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Bataille de Mazagran
Défense héroïque du capitaine Lelièvre à Mazagran par Jean-Adolphe BeaucéInformations générales Date février 1840 Lieu Mazagran, Algérie Issue Victoire française Belligérants Partisans d'Abd el-Kader Royaume des Français Commandants Mustapha ben-Tami capitaine Lelièvre Conquête de l'Algérie par la France Batailles Campagne contre les Ottomans (1830-1837) Sidi Ferruch (1830) — Staoueli (1830) — Sidi Khalef (1830) — Alger (1830) — Blida (1831) — Oran (1831) — Bône (1832) — Constantine (1836) — Constantine (1837)
Campagne contre Abd-el-Kader (1832-1834) Kheng-Nettah (1832) — Bougie (1833)Campagne contre Abd-el-Kader (1835-1837) Sig (1835) — Macta (1835) — Mascara (1835) — Habrah (1835) — Tlemcen (1836) — Sikkak (1836) — Somah (1836) — Traité de TafnaCampagne contre Abd-el-Kader (1839-1847) Portes de Fer (1839) — Mazagran (1840) — Afroum (1840) — Mouzaïa (1840) — Médéa (1840) — La Smala (1843) — Isly (1844) — Sidi-Brahim (1845)
Campagne de Kabylie (1857) Chellata (1857) — Mezeguene (1857) — Aït Aziz (1857)
Campagne de pacification (1830-1871) El Ouffia (1832) — Zibans (1844) — Enfumades (1845) — Zaatcha (1849) — Laghouat (1852) — Mokrani (1871)
Campagne du Sahara (1881-1902) Flatters (1881) — Hoggar (I) — Tit (1902) — Hoggar (II)
modifier La bataille de Mazagran est un combat de la conquête de l'Algérie, qui eut lieu en février 1840 à Mazagran, ville de l'Ouest algérien, à 4 km au sud de Mostaganem. La bataille opposa 123 chasseurs de la 10e compagnie du 1er Bataillon, sous les ordres du capitaine Lelièvre, à plusieurs milliers de soldats algériens, conduits par un lieutenant d'Abd el-Kader, Mustapha ben-Tami, qui tentèrent sans succès d'investir une redoute sommaire.
Un monument commémoratif fut érigé, par souscription, à la mémoire du fait d'armes de Mazagran, popularisé par la presse française : une colonne corinthienne surmontée d'une statue de la France, placée dans la partie est de l'ancienne redoute.
Sommaire
Description d'époque
« La province d'Oran devint presque en même temps que celle d'Alger le théâtre de la guerre sainte. Au commencement du mois de février les beys de Mascara et de Tlemcen vinrent, à la tête de douze mille hommes, attaquer le réduit fortifié de Mazagran, défendu seulement par cent vingt-trois hommes du premier bataillon d'Afrique, sous les ordres du capitaine Lelièvre. Voici l'ordre du jour adressé par le général Guéhéneuc aux troupes de la division d'Oran :
« L'attaque a duré cinq jours : la force totale de l'ennemi est estimée à douze mille hommes, d'après les calculs les plus modérés; il avait avec lui deux pièces d'artillerie.
« Le 3 février, entre dix et onze heures du matin, une colonne de huit cents hommes est venue attaquer le réduit de Mazagran... La ville, n'étant point occupée, fut envahie en un instant par l'ennemi : une vive fusillade s'engagea de part et d'autre ; l'artillerie ennemie ouvrit son feu : la nuit mit fin au combat.
« Le 4 l'ennemi, plus nombreux que la veille, renouvela l'attaque, qui commença à six heures du matin et dura jusqu'à six heures du soir, et fut encore repoussé avec perte.
« Le 5, nouvelle attaque, qui eut le même sort que les précédentes.
« L'artillerie des Arabes ayant fait brèche dans les murs de Mazagran, la garnison profita de la nuit pour réparer les murailles, panser les blessés et se préparer à de nouveaux combats. Enfin le 6 l'ennemi fit une tentative désespérée pour se rendre maître de ce poste : une colonne de deux mille fantassins donna l'assaut ; l'ennemi parvint jusque sur la muraille ; mais, grâce à l'intrépide opiniâtreté de la garnison, il fut repoussé, tantôt à coups de baïonnettes, tantôt avec des grenades, et même à coups de pierres. Ce fut son dernier effort : entièrement découragé, il se retira, abandonnant l'attaque et ses positions.»in Galeries historiques du palais de Versailles, Imprimerie de Fain et Thunot, Paris, 1842[1]
Le Mazagran
« Les cent vingt trois Français qui, sous le commandement du capitaine Lelièvre, défendirent Mazagran contre douze mille Arabes, étaient abondamment pourvus d'eau par un excellent puits qui se trouvait dans le retrait du fort; mais l'eau-de-vie vint à manquer, et nos braves prenaient du café noir un peu sucré et fortement étendu d'eau. Or, une fois délivrés, nos soldats aimaient à prendre le café « comme à Mazagran », et cette expression, bientôt réduite à « Mazagran » tout court, se répandit parmi les militaires, et les civils l'adoptèrent. » Eugène Muller, Curiosités historiques et littéraires, Delagrave, 1897
Note
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