Datura

Datura
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Aspect général
Aspect général
Classification de Cronquist
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Asteridae
Ordre Solanales
Famille Solanaceae
Genre
Datura
L., 1753
Classification APG III
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Astéridées
Clade Lamiidées
Ordre Solanales
Famille Solanaceae
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Le datura est un genre de plantes de la famille des Solanacées, dont le centre de diversité se trouve au Mexique et dans le sud-ouest des États-Unis. Plusieurs espèces sont cultivées et se sont naturalisées dans les régions tempérées et tropicales du monde.

On connaît une dizaine d'espèces du genre Datura. Ce sont des plantes riches en alcaloïdes dans tous leurs organes, vénéneuses mais intéressantes sur le plan pharmacologique.

Datura innoxia.

Sommaire

Histoire de la difficile distinction des genres Datura et Brugmansia

En 1753, Linné introduisit le genre Datura sur la base d'une description d'un arbuste d'Amérique du Sud, appelé antérieurement Stramonium arboreum. Depuis cette époque, la délimitation du genre n'a cessé de varier suivant la connaissance accumulée sur les espèces à port arbustif ou herbacé. Le problème est de savoir si les espèces arbustives doivent être classées à part dans le genre Brugmansia ou être incluses dans le genre Datura.

Dès 1805, le botaniste Christian H. Persoon[1] pense qu'il faut exclure les espèces pérennes arbustives, jugement remis en cause en 1833 par J. J. Bernhardi qui estimait insuffisantes les différences entre les deux genres.

Mais en 1895, G. Lagerheim après quelques années de recherches sur le terrain en Équateur, traite les Brugmansia à nouveau comme un genre à part. Et encore une fois, un botaniste du nom de W.E. Safford jugea en 1921 qu'il fallait inclure les arbustes dans les Datura.

Le dernier mot revient à Tommie E. Lockwood qui dans sa thèse en 1973 A taxonomic Revision of Brugmansia (Solanaceae) se prononce nettement en faveur d'un traitement à part des espèces arbustives. Depuis cette époque le jugement fait autorité et a été enregistré dans le Code international de nomenclature botanique.

Voici quelques traits distinctifs relevés par Preissel[1] (2000) :

Caractères distinctifs des brugmansias et daturas (d'après Preissel 2000)
Brugmansia Datura
Tiges ligneuses herbacées
Taille arbuste, jusqu'à 8 m plante herbacée, jusqu'à 1,50 m
Durée de vie longue, plusieurs décennies courte, généralement annuelle
Mise en fleurs déterminée par la température déterminée par la quantité de lumière
(durée du jour x intensité)
Position de la fleur pendante à oblique Brugmansia (detail).jpg dressée Datura stramonium1FLCA.jpg
Fruit baie toujours dépourvue d'épines capsule le plus souvent hérissée d'épines

Étymologie

Le terme de datura est lui-même d'origine indienne (sanscrit धतूरा dhattūra) et nous a été transmis par l'intermédiaire du portugais (attesté depuis 1563, Garcia da Orta). Il a été vulgarisé en français par l'intermédiaire du latin scientifique des droguistes et herboristes[2].

Les premières mentions du terme dhattūra dans les textes sanscrits se trouvent[3] dans l'Arthashâstra un traité de politique et dans le Kâmasûtra un traité sur l'art de vivre et la sexualité, tous les deux datant des II-IVe siècle. A cette époque, seule la toxicité de la plante est signalée et ce n'est que quelques siècles plus tard qu'on commence à s'intéresser à ses propriétés médicinales. Deux des ouvrages fondamentaux de la médecine ayurvédique, le Sushruta Samhita et l'Astanga Hrdayam, des V-VIe siècle, mentionnent que les graines et les feuilles de dhattūra sont recommandées contre la rage. Plus tard, des préparations contenant la plante sont prescrites contre la douleur, les maladies de peau et la folie. De leur étude fouillée des sources textuelles arabes et indiennes, Geeta et Gharaibeh[3] (2007) concluent « la continuité des références aux synonymes et aux propriétés de la plante, nous permet d'inférer qu'une plante toxique, dhattUra-unmattam, avec des fleurs semblables à celles du Datura était connue au IVe siècle de notre ère ».

Sachant que sur la base d'études taxonomiques, Symon et Haegi[4] (1991) pensent que les daturas sont originaires exclusivement du Nouveau Monde, Geeta et Gharaibeh font l'hypothèse que des graines de Datura auraient été transférées de son aire d'origine (Mexique, Mésoamérique) vers l'Asie du Sud avant le IVe siècle.


Taxinomie

Liste des espèces et variétés

Selon NCBI (5 août 2010)[5] :

Liste des espèces et sous-espèces

Selon ITIS (5 août 2010)[6] :

  • Datura stramonium var. stramonium L.
  • sous-espèce Datura inoxia ssp. inoxia P. Mill.
  • Datura discolor Bernh.
  • Datura inermis Jacq.
  • Datura innoxia Miller
  • Datura inoxia P. Mill.
  • Datura kymatocarpa Barclay
  • Datura leichhardtii F. Muell. ex Benth.
  • Datura pruinosa Greenman
  • Datura quercifolia Kunth
  • Datura reburra Barclay
  • Datura stramonium L.
  • Datura wrightii Regel

Sous-groupes

Selon la classification de Safford (1921), le genre est divisé en quatre sous-groupes dont un, le Brugmansia, est devenu un genre distinct :

  • Stramonium, plante annuelle, à capsules érigées, épineuses, à déhiscence régulière (D. stramonium, D. tatula, D. laevis (ex- inermis), D. ferox, D. quercifolia)
  • Dutra, plante pérenne, à capsules pendantes, épineuses (D. pruinosa, D. leïchardtii, D. meteloïdes, D.discolor, D. metel fastuosa, D. metel alba, D. inoxia)
  • Cerataucola, plante annuelle, à capsules pendantes, sans épines (D.cerataucola)

(* Brugmansia (B. arborea, B. sanguinea, B. suaveolens, B. aurea, B. versicolor, B. insignis))

Une analyse génétique de 15 populations naturelles du Mexique de Datura herbacés, a amené Jiao et coll[7]. (2002) à diviser la section Dutra en deux et donc de faire une classification en quatre sections.

Datura stramoine

Article détaillé : Datura stramoine.

La plus connue en Europe est Datura stramonium, aussi appelé « trompette des anges » ou « pomme épineuse », qui mesure entre 30 cm et 2 mètres de haut et pousse dans les terrains incultes ainsi que dans les vergers et les vignes, où c'est une plante adventice.

Datura metel

Le métel ou stramoine bubescente (Datura metel L.) est une espèce probablement originaire d'Amérique centrale naturalisée dans la zone méditerranéenne, au Moyen-Orient ainsi qu'en Amérique du Nord. Elle est aussi toxique que la précédente car elle contient les mêmes alcaloïdes.

C'est une espèce annuelle à fleurs blanches ou rosées plus grandes que celle du D. stramonium, 15 à 20 cm environ. Les feuilles grandes, entières ou faiblement sinuées, ne portent pas de dents aiguës. Les nervures secondaires sont incurvées vers le sommet de la feuille. Le fruit mûr, globuleux, est penché et couvert d'aiguillons longs et grêles.

Elle est cultivée comme plante ornementale.

Évoquée dans la littérature de l'Antiquité sanskrite, elle est considérée comme sacrée dans le bouddhisme, et le taoïsme la présente comme une plante envoyée sur Terre par l'une des étoiles circumpolaires[8].

Description

Fruits de Datura.

Les Datura sont des plantes herbacées[9] annuelles ou pérennes à courte vie, pouvant atteindre 2 m de haut.

Les feuilles sont entières ou sinuées, pétiolées.

Les fleurs sont dressées vers le haut (et non pas pendantes comme pour les Brugmansia) avec une corolle infundibuliforme (en forme d'entonnoir) de 5 à 20 cm de long.

Leur période de floraison s'étale de juin jusqu'aux gelées.

Le fruit est une capsule, de 5 à 10 cm de long, recouverts ou non d'un duvet hérissé d'aiguillons effilés. Ils renferment jusqu'à 500 graines brunes.

Répartition

Pendant longtemps les données historiques et culturelles ont plaidé pour une origine dispersée des Datura en Amérique, en Asie et en Europe. Jusque dans les années 1960, on pensait que trois espèces se trouvaient naturellement dans l'Ancien Monde : le Datura metel dans l'Asie du sud et de l'ouest, le Datura stramonium en Eurasie et le Datura ferox en Asie orientale.

Mais des doutes commencèrent à s'insinuer quand on s'aperçut que le Datura stramonium était indigène en Amérique tropicale, que le Datura ferox réputé chinois était très proche sinon équivalent au Datura quercifolia mexicain et qu'enfin le D. metel était une plante cultivée dont les formes sauvages restaient inconnues et qui de surcroît était très proche tant sur le plan morphologique que de ses allozymes d'une espèce mexicaine, le Datura inoxia.

Ce sont les études sur la taxonomie et l'évolution des daturas de Symon et Haegi[4] (1991) qui marquèrent un tournant. Ils conclurent que les Datura sont originaires uniquement du Nouveau Monde et rejetèrent catégoriquement la possibilité de leur présence dans l'Ancien Monde à l'époque pré-colombienne. Il n'hésitèrent pas à réinterpréter toutes les sources historiques anciennes témoignant du contraire. Pour eux, l'identification du Struchnon manicon du médecin grec Dioscoride (Ier siècle) avec un datura est erronée. De même, la plante médicinale et toxique nommée dhattura dans les anciens textes sanscrits ne peut être identique à un datura.

Mais l'étude approfondie des textes arabes et indiens menée par Geeta et Gharaibeh[3] (2007) peuvent faire douter de ce dernier jugement. Nombre de documents arabes, datés du IXe au XIVe siècle, témoignent qu'une plante nommée gawz mathil, ne pouvait être qu'un datura suivant les descriptions qui en sont données. Elle était connue de l'Asie Centrale à la péninsule ibérique vers le XIIe siècle. De même, en Inde, la représentation de la fleur en trompette unmattam dans l'iconographie du dieu Shiva sous la dynastie Chola (IXe - XIIIe siècle) ressemble à une fleur de datura. Les textes sanscrits à partir du IVe siècle, mentionnent une plante toxique du nom de dhattura (qu'ils identifient au tamoul unmattam) qui continuera à être mentionnée dans les textes médicaux jusqu'à l'époque moderne. Sa description comme une plante aux fleurs en trompette, blanches, jaunes ou mauves, souvent doubles ou triples, donnant un fruit épineux, suggèrent qu'il pourrait s'agir du Datura metel.

Pour Geeta et Gharaibeh, « Étant donné que les données empiriques attestent d'une origine dans le Nouveau Monde du genre, l'explication la plus plausible de sa présence dans l'Ancien Monde à l'époque précolombienne (probablement au premier millénaire), viendrait d'un transfert d'au moins une espèce de Datura, le Datura metel, dans cette partie du monde ».

L'hypothèse actuellement retenue est donc que les daturas seraient tous apparus dans la Mésoamérique avant de gagner l'Ancien Monde pour D. metel au début du premier millénaire puis pour d'autres après la conquête de l'Amérique au XVe siècle.

Propriétés

Ce sont des plantes riches en alcaloïdes (hyoscyamine, scopolamine, atropine) dans tous leurs organes ; elles sont toxiques.

Les propriétés psychotropes de ce genre botanique sont connues depuis longtemps. Ses alcaloïdes présentent des analogies avec les hallucinogènes, mais s’en différencient par une action spécifique. Ils agissent par blocage de l’effet d’un médiateur chimique (l’acétylcholine) du système nerveux parasympathique. Ce sont des anticholinergiques appartenant au groupe des esters glycoliques. Ces produits ont été distingués des hallucinogènes. Tels que Smythies les a définis en 1959[10], ils constituent un sous-groupe des psychodysleptiques. Ils sont aussi classés dans la famille des hallucinogènes délirants.

Dérivés de l’atropine, scopolamine et hyosciamine induisent un état de conscience comparable au delirium tremens (syndrome anticholinergique ou atropinique), qui leur doit d’avoir été différenciés des autres produits hallucinogènes. Ils provoquent un état confusionnel assimilé à une phase de début de psychose aigüe où surviennent des hallucinations véritables (absence de stimulus objectif). Le sujet ne peut alors distinguer son environnement extérieur de son monde intérieur. Les hallucinations ainsi induites sont d’une réalité surprenante. Le sujet ne les rattache pas à la prise de drogue et n’a aucune distance par rapport à celles-ci. Il n’a pas les moyens de les différencier de son environnement habituel.

De plus, les alcaloïdes tropaniques possèdent la faculté de détruire les doryphores. En effet, les larves de ces insectes sont attirées par les feuilles de datura, les grignotent et meurent empoisonnées. Il va sans dire que les enfants ne doivent en aucun cas toucher ces plantes toxiques.

Le génome de Datura stramonium comprend 12 chromosomes. L'analyse de certains mutants a montré qu'une trisomie pour chacun de ces 12 chromosomes est viable.

Utilisation

Daturas ornementaux

Le datura est vendu comme plante ornementale. Pour obtenir des fleurs, il faut l'arroser et le fertiliser en abondance de mai à septembre.

Le datura se multiplie par bouturage ou par semis. Les espèces arbustives se bouturent en été : coupez des extrémités de tête, pour obtenir des plantes fortes à l'automne, à hiverner dans une pièce éclairée et fraîche.

Les daturas annuels se sèment en fin d'hiver, vers le mois de mars. Ils aiment une exposition chaude.

Principales espèces cultivées :

  • Datura ceratocaula Ortega ;
  • Datura chlorantha (espèce rattachée à D. metel) ;
  • Datura metel L., notamment la variété 'fastuosa' ;
  • Datura fastuosa violacea à corolle double violacée à l'extérieur
  • Datura wrightii Regel (syn. D. meteloides).

Usage traditionnel

La plante (notamment les espèces Datura stramonium, Datura metel, Datura inoxia, Datura seratocaula, Datura aurea, Datura candida, Datura dolichocarpa, Datura sanguinea) a été utilisée par de nombreuses sociétés traditionnelles (notamment les Aztèques) sur tous les continents pour ses propriétés psychotropes et hallucinogènes.

En Chine, du Xe au XVIIe siècle, elle était utilisée dans un mélange de vin et de cannabis préconisé comme anesthésique ou bronchodilatateur. Ses propriétés bronchodilatatrices ont longtemps été utilisées dans la pharmacopée, notamment sous la forme de cigarettes anti-asthmatiques[8].

Elle est fumée ou bue en infusion. Elle est d'ailleurs toujours utilisée par certaines ethnies d'Amérique lors de rites initiatiques, même si son usage et sa préparation restent variables d'une ethnie à l'autre.

Sa grande toxicité la rend potentiellement dangereuse même pour un usage chamanique. L'ingestion de toute partie de la plante entraîne un délire hallucinatoire qui peut mener au décès en cas de surdose[8].

Culture populaire

La datura (et un dérivé psychotrope imaginaire) est un élément important de l'intrigue dans Les Bébés de la consigne automatique, roman de Ryû Murakami. Elle est également présente comme élément important du récit de Loin de Chandigarh de Tarun Tejpal, et dans la partie de L'Amour fou d'André Breton qui concerne la Orotova.

Notes et références

  1. a et b Ulrike et Hans-Georg Preissel, Brugmansia et Datura, Trompettes des Anges, Éditions Eugen Ulmer, 2000 
  2. CNRTL
  3. a, b et c (en) R. Geeta, Waleed Gharaibeh, « Historical evidence for a pre-Columbian presence of Datura in the Old World and implications for a first millennium transfer from the New World », dans J. Biosci., vol. 32, no 7, 2007, p. 1227-1244 
  4. a et b (en) David Symon, E. Haegi, Laurence A.R., « Datura (Solanaceae) is a New World Genus. », dans Royal Botanic Gardens Kew and Linnean Society of London, vol. Solanaceae III, 1991, p. 197-210 
  5. NCBI, consulté le 5 août 2010
  6. ITIS, consulté le 5 août 2010
  7. (en) Jiao, M. Luna-Cavazos, M. & Bye, R., « Allozyme variation in Mexican species and classification of Datura (Solanaceae) », dans Plant Syst. Evol, vol. 232, no 3-4, 2002 
  8. a, b et c Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1) 
  9. Référence Flora of China : Datura (en)
  10. http://www.psyvig.com/lexique.php?menu=18&car_dico=H&id_dico=18

Voir aussi

Références taxinomique

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Datura de Wikipédia en français (auteurs)

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