François Bistos

François Bistos

François Bistos est un militaire français, qui s'illustra notamment dans la Résistance au sein des Forces françaises combattantes où il créa et commanda avec Déodat du Puy-Montbrun le réseau Andalousie dès décembre 1943. Il décède le 17 septembre 1981 en Corrèze.

Sommaire

Résistance

Issu de la Confrérie Notre-Dame, premier réseau de la France Combattante constitué en 1941 par le colonel Rémy, le réseau Andalousie était implanté dans le Sud-ouest, dans la région de Samatan. Ce réseau était chargé des évasions, du renseignement et de l'action ; il y travailla sous le pseudonyme de colonel Franck.

Pour la recherche du renseignement, celui-ci dispose de professionnels qui tirent leurs informations d'agents leur permettant d'être renseignés sur l'ennemi. Les uns et les autres constituent de la sorte des UCR (Unités de Combat Renseignements) connectées à un centre d'antennes regroupant les câbles en vue de leur transmission à Londres. Dans cette région de Samatan, comme dans beaucoup d'endroits, la population s'engage corps et âme au service du réseau.

SDECE[1]

Après la victoire sur les allemands, François Bistos fût enrôlé au SDECE, les services secrets français, dans la cellule de contre-espionnage. Il a ainsi été chef de la station de Toulouse, traditionnel poste pour le travail en direction de l'Espagne. Des années passent, il est alors posté à Madrid officiellement comme vice-consul, où il assure la liaison avec les services de renseignement franquistes.

Bistos est ensuite responsable du contre-espionnage à la Cellule MINOS -Matériels d'information normalisés pour les opérations spéciales-. En juillet 1958, animateur d'un réseau de programmes radios arabes et kabyles, il répand les communiqués français participant ainsi à l'action psychologique entreprise par le haut commandement. Officiellement, il est conseiller technique auprès du Ministre de l'Information, M. Jacques Soustelle.

Après la guerre d'Algérie, Bistos est affecté au SDECE en tant que Superviseur de la Sécurité attaché au cabinet du Directeur général du SDECE, le général Jacquier. En 1970, il est muté a la tête des Services Généraux de la Direction des Infrastructures et des moyens du SDECE. François Bistos est renvoyé du SDECE en novembre 1970.

Bistos, un traître ?

L'affaire de la trahison de François Bistos est dévoilée par le Journal du dimanche en date du 6 mars 1988. C'est pendant la Guerre froide que sa trahison aurait été démontré : un transfuge roumain passé a l'Ouest aurait permis de le démasquer. Il aurait ainsi été recruté avec le concours d'une réfugiée roumaine de grande famille dans les années 1950 par les services secrets roumains. Selon une autre source, Bistos aurait été dénoncé par deux transfuges roumains.

Voir aussi

Liens internes

Bibliographie

  • Roger Faligot et Rémi Kauffer, Les maîtres espions : histoire mondiale du renseignement, t. 2 : De la guerre froide à nos jours, Éditions Robert Laffont, 1994 (ISBN 2-221-07572-2) 

Notes et références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article François Bistos de Wikipédia en français (auteurs)

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