- Émile Boucher
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Emile Boucher est un parfumeur chimiste né à Paris en 1842 et décédé le 18 mai 1892.
Biographie
Débute une carrière de coiffeur 1, rue des Petits Carreaux dans le 2e arrondissement de Paris.
Autodidacte, homme de talent, à l'âge de 31 ans, en 1873, il acquiert de Monsieur Antoine Lecornu, le fonds de commerce, de fabrication, de vente de produits de parfumerie fine, cosmétiques et articles de toilette dénommé « Parfumerie MIGNOT » situé 19, rue Vivienne dans le 2e arrondissement de Paris. Le personnel important compte notamment trois chimistes dont les deux fils de Monsieur Lecornu qui sont d'excellents collaborateurs et amis de la famille.
Deux ans après le rachat de la parfumerie, il dépose comme Marque de Fabrique au Tribunal de Commerce de Paris des étiquettes de boîtes de poudre et de flacons portant le nom « Germandrée » ayant pour symbole « Plus je te vois plus je t'aime » emblème poétique au cœur de la période romantique. Le succès ne se dément pas, comme en témoigne la presse de l'époque. Dans le journal LA PRESSE n°87 du 28 mars 1880, on peut lire "beaucoup de poudres de riz sont nuisibles aussi. La meilleure, à notre avis, est jusqu'ici, la Germandrée que vend la Parfumerie MIGNOT 19, rue Vivienne, elle fait très bien comme éclat et elle est très bienfaisante à la peau, là on trouve aussi l'essence de violette la plus vraie de tout Paris et un savon hygiénique, précieux pour les peaux délicates etc ... "
En 1878, il devient le fournisseur breveté de LL. MM. L'Empereur et l'Impératrice du Brésil et ce pendant une durée de dix ans jusqu'à l'abdication de Dom Pedro II qui était francophile [réf. nécessaire].
Plus de 50% de la production de cette Maison est exporté vers les pays suivants : Angleterre, Italie, Roumanie, Russie, Allemagne, Brésil, Géorgie, Belgique, Espagne, Suisse, Hollande...
Parfums et cosmétiques sont commercialisés dans toutes les bonnes maisons françaises ainsi que dans deux grands magasins parisiens : Le Printemps et le Grand Magasin du Louvre.La Parfumerie Mignot prend la dénomination «Mignot-Boucher» à partir de 1884, participe à plusieurs Expositions Universelles à Paris et est récompensée par une Médaille de Bronze en 1878 et une Médaille d'Argent en 1889.
Elle fabrique plus de 80 extraits. Dans la Revue La Vie Heureuse de décembre 1907, on peut lire « Cette Maison créée en 1818 a toujours été à l'avant-garde du progrès » déjà elle utilisait entre 1876 et 1881 les produits de synthèse comme la coumarine, l'héliotropine, la vanilline dans la composition de certains de ses extraits : Héliotrope blanc, Foin coupé, Chypre, Lilas blanc, Verveine blanche, extrait de Germandrée et a-ionone pour sa Violette de Parme etc...
On retrouve de nombreux encarts publicitaires dans divers catalogues et journaux de l'époque : Moniteur de la Parfumerie, Le Monde Illustré, Le Figaro, La Presse, Le Gaulois, La Mode Illustrée, Le Soleil du Dimanche, Le Temps, Java-Bod (journal hollandais)...
Il travaille avec les fournisseurs suivants : Nortier G. pour les étiquettes, Pochet pour le flaconnage, Pinel pour les boîtes de formes.
Pour éviter les contrefaçons déjà nombreuses, ladite parfumerie adhère à l'Union des Fabricants en 1890.
Emile Boucher disparaît à l'âge de 50 ans le 18 mai 1892, la parfumerie continuera à être exploitée avec succès par Madame Blanche Boucher, sa veuve et ce jusqu'en 1903, date à laquelle elle cessera toute activité en la transmettant à son fils Charles Boucher.
Sources
Almanach du Commerce – réf 4° Z 4 à la Bibliothèque Historisque de la Ville de PARIS et Archives de PARIS PER 292 1879 DIDOT-BOTTIN
Notes d'Emile BOUCHER entre 1876 et 1881
Pour la presse de l'époque voir la BNF Gallica
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