- Bataille de Cap Henry
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Bataille du cap Henry
Bataille de cap Henry
Le Cap Henry Informations générales Date 16 mars 1781 Lieu Cap Henry, Virginie. Issue Victoire britannique Belligérants Royaume de France Royaume de Grande-Bretagne Commandants Charles Sochet des Touches Marriott Arbuthnot Forces en présence 7 navires de ligne
1 frégate8 navires de ligne Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique La bataille du cap Henry est une bataille navale de la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique qui est livrée dans la baie de Chesapeake le 16 mars 1781 entre l'escadre britannique menée par l'amiral Marriott Arbuthnot et l'escadre française du capitaine Charles Sochet des Touches.
Circonstances
Il avait été convenu entre les généraux des deux armées française et américaine que, pendant que La Fayette irait assiéger Arnold dans Portsmouth, une flotte française portant un millier d'hommes viendrait l'attaquer par mer. Rochambeau fit embarquer, en effet, sur les vaisseaux de Destouches 1200 hommes tirés du régiment de Bourbonnais, sous la conduite du colonel de Laval et du major Gambs ; et de celui du régiment de Soissonnais, sous les ordres de son colonel en second, le vicomte de Noailles, et du lieutenant-colonel Anselme de la Gardette.
Il y avait sur les vaisseaux un nombre de mortiers et de pièces d'artillerie suffisant pour soutenir un siège dans le cas où l'expédition réussirait[1]
Dumas fut chargé d'aller à New London, petit port sur la côte de Connecticut, en face de la pointe de Long-Island et du mouillage de l'escadre britannique, pour l'observer de plus près pendant que celle de Destouches se disposait à sortir. Il put remarquer qu'elle était dans la plus parfaite sécurité. Aussi, Destouches profita-t-il d'un vent Nord-Est qui s'éleva le 8 mars, pour mettre à la voile.[2]
Il y avait à bord quatre compagnies de grenadiers et de chasseurs, un détachement de 164 hommes de chacun des régiments, et cent hommes d'artillerie, ensemble 1 156 hommes.
Une mer orageuse et inégale força le chef de l'escadre française à se porter au large pour se rapprocher ensuite de la côte aussitôt qu'il fut à la latitude de la Virginie. Un instant ses vaisseaux furent dispersés ; mais il put les rallier à l'entrée de la baie de Chesapeake. En même temps il découvrit l'escadre britannique, qui sous les ordres de l'amiral Graves était partie de son mouillage vingt-quatre heures après lui, mais qui en suivant une voie plus directe était arrivée deux jours avant. L'amiral britannique était monté sur le London, vaisseau à trois ponts, plus fort qu'aucun des vaisseaux français. Les autres vaisseaux britanniques étaient égaux par le nombre et l'armement à ceux de l'escadre française.
C'était le 16 mars. Destouches comprit que son expédition était manquée. Il ne crut pas toutefois pouvoir se dispenser de livrer un combat qui fut très-vif et dans lequel se distinguèrent surtout le Conquérant, le Jasonet l'Ardent. Le premier perdit son gouvernail. Presque tout son équipage fut mis hors de combat ; de Laval lui-même y fut blessé[3]. L'escadre britannique était encore plus maltraitée ; mais elle garda la baie, et quelques jours plus tard le général Phillips, parti de New York avec deux mille hommes, put rejoindre Arnold et lui assurer en Virginie une supériorité incontestable.
Le capitaine Destouches rentra à Newport le 18, après sa glorieuse mais inutile tentative.
Notes
- ↑ Mais, bien que l'armée de terre fournit en vivres et en argent tout ce qui lui restait, les préparatifs du départ furent longs et l'escadre britannique eut le temps de réparer les avaries produites à ses vaisseaux par le coup de vent de la fin de février.
- ↑ Il était monté sur le Duc de Bourgogne et emmenait les vaisseaux: le Conquérant, commandé par de la Grandière ; le Jason, commandé par La Clochetterie; l'Ardent, capitaine de Marigny; le Romulus récemment pris, par de Tilly. En outre, le Neptune, l'Éveillé, la Provence, avec les frégates la Surveillante, l'Hermione et le Fantasque, armé en flûte.
- ↑ Le Conquérant eut à tenir tête, dans l'affaire du 16 mars, à trois vaisseaux ennemis. Il eut trois officiers tués, entre autres M. de Kergis. Cent matelots ou soldats de son bord furent touchés, parmi lesquels il y en eut 40 de tués et 40 autres environ qui moururent de leurs blessures. C'est sur le pont que se fût le plus grand carnage. Le maître d'équipage, le capitaine d'armes et sept timoniers furent au nombre des morts… (Journal de Blanchard.) «Le Duc de Bourgogne, à bord duquel j'étais, ajoute Blanchard, n'eut que quatre hommes tués et huit blessés. Un officier auxiliaire reçut aussi une contusion à côté de moi. Je restai tout le temps du combat sur le gaillard d'arrière, à portée du capitaine et de M. de Vioménil. J'y montrai du sang-froid ; je me rappelle qu'au milieu du feu le plus vif, M. de Ménonville ayant ouvert sa tabatière, je lui en demandai une prise et nous échangeâmes à ce sujet une plaisanterie. Je reçus de M. de Vioménil un témoignage de satisfaction qui me fit plaisir.»
Source partielle
Thomas Balch, Les Français en Amérique pendant la guerre de l’Indépendance des États-Unis 1777-1783, 1872 [détail de l’édition]
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