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Bataille de Lens
Bataille de Lens Informations générales Date 20 août 1648 Lieu À l'ouest de Lens Issue Victoire française Belligérants Royaume de France Empire espagnol Commandants Louis II de Bourbon-Condé Léopold-Guillaume de Habsbourg Forces en présence 10 000 fantassins
6 000 cavaliers
20 pièces d'artillerie12 000 fantassins
8 000 cavaliers
40 pièces d'artilleriePertes 3 500 hommes 3 000 morts et blessés
5 000 prisonniersGuerre de Trente Ans Batailles Pilsen — Sablat — Montagne Blanche — Bataille du cap Saint-Vincent (1621) — Wiesloch — Wimpfen — Höchst — Fleurus — Stadtlohn — Dessau — Lutter — Magdebourg — Breitenfeld — Rain am Lech — Lützen — Nördlingen — Tornavento — Wittstock — Rheinfelden — Guetaria — Fontarrabie — Downs — Montjuic — Marfée — Honnecourt — Barcelone — 1er Lérida — Leipzig — Rocroi — Cathagène — Tuttlinghem — Fribourg — Jankau — Alerheim — Orbetello — Mardyck — Dunkerque — 2e Lérida — Cavite — 3 e Lérida — Zusmarshausen — Lens — Valenciennes La bataille de Lens est la dernière des batailles de la guerre de Trente Ans, une victoire française sur les troupes espagnoles du Comté de Flandre, après la prise de Lens par l'archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg le 17 août 1648. La rencontre a lieu dans une plaine à l'ouest de Lens, entre Grenay et Liévin, le 20 août 1648.
Effectifs
Le prince de Condé est à la tête d'une armée composée comme suit :
- infanterie : 9 000 à 10 000 hommes (formant 12 bataillons),
- cavalerie : environ 6 000 hommes (formant 45 escadrons),
- artillerie : une vingtaine de pièces,
- total : environ 16 000 hommes.
L'archiduc Léopold dispose quant à lui :
- infanterie : environ 12 000 hommes dont approximativement 3 000 Tercios (formant 16 bataillons),
- cavalerie : environ 8 000 hommes (formant 58 escadrons),
- artillerie : une quarantaine de pièces,
- total : environ 20 000 hommes.
Déroulement
Au moment d’engager la bataille de Lens, Condé exhorte ses troupes : « Amis, vous souvenez-vous de Rocroi, de Fribourg, de Nordlingen. Il nous faut vaincre ou mourir. Vous marcherez sur une seule ligne. Vous conserverez quoi qu’il en coûte votre ordre de bataille. Vous essuierez sans tirer le premier feu de l’ennemi. Ensuite seulement vous pourrez tirer. »
Condé ruse pour combler son infériorité numérique : pour cela il feint une retraite. Le jeune archiduc ordonne à sa cavalerie de charger, mais celle-ci est repoussée avec pertes par une contre-offensive française. La cavalerie, suite à cet échec, panique et fuit, laissant là l'infanterie espagnole. L'infanterie espagnole brise le régiment des Gardes-Françaises, mais est contournée par la cavalerie. Les troupes restantes, abandonnées comme lors de la bataille de Rocroi n'ont plus qu'à battre en retraite elles aussi.
La bataille est finie. Jean de Beck humilié par la défaite préfère mourir d’une blessure assez légère que de se faire soigner. Gramont raconte qu’après avoir cerné des Espagnols et les avoir taillés en pièce, il tombe sur Condé. Ils veulent s’embrasser. Mais leurs chevaux encore échauffés de la bataille essaient de s’entre-dévorer. L’infanterie espagnole se rend sans combattre. Les Espagnols perdent à Lens 8 000 hommes dont 5 000 prisonniers. C’est le plus grand revers de l’Espagne depuis longtemps.
Bibliographie
- Bernard Ghienne, « La bataille de Lens (1648): le point de vue du vaincu », Gauheria, n°65, p. 3-8, février 2008.
- Bernard Ghienne, « Une curiosité littéraire: la bataille de Lens dans “Le Grand Cyrus” de Georges et Madeleine Scudéry », Gauheria, n°65, p. 9-18, février 2008.
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