François Monchâtre

François Monchâtre

François Monchâtre, né le 5 août 1928 à Coulonges-sur-l'Autize dans les Deux-Sèvres, est un artiste contemporain français.

Sommaire

Biographie

De 1946 à 1950, il poursuit ses études à l'École des Métiers d'Art de Paris et se spécialise grâce à une formation vitrail et peinture sur verre donnée par l'atelier de Max Ingrand.

En 1952, il quitte Paris pour s'installer à La Rochelle où il commence à peindre.

De son enfance et de ses diverses expériences professionnelles (liftier, garçon d'ascenseur, marionnettiste au cabaret de la Rose rouge, étalagiste aux Dames de France...), il tire sa passion pour la nature et son regard ironique sur le monde.

De 1963 à 1975, Monchâtre expose chez Iris Clert où il côtoie Tinguely, Arman, Klein, César et Gaston Chaissac. Il réalise ses premières Automaboules en métal peint et ses OPNI (Objets peints non identifiés).

À partir de 1970, il élabore une série de machines à rêver, en utilisant du bois, du plomb et des miroirs, singuliers dispositifs aux rouages poétiques et totalement inutiles, reflet des mécanismes qu'il admire depuis sa plus tendre enfance où il s'ingéniait à bricoler.

C'est en 1975, que Monchâtre rejoint l'Atelier Jacob dirigé par Alain Bourbonnais. Ce dernier, architecte et proche de Dubuffet, rassemble les œuvres des "singuliers de l'art", et consacre le numéro 2 des Cahiers d'Art Hors-les-Normes aux machines et gravures de Monchâtre en 1980. Plusieurs machines sont toujours à la Fabuloserie à Dicy dans l'Yonne, musée permanent du couple Bourdonnais.

En 1989, pressé par son ami peintre Alain Lacoste, il rejoint les Jardiniers de la mémoire et le site de la création franche de Gérard Sendrey à Bègles.

La galerie Treger l'accueille à partir de 1992, et en 2001, à l'occasion d'Art Paris au Carrousel du Louvre, Richard Treger lui consacre entièrement son stand.

À partir de 1990, Luis Marcel, galeriste et fondateur de L'Art en marche à Lapalisse, le montre dans l'exposition "Art brut et compagnie" à la Halle Saint-Pierre à Paris ou l'"Outsider Art Fair" à New York en 2001 et en 2003.

Quelques musées et salons ayant accueilli les œuvres de Monchâtre :

  • à l'étranger : Venise, Dusseldorf, Dallas, Londres, Munich, Cologne, Bruxelles, Zurich, Saragosse, New York
  • en France : Paris, Festival d'automne, salon Comparaisons, Grands et Jeunes d'aujourd'hui, musée d'Art moderne de Paris, salon des artisans d'Art, Art Elysées
  • collections publiques : Fonds national d'Art contemporain, musée d'Art moderne de Saint-Etienne, la Fabuloserie, musée de Tessé au Mans, Site de la création franche à Bègles

Un imaginaire détonnant

Bien que fréquemment cité dans des ouvrages consacrés à l'Art Brut, il se révèle inclassable et réfractaire aux étiquettes. « Les objets qu'il confectionne seraient un peu les jouets d'un musée consacré aux arts marginaux »[1].

Monchâtre réalise des « peintures bavarbes » avec pour personnage principal : le Crétin. Personnage anguleux, toujours de profil, cravaté et raide dans son imperméable, il symbolise tous les petits chefs et détenteurs de pouvoirs tyranniques.

Difficile de classifier l'œuvre de Monchâtre, il est cependant reconnu des lignes de forces : une technicité pleine de ressources au service d'un imaginaire étonnant, une satire tempérée par la poésie et le charme des rencontres incongrues de mots et d'images, qui font de Monchâtre un authentique héritier du surréalisme. D’une grande créativité, fasciné par l’absurde et doué d’un humour décapant, Monchâtre offre un regard à la fois poétique et critique sur la société.

« Je n’ai aucun mérite, ni de souci d’inspiration ; les journaux, les actualités télévisées alimentent malheureusement mon travail. Mon goût personnel serait de faire des paradis. Mes petites critiques ne changent pas grand-chose, je suis un peu Don Quichotte. » François Monchâtre[2].

Bibliographie

  • Monchâtre, textes de Michèle Nikitine, Jean-Jacques Lévêque, Caroline Bourbonnais, et al., Nantes, Éd. Joca seria, 2005 (ISBN 2-84809-052-9)
  • La Fabuloserie : art hors-les-normes, exposition, 24 septembre-12 novembre 1983, préface de Michel Ragon, Dicy, La Fabuloserie-Bourbonnais, 1983 (ISBN 2-904818-00-6)
  • « The World of François Monchâtre » in Raw Vision n°37, Bernard Chérot, 2001
  • François Monchâtre, Michèle Bordier-Nikitine, Musée de Tessé Le Mans, 1987
  • L'humour dans l'Art contemporain, Espace Belleville, 2001

Notes

  1. Jean-Jacques Lévêque in Iris Time n°44, mai 1974
  2. Monchâtre, Editions Joca Seria, Paris, 2005

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article François Monchâtre de Wikipédia en français (auteurs)

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