- De la problématologie: philosophie, science et langage
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De la problématologie: philosophie, science et langage est une œuvre du philosophe belge Michel Meyer dans laquelle l’auteur interroge le questionnement par si même. Il part de la crise actuelle de la philosophie qui le conduit au « dialogue constant »[1] avec Platon, Aristote, René Descartes, Martin Heidegger et Ludwig Wittgenstein, entre autres. Ce dialogue est motivé par des questions qui « font partie intégrante de cette pensée que » Meyer appelle « ‘’problématologie’’ et qui n’est rien d’autre que l’étude du questionnement »[1]. Son problème de base est, de certaine manière, que « depuis Descartes, le fondement était l’homme vu comme un sujet qui instaurait, par sa liberté, ses normes d’action comme son savoir, c’est-à-dire les conditions d’accès à l’objet »[2]. Selon l’auteur, avec « Karl Marx, Friedrich Nietzsche et Sigmund Freud, cette conception de l’homme, donc du fondement, perd toute légitimité »[2].
Sommaire
Structure
Le problème
Dans le chapitre 1, Meyer se pose la question : « Qu’est-ce qu’un problème philosophique ? » Il traite le nihilisme intellectuel dans l’époque contemporaine, la question ontologique de l’Être ou le pensable impossible, la problématisation philosophique comme logologie, la dissolution comme résolution des problèmes insolubles chez Wittgenstein, Moritz Schlick e Rudolf Carnap, la dissolution de problèmes chez Henri Bergson et Paul Valéry, le paradoxe du silence chez Wittgenstein ainsi que la relation entre « question » et « système »[3].
Dialectique versus interrogation
Dans le chapitre 2, Meyer écrit sur la relation entre dialectique et interrogation. Il commence par la dialectique chez Socrate et le rôle de l’interrogation dialectique dans les dialogues aporétiques. Ensuite, il aborde « la dialectique et la méthode par hypothèses comme réaction au ‘’logos’’ socratique », la relation entre dialectique, analyse et synthèse, « la question de l’être ou le déplacement du problème de la question à celui de l’être, la relation entre dialectique et logique, « la mort du questionnement comme constituant et ses conséquences sur le destin de la pensée occidentale », « l’analyse et la synthèse comme réducteurs problématologiques primaires dans la tradition occidentale », « la fracture aristotélicienne de la dialectique », « la question des principes » ou la question si Aristote a réussi, ou non, l’autonomisation du déductif, la dialectique d’Aristote en tant que théorie du questionnement, et, finalement, la question sur comme la « question de l’être » se fait « être de la question »[4], ce qui pourrait interprété comme critique à la pensée phénoménologique.
La rationalité
Dans le chapitre 3, intitulé « De la rationalité propositionnelle à la rationalité interrogative », Meyer travaille sur la « crise de la raison », « la crise cartésienne et l’héritage contemporain », la relation entre « questionnement et historicité, la relation ( ?) entre historicité et histoire de la philosophie (« un présupposé qui dérive »), une relation ( ?) entre Aristote et Descartes, « l’analyse et le doute chez Descartes », « le ‘’cogito ergo sum’’ comme déduction problématologique » et, finalement, la transition( ?) de « l’inférence analytique à l’inférence problématologique »[5].
Méditations
Le chapitre 4 est dédié à des méditations sur le ‘’logos’’. La 1re méditation aborde « la question du ‘’logos’’ soi-même, passe par la 2e « méditation » sur « l’explicitation des problèmes à l’apparaître du monde », la 3e sur la relation( ?) entre dialectique et « rhétorique comme implication d’autrui », et, finalement, la 4e sur « la question du sens ou le sens comme question »[5].
La pratique
Dans le chapitre 5, Meyer va de « la théorie à la pratique, en questionnant « l’argumentation et la conception problématologique du langage »[6].
Le littéraire
Dans le chapitre 6, Meyer défend une « conception intégrée du sens », « du littéral au littéraire ». Dans ce chapitre, l’auteur réfléchit sur la signification et les conditions de ce qu’on pourrait appeler vérité, les restrictions et la « critique de la théorie propositionnelle de la signification, « les principes d’une théorie unifiée du sens », « le sens dans la théorie de la littérature », la relation( ?) entre « sens littéral et sens figuré », « la conception problématologique du sens de la phrase et du texte, et, finalement, « la loi de complémentarité comme principe de base de la rhétorique littéraire »[5].
La science
Le chapitre 7 traite (de) la « transition »( ?) du savoir à la science. Meyer écrit sur « la conception classique de l’épistémè », la relation entre expérience, causalité et interrogation (où il essaie de supérer le « synthétique ‘’a priori’’ »), les propriétés de la démarche scientifique, et, finalement, la construction des alternatives, où il essaie de rendre conte de la « transition »( ?) de la causalité à la relevance comme critère d’experimentalité.
Conclusion
Dans la conclusion de l’œuvre, Meyer se pose la question : « Peut-il encore y avoir une métaphysique ? », où il conclut que, de « la science à la pensée commune, du langage à la littérature, le problématique nous oblige sans cesse à être un questionneur engagé »[7].
Liens externes
- Marina-Oltea Păunescu. "L'héritage épistémologique de l'argumentation: propositionnalisme et problématologie"
Références
- Michel Meyer. ’’De la problématologie: philosophie, science et langage’’. Bruxelles : Pierre Mardaga, 1986. p.5
- Michel Meyer. ’’De la problématologie: philosophie, science et langage’’. Bruxelles : Pierre Mardaga, 1986. Couverture du livre
- Michel Meyer. ’’De la problématologie: philosophie, science et langage’’. Bruxelles : Pierre Mardaga, 1986. p.307
- Michel Meyer. ’’De la problématologie: philosophie, science et langage’’. Bruxelles : Pierre Mardaga, 1986. p.307-8
- Michel Meyer. ’’De la problématologie: philosophie, science et langage’’. Bruxelles : Pierre Mardaga, 1986. p.308
- Michel Meyer, ’’De la problématologie: philosophie, science et langage’’. Bruxelles : Pierre Mardaga, 1986. p.308
- Michel Meyer. ’’De la problématologie: philosophie, science et langage’’. Bruxelles : Pierre Mardaga, 1986. p.306
Catégorie :- Œuvre philosophique
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