- Giampietro Campana
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Dinos du Peintre de la Gorgone, collection Campana, musée du Louvre
Giampietro Campana (né en 1808 à Rome et mort dans la même ville le 10 octobre 1880), créé marquis de Cavelli en 1849, était un aristocrate italien connu pour avoir réuni au XIXe siècle la plus importante collection d'objets d'art de toutes époques mais principalement d'objets d'art antique, connue sous le nom de Collection Campana. Elle fut vendue et dispersée dans différents pays d'Europe. La France en acquit une grande partie en 1861.
Sommaire
Constitution de la collection
Le marquis Giampietro Campana Di Cavelli était directeur du Mont de Piété à Rome et se prit de passion pour les nombreuses découvertes archéologiques de son époque faites en Italie. Très rapidement, et profitant d'une manière pas toujours légale de ses fonctions, il constitua une très importante collection d'objets d'art antique, mais particulièrement d'objets provenant de fouilles étrusques, romaines et grecques. Il finança aussi des fouilles, notamment à Cerveteri, sur le site de la ville étrusque de Caeré. Il collectionna également de nombreux tableaux et objets d'orfèvrerie qu'il achetait en puisant dans les fonds du Mont de Piété.
Ces malversations financières découvertes, il fut condamné et emprisonné. Sa collection fut saisie par l'État pontifical en 1857, mise en vente et dispersée dans plusieurs pays (Russie, Grande-Bretagne, Belgique, France).
La collection Campana en France
La partie la plus importante fut achetée par la France en 1861 sur l'intervention personnelle de Napoléon III et partagée entre le musée du Louvre et de nombreux musée de province, notamment le musée du Petit Palais d’Avignon pour les tableaux des primitifs italiens. La Collection Campana constitue aujourd'hui la majeure partie des céramiques étrusques et grecques du musée du Louvre ainsi que le fond des bijoux d'or étrusques du musée.
Pastiches, imitations et faux
L'engouement au XIXe siècle des riches voyageurs du « Grand Tour », pour les parures étrusques, fit naître des bijoux « à l'étrusque », des pastiches, des imitations avouées ou même des faux destinés à tromper les collectionneurs. L'atelier Castellani a ainsi « restauré à l’étrusque »[1] le collier Campana du Louvre, en 1859, en vue de la vente de la collection Campana à Napoléon III.
La plupart des bijoux articulés, prétendus d'origine étrusque, ne sont en fait que des assemblages par des fils d'or de conception moderne d'éléments antiques prélevés sur des boucles d'oreille[2].
Bibliographie
Voir les ouvrages suivants sur ce thème précis :
- Ida Caruso, « Antique et presque antique » in Les bijoux étrusques comme source d’inspiration et de falsification pour les Castellani (traduit par Giovanna Léo), p. 79
- Gertrud Platz-Horster, L’orfèvrerie étrusque et ses imitations au XIXe siècle (traduit par Françoise Gaultier et Catherine Metzger), p. 91.
Liens externes
Notes et références
- ISBN 978-2-904187-20-9), École du Louvre, Paris, 2007. Les bijoux de la collection Campana, de l’antique au pastiche (
- Pastiches aux rayons X, Journal du CNRS
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