- Distillerie Saint-James
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La Distillerie Saint-James est une distillerie de rhum située en Martinique[1]. Elle comporte notamment un musée du rhum[2]
Histoire
La première distillerie Saint-James se trouvait sur la route de Saint-Pierre (Martinique) à Deux Choux, dans une ravine où coulait la Rivière du Jardin des Plantes. Fermée et dépecée de son équipement, ses bâtiments sont toutefois restés en bon état car entretenus par un particulier qui y installa une entreprise de découpe de bois.
Sur la colline dominant Saint-Pierre était disposé une gigantesque affiche SAINT-JAMES à la façon des lettres « HOLLYWOOD » au-dessus de la capitale du cinéma en Californie. On peut voir ces lettres sur les cartes postales anciennes de Saint-Pierre.
Le nom Saint-James aurait été celui d'un Amiral Anglais qui s'installa sur les hauteurs de Saint-Pierre. C'est là qu'en 1765 un R.P.Lefébure, émule de Jean-Baptiste Labat commença à faire jaillir des alambics un tafia hautement amélioré qui évoluerait vers un des plus célèbres parmi les rhums agricoles...
Le 24 décembre 1890 Yvan de Woeyting, du " journal des voyages ", aperçoit des lettres gigantesques qui indiquent "Plantations Saint-James" sur les collines dominant Saint-Pierre.
La 8 mai 1902, les plantations avoisinant la ville de Saint-Pierre n'étaient plus que cendres. Seule la distillerie Saint-James avait été en partie épargnée. Elle reprendra son activité deux ans plus tard.
En 1959, le Comte Raoul Huraut de Vibraye créa la S.I.C. (Société d'Investissement aux Caraibes), financée à l'aide des dommages de guerre payés par la République aux investisseurs ayant perdu tous leurs biens en Indochine. Une seconde distillerie Saint-James fut construite sur l'habitation Acajou, à la Croisée Jeanne d'Arc au Lamentin, là où se trouve aujourd'hui la Galléria. Cette belle distillerie produisant du rhum "Grand Arome" c'est-à-dire issu de la distillation du sirop de canne et non pas du vesou, ne survécut pas à la faillite de la S.I.C. au bout de quelques années. C'est à cette époque que les actifs de Saint-James ont été transférés à Sainte-Marie.
Quand la distillerie d'Acajou (à ne pas confondre avec Acajou du Rhum Clément) fut opérationnelle, la S.I.C procéda à l'agrandissement de la distillerie de Saint-Pierre.
Deux des moulins et une chaudière à bagasse (provenant d'une autre distillerie inactive située à Rivière-Blanche appartenant aussi à la S.I.C) furent ajoutés aux trois moulins et à la chaudière de Saint-Pierre, ainsi qu'un groupe électrogène Diésel-Alternateur.
Plus tard la S.I.C dut subir un contrôle fiscal de l'emploi de ses fonds gouvernementaux et déclarée en faillite[réf. nécessaire]. C'est alors que ses biens furent rachetés et transférés, en partie, à Sainte-Marie (Martinique).
Notes et références
- http://www.aux-antilles.fr/martinique/art-culture/info-distillerie-saint-james-musee-du-rhum-1054.htm
- Martinique, p91, par Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, (ISBN 9782746924598)
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