- Château de Vandenesse
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Château de Vandenesse Période ou style Médiéval Type Maison forte Début construction XIVe siècle Fin construction XVIIe siècle Propriétaire initial Famille de Bocars Protection Inscrit MH (1998) Coordonnées [1] Pays France Anciennes provinces de France Nivernais Région Bourgogne Département Nièvre Commune française Vandenesse Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le Château de Vandenesse, centre de la seigneurie de Vandenesse, est une maison forte du XIVe siècle remanié au XVe siècle, situé sur la commune éponyme, dans le département de la Nièvre.
Sommaire
Situation
Contrairement aux autres places fortes des environs (Moulins-Engilbert, Cercy-la-Tour) qui furent bâties aux sommets de collines, le château de Vandenesse fut construit dans le fond de la vallée de la Dragne, sur les rives de l'Aron, sa défense étant basée sur des fossés entourés d’eau.
Histoire
Une maison forte est attestée en 1368, elle est aux mains de la famille Bocars. Par mariage elle passe dans les mains de la famille de Nourry. Toujours par le jeu des alliances, la seigneurie passe aux mains des Roger-de-Beaufort.
Elle est achetée à la fin du XVe siècle par la puissante famille de Chabannes, qui transforme profondément la maison fortifiée de Vandenesse en un puissant château, et toujours au gré de nouvelles alliances elle passe entre les mains de Jean Olivier.
En 1570 les troupes de l’amiral de Coligny pénètrent dans la région du Bazois et les combats entre catholiques et protestants font rage. L’église du XIIe siècle est brûlée et le château endommagé. En 1663, la terre de Vandenesse est érigée en marquisat par le roi Louis XIV.
Au XVIIIe siècle, le marquisat de Vandenesse possession des Olivier-DeFiennes-DuBois, depuis 1604, se transmet de père en fils, puis passe à Charles-Léonard de Baylens[2],[3] de par son mariage en 1745, au Château de Versailles, avec Charlotte-Louise Olivier-DuBois-deFiennes (1726-1761). Leur fille cadette, Marie-Charlotte-Rosalie de Baylens (1760-1828) épouse en 1778 Hélie-Charles de Talleyrand-Périgord[4], et lui apporte le marquisat de Vandenesse.
Dans un terrier de 1721, le château est décrit comme: « un ensemble composant une cour en forme d'ovale, renfermée de fossées avec pont-levis et autres marques d'ancienneté du château »[5]. À la Révolution, le château est saisi comme bien national et vendu en 1796 à Bourbon-Graviere qui en abat le côté nord-ouest.
Au XIXe siècle, Hélie-Louis de Talleyrand-Périgord[6], est propriétaire du domaine. À sa mort, le château et leurs domaines passent à Charles de Mérode[7].
Depuis 1909, il est la possession de la famille de la Roche-Aymon[8].
Façades et toitures du château ; poterne ; communs ; les deux cheminées des XVe et XVIe siècle font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 11 septembre 1998[9].
Seigneurs de Vandenesse
Famille de Nourry
- Hughes de Nourry, mort en 1351, marié à une dame de Vandenesse[10];
- Pierre Norry, un de ses fils, marié en 1356, mort en 1375;
- Étienne de Norry, fils du précédent, (1337-1443);
Famille Roger-de-Beaufort
- Louis Roger-de-Beaufort, marquis de Canillac[11],[12] (~1400~1464), par son mariage vers 1437 avec Jeanne de Norry (née ~1410), fille d'Étienne. De ce mariage naitra trois enfants; Isabeau (née ~1438)[13], Anne et Jacques;
Famille de Chabannes
- Jean de Chabannes, mort en 1524;
- Charles de Chabannes;
Famille Olivier
- Jean Olivier, fils aîné de François Olivier, mort en 1597, marié en 1567 à Suzanne de Chabannes qui lui apporte la terre de Vandenesse[14].
Famille Olivier-DeFiennes-DuBois
- Jean, sa mère née de Chabannes, mort en 1641;
- Louis, fils du précédent, mort en 1663;
- Louis-Thomas Olivier-de-Fiennes, marquis de Leuville, grand bailli de Touraine, Lieutenant-Général des Armées du Roi qui décèda en Bohème en 1741 lors de la Guerre de Succession d'Autriche où une armée française commandée par le Maréchal de Belle-Isle s'aventura en Bohême. Son fils qui lui succéda se tua en guerre en Italie.
Description
La maison forte, à l'origine se présentait sous la forme d'un donjon carré massif et d'un corps de logis.
Au XVe siècle, il adopta un plan circulaire, et furent édifiées sept tours ovales. Des courtines surmontées d'un chemin de ronde, les reliaient les unes au autres ainsi que le donjon. Des fossés protégeaient l'ensemble et l'accès au donjon se faisait par un pont-levis.
Au XVIIe siècle, des corps de logis percés de hautes fenêtres, reprenant le plan global de l'édifice, remplacèrent les courtines. Les communs construits, à l'extérieur de l'enceinte, autour d'une grande cour carrée date de la même époque.
Aujourd'hui, des bâtiments du XIVe siècle, il reste le donjon couronné de mâchicoulis, deux des sept tours ovales du XVe siècle, une tour carré et les logis qui les relient. Il ne reste traces des douves et du pont-levis, tout comme la partie Nord-Ouest du château démoli à la Révolution.
L'intérieur, a beaucoup souffert. Des deux cheminées monumentales que l'on voit, l'une du XVe siècle provient du manoir d'Arcilly, et l'autre, du XVIe siècle du château D'Anizy.
Le château est visible de l'extérieur, on ne visite pas l'intérieur.
Notes et références
- Géoportail. Coordonnées trouvées sur
- Dax 1718-Vendôme 1781), Poyanne est le nom d'une localité dans les Landes. Marquis de Poyanne (
- Liste des chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit, 68e promotion du 7 juin 1767. Anecdote: La cloche dite 'Vincent' toujours en place en l'église de Neuvy-le-Roi (Indre-et-Loire), fondue en 1755, mentionne l'inscription du parrain de cette cloche: 'Leonard de Baylens, marquis de Poyanne, de Castelnau et de Vandenesse, et autres lieux, grand bailli de Touraine, et dame Charlotte Louise du Bois, son épouse'. Le marquis de Poyanne fut grand bailli de Touraine, succédant à son beau-père décédé, officier supérieur de cavalerie, et membre de la
- Prince de Chalais (1754-1829).
- Élisabeth Sirot 2007, p. 80.
- Saint-Aignan (Loir-et-Cher)), décédée en couches en 1834, descendant de François Honorat de Beauvilliers. À noter que la sœur de Marie-Paul, Colette-Marie (1749-1830) épousa en 1771 Antoine-Charles, marquis de la Roche-Aymon (1751-1831). D'autre part la sœur d'Hélie-Louis, Alix-Marie (1808-1842) a épousé en 1824 Pierre-Charles-Marie, duc d'Aremberg (1790-1877). Leur fille, Marie-Nicolette d'Aremberg (1830-1905) épouse en 1849 Charles, comte de Mérode et marquis de Westerloo (1824-1892). Dernier prince de Chalais (1809-1883). Il épouse en 1832 Victorine-Elodie de Beauvilliers, fille de Marie-Paul (1766-1811) duc de St-Aignan (
- Leur fille, Alix-Marie-Thérèse, comtesse de Mérode (1850-1922) épouse en 1878 Guillaume-Louis, comte de la Roche-Aymon (1851-1940). Leur fils unique, Raoul-Joseph, comte de la Roche-Aymon, épouse en 1914 Madeleine-Marie, princesse de Broglie (1891-1984). De cette union sont nés 4 enfants : Guillaume, Antoinette, Hély, François. Ce dernier est actuellement le comte de Vandenesse.
- Marche en Limousin et dont la noblesse date de 1179, sont aussi propriétaires du château de Saint-Aignan-sur-Cher, berceau historique des Beauvilliers. Les La Roche-Aymon, originaires de la
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA58000010 » sur www.culture.gouv.fr.
- Tout laisse supposer que le nom Norry vient du hameau de Nourry à deux kilomètres en amont du bourg de Vandenesse.
- Lamothe (Haute-Loire). Notez que Roger-de-Beaufort s'écrit parfois dans les manuels Rogier-de-Beaufort. La maison de Canillac se fondit en 1345 dans la maison Roger-de-Beaufort , originaire de
- Clément VI (1342-1352) et Grégoire XI (1370-1378). Les Roger-de-Beaufort ont été vicomtes de Turenne en bas-Limousin. La famille Roger-de-Beaufort est illustre, elle a donné deux papes :
- Elle épousera en 1459 Jean de Montboissier, qui donnera la branche des Montboisier-Beaufort-Canillac. La baronnie de Montboissier prit alors une importance considérable.
- Bourgneuf (Charente-Maritime) qui partit à Paris en 1466 tenter sa chance comme gens de robe. Il épousa Jeanne, fille d'Étienne de Noviant, Procureur du Roi, qui lui apporte la terre de Leuville-sur-Orge (Essonne) et devint lui-même Procureur du Roi. Son fils Jacques Olivier devient Premier Président au Parlement en 1517, et décède en 1517. Le fils du précédent, le célèbre François Olivier (Paris 1487- Amboise 1560) devint Chancelier de France (ministre de la Justice) de 1545 à 1560. La famille Olivier bâtit un château à Leuville-sur-Orge qui fut détruit à la Révolution. La terre de Leuville fut érigée ultérieurement en marquisat. La famille Olivier est d'origine roturière: au départ il y a Jacques, natif de
Voir aussi
Bibliographie
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Editions Publitotal, 1987 (ISBN 2865350703), p. 1199
- Élisabeth Sirot, Noble et forte maison - L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe siècle au début du XVIe siècle, Editions Picard, 2007 (ISBN 9782708407701).
Articles connexes
Catégories :- Monument historique inscrit en 1998
- Maison forte de la Nièvre
- Château du Morvan
- Monument historique de la Nièvre
- Monument historique du Morvan
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