- François Joseph de Saint-Jean
-
Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean.
François Joseph de Saint-Jean Baron de Pointis Le baron de Poitis en uniforme de général en 1792.Naissance 17 décembre 1744
à Pointis-InardDécès 1825 (à 81 ans)
à BetchatOrigine France Allégeance Royaume de France
FranceArme Infanterie Grade Général de brigade Années de service 1762 - 1792 Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Première CoalitionDistinctions Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis Autres fonctions Maire de Betchat (Ariège) Famille Maison de Saint-Jean de Pointis modifier François Joseph de Saint-Jean, baron de Pointis, né le 17 décembre 1744 à Pointis-Inard (Haute-Garonne) et mort à Betchat (Ariège) en 1825, est un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles. Il participe à la Guerre de Sept Ans, puis à la Guerre d'indépendance des États-Unis, avant d'être nommé Maréchal de camp (général de brigade) en 1792.
Sommaire
Biographie
Origine et famille
François Joseph de Saint-Jean, baron de Poitis, descend d'une famille aristocratique ariégeoise, dont l'origine remonte au XVe siècle. La famille Saint-Jean de Poitis est confirmé dans sa noblesse en 1666, 1667, 1668 et 1669 par jugement des intendants des généralités de Guyenne, de Languedoc, de Toulouse et de Montauban[1]. Deux communes portent son nom : Pointis-Inard dans le canton de Saint-Gaudens et Pointis-de-Rivière, dans le canton de Barbazan.
Il est fils de Jean-Jacques de Saint Jean de Pointis, seigneur et baron de Pointis, vicomte d'Ustou et de Marie-Anne d'Ustou.
Carrière[2]
Enseigne (sous-lieutenant) au Régiment de Navarre le 10 mai 1762, puis Lieutenant le 4 juin 1762.
Il participe à la campagne d'Allemagne en 1762.
Il repasse sous-lieutenant en 1763. Il est remis Lieutenant le 24 février 1771.
Passe dans le régiment d'Armagnac le 7 juin 1776.
Campagne aux Antilles du Vent, la Martinique et la Guadeloupe. Il fit toute la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique de 1775 à 1783.
Capitaine en second le 28 août 1778 et Chevalier de Saint-Louis. Capitaine Commandant le 7 juillet 1780.
Nommé Gouverneur de la Dominique, île et colonie, prise aux Anglais dans ladite guerre.
À la paix de 1783, il revient d'Amérique, après y avoir fait toute la guerre sans retourner en France.
Campagne aux Frontières de France en 1792 sous les ordres de Kellermann.
Lieutenant Colonel au même régiment, devenu le 6e régiment d'infanterie de ligne, le 18 mai 1792. Le régiment est alors au camp retranché près Maubeuge.
Maréchal de camp (général de brigade) employé le 7 septembre 1792 au camp de Châlons-sur-Marne, sous les ordres du Maréchal Luckner.
Il demande sa pension de retraite pour infirmités le 18 novembre 1792, notamment "à cause de sa mauvaise vue".
Kellermann dit alors de lui: « Il y a longtemps que l'état d'infirmité du citoyen général Saint-Jean m'est connu et il a toujours servi avec zèle et distinction[3]. »
Le général Sparre ajoute: « Je certifie que le Maréchal de Camp St Jean malgré le mauvais état de sa santé s'est acquitté avec civisme et distinction de toutes les missions dont il a été chargé. J'éprouve les regrets les plus vifs que ses infirmités l'empêchent de continuer ses services et le contraignent à demander une retraite que ses nombreuses campagnes le mettent dans le cas d'obtenir[3] ».
Le même confirme dans une lettre au Ministre de la Guerre Pache : "Je vous adresse, Citoyen Ministre, le mémoire du Maréchal de Camp Saint-Jean qui est indispensablement forcé de demander sa retraite par rapport à sa mauvaise santé ainsi que vous le verrez par le certificat des médecins qui y est joint. Le général Kellermann sous les ordres duquel il a servi rend de cet officier les témoignages les plus avantageux et je n'ai pu moi-même me refuser à appuyer sa demande ayant été témoin de son zèle et de l'impuissance physique où il est de pouvoir continuer à se rendre utile. Je vous prie donc avec instance, Citoyen Ministre, d'avoir égard à sa malheureuse position."[4]
Il se retire à Betchat (Ariège) au château de Castelbon.
Il est maire de Betchat (Ariège) sous la Restauration. Il teste en juillet 1821 et décède en 1825.
Descendance
Il eut une fille Virginie, née le 18 novembre 1793 à Paris avec sa femme Anne d'Aimé.
Virginie épousa le 4 septembre 1823 Charles de Salles de Hys, Chef de bataillon.
Titres
- Chevalier de l'Ordre de Saint Louis en 1778.
Notes et références
- Henri Louis Duclos, p. 150
- Dossier d'officier SHAT 4Yd3919
- mémoire de retraite pour le maréchal de camp Saint-Jean, SHAT 4Yd3919
- Lettre du 18 novembre 1792 au camp de Châlons. SHAT 4Yd3919
Sources et bibliographie
Dossier d'Officier au Service Historique de la Défense (SHD - SHAT), cote : 4Yd3919.
Liens externes
Catégories :- Militaire français du XVIIIe siècle
- Général de la Révolution ou du Premier Empire
- Personnalité de la Guerre d'indépendance des États-Unis
- Naissance en 1744
- Décès en 1825
Wikimedia Foundation. 2010.