.
Sommaire
Chronologie
Au cours de la Première Guerre mondiale, les Britanniques cherchent le soutien arabe pour ouvrir un nouveau front au sud de l'Empire ottoman.
Un officier britannique, dont la postérité conservera le nom de Lawrence d'Arabie, convainc le Chérif Hussein de se révolter. En échange, il reçoit par Henry McMahon la promesse de l'indépendance arabe sur les territoires libérés.
En 1916, conseillé par Lawrence, le Chérif prend la Mecque et assiège Médine.
En juin 1917, son fils Fayçal ibn Hussein remporte la bataille d'Aqaba, prenant du coup cette ville portuaire située sur la Mer rouge, ce qui permet à la révolte d'être ravitaillée par les Britanniques.
Son flanc étant protégé, le général britannique Allenby dont les armées sont positionnées en Égypte peut alors passer à l'offensive et lance la campagne de Palestine : le 17 novembre 1917, la ville de Jaffa est prise, suivie de Jérusalem le 9 décembre de la même année.
En 1918, l'offensive reprend. Les forces britanniques combattent les Ottomans et les Allemands en Palestine tandis que les Arabes lancent leurs troupes vers la Syrie. Damas est prise par Hussein en septembre.
Au sud, en Afrique orientale allemande, les victoires belges et anglaises de 1915 et 1916 avaient déjà anéanti les espoirs du Kaiser de prendre les anglais à revers par le Soudan.
Le 30 octobre suivant, l'Empire ottoman signe l'Armistice de Moudros.
Conséquences
À l'issue de la guerre, les Britanniques ne peuvent tenir tous leurs engagements. En effet, ils ont également signé avec les Français les Accords Sykes-Picot qui donnent le contrôle de la Syrie et du Liban à ces derniers. Mais Damas a été libérée par Fayçal, qui s'est de plus fait proclamer roi de Syrie. Ils ont également promis au mouvement sioniste l'établissement d'un « foyer national juif » en Palestine, sans en définir précisément les limites géographiques. Les juifs revendiquent également une partie du Liban et des territoires « libérés » par les Arabes à l'est du Jourdain.
La conférence de San Remo d'avril 1920 officialise le Mandat français de Syrie, dont l'armée française chasse les troupes chérifiennes en juillet. Elle officialise également le Mandat britannique de Palestine en mettant en avant dans ses termes et objectifs le projet sioniste. Les Arabes sont doublement lésés. Le traité de Sèvres, qui prolonge la conférence de San Remo, établit également le Mandat britannique de Mésopotamie.
Afin de respecter leur promesse, les Britanniques donnent le contrôle des territoires de leur mandat situés à l'est du Jourdain (Transjordanie) à l'émir Abdallah, un des fils d'Hussein[4]. Ils mettent également Fayçal sur le trône du Royaume d'Irak, qui succède au Mandat de Mésopotamie. Ils fondent ainsi la dynastie hachémite.
Ces dispositions sont officialisées dans le Livre blanc de 1922, également connu sous le nom de « Livre blanc de Churchill »[4],[5].
Annexes
Notes et références
- Ali Moussa Iye, Albert Ollé-Martin, Violaine Decang, Histoire de l'humanité: 1789-1914, Unesco, 2008, page 1199
- Bichara Khader, Le monde arabe expliqué à l'Europe: histoire, imaginaire, culture, politique, économie, géopolitique, L'Harmattan, 2009, page 66
- Noureddine Séoudi, La formation de l'Orient Arabe contemporain 1916-1939 : Au miroir de la Revue des Deux Mondes , L'Harmattan, 2005, page 69
- Dominique Perrin, Palestine: une terre, deux peuples, Presse Universitaire Septentrion, 2000, pp.151-153
- Winston Churchill Secrétaire d'État britannique aux colonies, Livre blanc britannique de juin 1922, publié sur le site de la Yale Law School (consulté le 21 juillet 2010.)
Articles connexes
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