- Filière verte
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Dans le domaine dit de l'Économie verte, la notion de « filières verte » désigne plus spécifiquement certaines filières (de métiers de production ou service), impliquées dans la production « durable » de produits limitant leurs impacts sur l'environnement, de la source (biomasse primaire ou ressource minérale (eau, minéraux...), à l'usager final ou à la fin de vie de l'objet, en passant par les phases de transport, transformations.
Sommaire
Typologies et exemples de filières dites vertes
- Métiers de traitement et épuration de l'eau
- Génie écologique, gestion restauratoire de l'environnement
- Écologie urbaine, HQE
- Gestion durable des forêts
- Écocertification, Écosociocertification
Ces domaines, souvent en plein développement s'appuient sur des métiers et donc des formations spécifiques.
Article détaillé : Métiers de l'environnement.Poids et potentiel économiques des filières vertes
- Chiffre d’affaires de la filière forêt-bois en France : 23,1 milliards d’euros décomposé en :
Enjeux sociaux environnementaux
Les enjeux souvent cités sont :
- Contribution à de nouveaux modèles de développement (croissance verte, modèles alternatifs ou décroissance conviviale... selon les cas) répondant aux défis du dérèglement climatique et de la crise de la biodiversité.
- contribution à la protection, bonne gestion voire restauration de ressource renouvelable
- possibilité de restaurer des puits de carbone par exemple via la forêt, l'agrosylviculture, la restauration de tourbières et prairies naturelles, humus, etc.. qui sont des moyens d'absorber une partie du dioxyde de carbone (principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique) excédentaire dans notre atmosphère. Un tonne de bois stocke en moyenne une tonne de CO2. Des approches similaires peuvent concerner la mer avec les récifs artificiels ou l'exploitation d'algues ou d'énergies marines.
- développement de la haute qualité environnementale
Traçabilité
La traçabilité des chaîne logistiques concernées par ces nouvelles filières est un des enjeux de crédibilité des labels, d'efficience économique et de développement de la qualité.
Freins ; limites et critiques
Parmi les critiques fréquentes figurent celle de l'écoblanchiment (greenwashing), et du poids des lobbies industriels classiques, des lobbies des énergies carbonées ou nucléaire sur la constitution de ces filières.
Un des freins est le caractère concurrentiel de marchés visant d'abord le bénéfice à court terme, qui défavorise les filières basées sur des investissements plus rentables, mais plus lentement rentables.En France
En octobre 2009, le Commissariat Général au développement durable (CGDD) a publié un rapport[1] sur « Les filières industrielles stratégiques de la croissance verte ». Ce rapport rendu en septembre par ses auteurs, considéré comme « document de concertation » analyse les atouts et faiblesses (selon les auteurs) de 17 (puis 18 [2]) filières choisies par le CGDD et il propose des objectifs à moyen et long termes pour chacune de ces filières (valorisation énergétique de la biomasse, valorisation de la biomasse en tant que matériaux, valorisation de la biomasse en tant que agrocarburants ou biocarburants ou via la Chimie verte, recyclage des déchets à haute valeur ajoutée, éolien, énergies marines, géothermie, captage et stockage de CO2, énergie photovoltaïque, véhicules électriques, stockage d'énergie / batteries, métrologie & instrumentation au service de l'environnement, efficience des procédés industriels, logistique et gestion des flux, réseaux énergétiques intelligents (smart grids) efficacité énergétique dans le bâtiment). Selon Mme Papalardo, il y a eu environ 400 retours entre octobre 2009 et mars 2010 et une version définitive devrait en être publiée avant la fin mars 2010, permettant la rédaction de feuilles de route et plans d'action visant à la fois sur l'offre et la demande « et qui influeront à terme sur la réglementation » [2].
Six filières sont jugées prioritaires par les auteurs du rapport
- Véhicules décarbonés,
- Énergies marines,
- Agrocarburants de seconde et troisième générations,
- Éolien off-shore,
- Efficacité énergétique du bâtiment
- Captage de CO2 et stockage de CO2 (incluant les puits de carbone naturels et parfois la Séquestration géologique du dioxyde de carbone)
D'autres filières sont jugées porteuses mais à condition d'être mieux organisées
- Batteries embarquées,
- Chimie verte,
- biomasse matériaux,
- Photovoltaïque,
- Smart grids
Quatre filières nécessitent de gagner en maturité
- applications satellitaires en métrologie,
- recyclage des déchets à haute valeur ajoutée,
- géothermie profonde,
- biomasse énergie
Suite à ce rapport, le ministère chargé de l'Écologie a lancé fin 2009 une consultation publique sur ces filières dites vertes [3] close mi-janvier 2010, afin de dresser un diagnostic et prioriser les soutiens à apporter aux technologies vertes. Avec Valérie Létard, le ministre a présenté le 28 janvier 2010 un plan de mobilisation des filières et des territoires[4] pour faire des emplois verts un levier de croissance économique et sociale, dans le cadre d'un Pacte de solidarité écologique s'appuyant sur le Grenelle de l’environnement, en faisant participer 11 millions de Français à une « croissance verte ».
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Références
- « Les filières industrielles stratégiques de la croissance verte », Commissariat Général au développement durable, octobre 2009, PDF, 128 pages
- Interview de Mme Papalardo, par Actu-environnement (mis en ligne le 9 mars 2010)
- consultation publique sur les filières vertes (avec forum Internet) jusqu'au 15 janvier 2010
- plan de mobilisation des filières et des territoires ; Conférence nationale sur les métiers de la croissance verte (PDF, 36 pages, 28 janvier 2010)
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