- Fou (échecs)
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Le fou est une pièce du jeu d'échecs.
Sommaire
Déplacements et capture
Chacun des joueurs commence avec deux fous, placés en c1 et f1 pour les blancs, et c8 et f8 pour les noirs. Le fou se déplace en diagonale.
Cette pièce est à longue portée, c’est-à-dire qu'elle peut être déplacée d'autant de cases qu'on le souhaite, sans pouvoir sauter par dessus une autre pièce. Il ne peut changer de couleur de case durant la partie et ne balaie donc que la moitié de l'échiquier. À l'instar du cavalier, le fou est une pièce mineure. En général, on lui attribue la même valeur que le cavalier, la différence dépendant de la position sur l'échiquier.
Stratégie
Il n'est pas possible de mater le roi adverse seulement avec un fou, mais le fou est à la base de plusieurs concepts stratégiques importants :
- le « fianchetto » ;
- la « paire de fous » ;
- « le bon et le mauvais fou » ;
- les finales avec des « fous de même couleur » ou des « fous de couleurs opposées ».
Le fou est souvent à l'origine de sacrifices :
- soit sur f2 ou f7 si le roi est resté au centre, ces pions n'étant défendus que par le roi ;
- soit sur h2 ou h7 si le petit roque a été effectué et le cavalier en f3 ou f6 ce conduit à l'ouverture de la colonne h ;
- soit en h3 ou h6 si le petit roque a été effectué et le pion h a avancé ce qui conduit à l'ouverture de la colonne g.
Histoire
Dans certains jeux d’échecs, le fou se présente sous la forme d’un éléphant. On le doit, dit-on, à Abul Abas, l’éléphant blanc de Charlemagne. D'ailleurs en espagnol, cette pièce s'appelle alfil (ce qui veut seulement dire la pièce d'échecs), et en italien alfiere, qui proviennent de l'arabe al-fil (الفيل), qui lui-même vient du perse pīl (les deux signifiant « éléphant »). En russe, слон signifie également « éléphant ».
Le mot fou viendrait de la forme arabe al-fil, qui aurait donné fil, puis fol, et enfin fou, n'ayant donc aucun rapport sémantique avec la folie.
Cette pièce est aussi désignée comme l'évêque en anglais (bishop), en portugais (bispo), en islandais (biskup). Ainsi, dans le jeu de pièces Staunton, le sommet de la pièce évoque la forme d'une mitre d'évêque.
Il existe une troisième désignation signifiant « coureur » ou chasseur notamment en allemand (Läufer), en néerlandais (loper), en suédois (löpare), en danois (løber), en slovène (lovec), en hongrois (futó).
Source
- Steve Mayer, Bishop v Knight: the verdict. Which is the stronger minor piece?, Batsford, 1997 ISBN 0-7134-8215-X
Catégorie :- Pièce du jeu d'échecs
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