- Gare de Brie-Comte-Robert
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Brie-Comte-Robert
Bâtiment voyageur et entrée de la gare vers 1900.Localisation Pays France Commune Brie-Comte-Robert Quartier ZI de la Pierre Blanche (Gare) Adresse place de Verdun
77170 Brie-Comte-RobertCoordonnées géographiques Gestion et exploitation Propriétaire Municipalité de Brie-Comte-Robert Exploitant Fermée Caractéristiques Ligne(s) Paris-Bastille - Marles-en-Brie Altitude 86 m Historique Ouverture 1876 Fermeture 18 mai 1953 (service voyageurs) Correspondances Bus Voir Correspondances modifier La gare de Brie-Comte-Robert était une gare ferroviaire de la ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie, dite aussi ligne de Vincennes, située sur le territoire de la commune de Brie-Comte-Robert, dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Le chemin de fer arriva à Brie-Comte-Robert pendant l'année 1876. La gare a connu plusieurs périodes d'amélioration et de déclin ; elle fut fermée aux voyageurs le 18 mai 1953.
Aujourd'hui, la gare n'est plus desservie par le réseau ferré. Elle a été rénovée et accueille un espace de projet sur la rénovation écologique. Les anciennes voies ferrées sont actuellement un chemin de promenade, le Chemin des Roses, qui s'étend de la commune de Servon jusqu'à la commune de Yèbles, via Coubert et Soignolles-en-Brie.
Sommaire
Situation ferroviaire
La gare de Brie-Comte-Robert, édifiée à 86 m d'altitude, était située au point kilométrique (PK) 35,919 de la ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie entre les gares de Santeny - Servon et Grisy-Suisnes. Aujourd'hui, la ligne s'arrête à la gare de Boissy-Saint-Léger ; le reste de la ligne est déclassé.
Histoire
Création
Avant de voir arriver le chemin de fer, Brie-Comte-Robert commença par refuser en 1849[1] le passage de la ligne de Lyon sur le territoire de la commune ; c'est Combe-la-Ville qui bénéficie de ce refus. Le regret tardif de ce refus apparut lorsqu'en 1856 deux projets concernent de nouveau Brie-Comte-Robert.
Entre un embranchement de la ligne de Lyon et le prolongement de celle de Vincennes, les préférences des locaux allaient à la seconde. Il fallut attendre 1859[2] et la mise en service d'une ligne de Paris à Saint-Maur, via Vincennes, pour voir un vœu[2] du Conseil général de Seine-et-Oise exprimant un avis favorable à une prolongation de la ligne jusqu'à Boissy-Saint-Léger être accepté. La déclaration d'utilité publique du tronçon de La Varenne à Boissy intervient le 11 juillet 1868[2] et un prolongement desservant Brie-Comte-Robert est concédé le 2 janvier 1869[2]. La guerre de 1870 retarde les travaux, et il faut attendre l'année 1872[2] pour que les premières sections soient ouvertes à la circulation, la gare de Brie-Comte-Robert étant mise en service le 5 août 1875[3].
Après avoir envisagé d'édifier les gares voyageurs et marchandises près du chemin du Rubertin, devenu par la suite chemin de la Guillotine, le choix se porta sur d'anciennes carrières près de la route de Chevry[3]. Les travaux sont importants, il faut apporter des remblais pour combler les carrières, déplacer le chemin de Férolles et modifier le cours du ru de Tubœuf. À l'ouverture, il subsistait devant l'entrée un dépôt de betteraves avec une bascule pour peser les voitures qui défonçaient le chemin obligeant les voyageurs à marcher dans la boue et les ornières. Le conseil municipal vote sa suppression lors de son conseil du 1er novembre 1882[3], mais ce n'est qu'en 1921[3] qu'il fut acquis par la ville et qu'elle fit ériger à sa place un monument aux morts.
Exploitation
La fréquentation est au rendez-vous et, en 1878[3], la gare voit passer 50 000 voyageurs, qui prennent les nouvelles voitures de banlieue à impériale, surnommées Bidels. Les premières voitures de ce type, appartenant au réseau de l'Est, doivent leur surnom aux barreaux des fenêtres de l'étage qui rappelaient les voitures formées de cages superposées de la ménagerie Bidel. Bien qu'elles soient inconfortables, certaines effectuèrent le service sur la ligne jusqu'en 1949. Ce sont principalement les trains de plaisir, permettant aux parisiens d'aller prendre l'air et se détendre sur les bords de la Marne, qui apportent le trafic de la ligne, mettant la gare de la Bastille au deuxième rang des gares parisiennes avec 12 millions de passagers arrivés ou partis en 1889[4]. Cette réussite permis de concrétiser la concession à titre éventuel du 20 novembre 1883 pour un prolongement jusqu'à Verneuil-l'Étang. La Compagnie de l'Est profite de ces travaux pour poser une deuxième voie sur l'ensemble de la ligne, qui était prévue dès l'origine, et elle met en service cette dernière section le 1er juillet 1892.
Le succès de la ligne ne faiblit pas ; en 1913, elle devient la deuxième ligne française avec 6 348 446[4] voyageurs ayant utilisé la ligne en totalité ou partiellement entre Paris et Brie-Comte-Robert.
Déclin et fermeture
Le 17 juillet 1939, le tronçon peu fréquenté de Boissy-Saint-Léger à Verneuil-l'Étang est fermé à tout trafic[5] et la gare est temporairement fermée. Toutefois, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale provoque un retour provisoire du trafic, le tronçon entre les deux gares précédentes étant rouvert avec quelques trains par jour.
Mais la gare est de nouveau fermée au trafic voyageurs lors de l'arrêt de ce service le 18 mai 1953[6] sur la section de ligne au-delà de la gare de Boissy-Saint-Léger. C'est alors que vers la fin des années 1950, se développe autour du bâtiment de la gare la première zone industrielle de la commune[7].
Services voyageurs
Accueil
Ancienne desserte
Fréquentation
Correspondances
Service des marchandises
Urbanisme
Situation géographique
Impact sur la ville
Projets
Réhabilitation écologique
Fin 2007, un projet expérimental de rénovation écologique débute dans le bâtiment voyageurs de la gare de Brie-Comte-Robert mené par Batireco[8]. Le projet va permettre de rénover de manière écologique les 250 m² du bâtiment.
La réalisation rassemble la société BTP 77, les architectes du département, le conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement du département, l’office du bâtiment et des travaux publics de Seine-et-Marne, la mairie de Brie-Comte-Robert et l’ADEME[9].
Tangentielle ferrée Méridienne 77
Un projet de Tangentielle ferrée vise à de nouveau desservir la gare de Brie-Comte-Robert, projet soutenu par l'association ACTIV’77 et la Seine-et-Marne. En effet, une nouvelle ligne relierait la commune avec Roissy-en-France, Mitry-Mory, Lagny-sur-Marne / Saint-Thibault-des-Vignes, Torcy, Roissy-en-Brie / Pontault-Combault, Lésigny, Lieusaint - Moissy et Melun[10].
Notes et références
- René-Charles Plancke, 1991, p. 215
- René-Charles Plancke, 1991, p. 216
- René-Charles Plancke, 1991, p. 217
- René-Charles Plancke, 1991, p. 218
- Jean Robert, Notre métro, p. 413
- René-Charles Plancke, 1991, p. 233
- Zones d'activités de Brie-Comte-Robert, page consultée le 9 mars 2011.
- Chantiers pilotes de Batireco. Consulté le 3 mars 2011
- Bâtir Eco : un projet écolo expérimental en Seine et Marne, page consultée le 8 mars 2011.
- Projet de liaison tangentielle ferrée en Seine-et-Marne « Roissy-CDG – Marne-la-Vallée – Melun-Sénart. [PDF] Plaquette de présentation du projet « La Méridienne » :
Bibliographie
- René-Charles Plancke, « La ligne de la Bastille », dans Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : tome I de la vapeur au TGV, édition Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1991 (ISBN 2-86849-105-7) pp. 215-240.
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
Catégories :- Gare fermée de Seine-et-Marne
- Ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie
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