- Danse macabre (Liszt)
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Totentanz S. 126 Paraphrase über Dies Irae Le Triomphe de la Mort (De Triomf van de Dood)
Peinture de Pieter Brueghel l'Ancien
Genre Œuvre concertante Musique Franz Liszt Effectif Piano et orchestre Durée approximative env. 15 min[1] Dates de composition 1838 - 1849 Dédicataire Hans von Bülow Création 15 mars 1865[1]
La Haye[1] Pays-BasInterprètes Hans von Bülow (piano)
Johannes Verhulst (dir.)[1]Versions successives La Danse macabre ou Totentanz S. 126 est une œuvre pour piano et orchestre de Franz Liszt. Elle est sous-titrée Paraphrase sur le Dies irae.
Selon les sources elle aurait été inspirée soit par les gravures sur bois de Hans Holbein, soit par l'horreur de la scène représentée au XIXe siècle dans Il trionfo della Morte (Le Triomphe de la Mort), fresque du Campo Santo (le cimetière ancien) de Pise, soit de la fresque Il trionfo della Morte attribuée au florentin Andrea Orcagna[2].
Cette œuvre a été créée en 1849. Revue dix ans plus tard, elle fut publiée en 1865, par Siegel, puis en 1919 par le pianiste Ferrucio Busoni. Le gendre de Liszt, le chef d'orchestre Hans von Bülow, avait interprété l'œuvre en 1865.
Sommaire
Instrumentation
Nomenclature du Totentanz[1] Cordes Premiers violons, seconds violons, altos, Bois 1 Piccolo 2 clarinettes en la, 2 bassons
Cuivres 3 trombones, tuba Percussions Cymbales, triangle timbales, tamtam
Clavier Piano Analyse
Le thème, récurrent, est inspiré de la séquence médiévale Dies irae. Une cellule de 4 noires martelées dans le grave (fa, fa-sol♯, fa sol♯ si, fa-sol♯) donne dès l'abord un caractère extrêmement sombre à l'œuvre. Cette cellule utilise un intervalle incertain et inquiétant de seconde augmentée, ainsi que celui de quarte augmentée - le fameux diabolus in musica des théoriciens du Moyen-Age (diabolique car très difficile d'intonation, forcément dissonant et instable lui aussi). Ce décor à peine installé, Liszt fait entendre la première strophe de la Prose des morts, séquence intégrée au XIIIe siècle au corpus grégorien. Le thème subit ensuite de nombreuses variations durant tout le morceau (environ 20 minutes).
Conçu dans l'esprit d'une marche funèbre, le début met mal à l'aise. Les audaces pianistiques du début dégringoleront en tempête sur la fin. Des dissonances explosives terminent la partition.
Outre le Dies irae, Liszt fait entendre, au piano et à l'orchestre, le faux-bourdon composé par Louis Homet en 1722, qu'on chanta longtemps sur les strophes paires, en alternance avec les motifs musicaux de la séquence de plain-chant. Ces épisodes s'opposent à ceux qui sont générés par le thème principal.
La Totentanz de Liszt (en français : la Danse des morts) est connu(e) comme l'une des partitions les plus difficiles de tout le répertoire pianistique.
Réception de l'œuvre
La liberté que Liszt a prise dans sa composition, a permis à ses détracteurs de le présenter comme un exhibitionniste de mauvais goût.
Le compositeur Béla Bartók, hongrois comme Liszt, trouvera remarquable cette œuvre puissante, parfois débordante, et se reconnaîtra dans ce style percutant ou même prophétique, malgré - ou peut-être à cause de - l'absence manifeste de sentiment, qui est une de ses caractéristiques.
Lien externe
- Totentanz, S.126 : partitions libres dans l’International Music Score Library Project.
Notes et références
- Isabelle Werck, Franz Liszt, Ed. Bleu Nuit, 2011, 176 p. (ISBN 978-2-35884-014-9), p. 106 .
- François-René Tranchefort, Guide de la Musique symphonique, éd. Fayard, p.425
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