- Chapelle Saint-Michel de Košice
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Église Saint-Michel Présentation Nom local Kostol svätého Michala Culte Catholique romain Type Chapelle Rattaché à Archevêché de Košice Fin des travaux 1508 Style(s) dominant(s) Gothique Protection Monument culturel national depuis 1970 Géographie Pays Slovaquie Région Région de Košice Ville Košice Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Slovaquie
modifier L'Église Saint-Michel (Kostol svätého Michala) souvent encore appelée Chapelle Saint-Michel (Kaplnka svätého Michala) est une chapelle gothique à Košice. Elle est considérée comme l'accomplissement de l'art gothique en Slovaquie.
Sommaire
Localisation
L'église se situe à l'est de la Slovaquie dans la ville de Košice, dans le quartier de la Vieille Ville (slovaque : Staré mesto) et au sud de la Cathédrale Sainte-Élisabeth qui constitue le centre de la cité en se situant au croisement des rues Hlavná, Alžbetiná et Mlynská. La rue Hlavná ou « rue principale » prend une forme oblongue par un élargissement au milieu duquel on trouve trois bâtiments en plus de la chapelle Saint-Michel; la cathédrale, la tour Urban et le théâtre d'état.
Par rapport à la cathédrale voisine avec une superficie de 1 200 m2, et pouvant accueillir 5 000 personnes, l'édifice a des dimensions modestes. L'espace intérieur ne dépasse pas 16 x 9 m[1] et accueille un maximum de 100 personnes[2].
Histoire
Construction
La construction de la chapelle est liée à celle de la Cathédrale Sainte-Élisabeth qui la jouxte. En 1380, un incendie détruit partiellement l'église Sainte-Élisabeth en style roman qui précède la cathédrale actuelle, ce fut l'occasion de lancer la construction d'une somptueuse église qui pourrait refléter la prospérité de Košice au Moyen Âge. En parallèle, on entreprit de construire durant la seconde moitié du XIVe siècle siècle une chapelle funéraire pour la future cathédrale Sainte-Élisabeth dans laquelle on célébrerait les enterrements et des offices de prières pour le repos des âmes des morts et dans laquelle on déposa des dépouilles dans un ossarium au sous-sol. À cette époque, le cimetière de la ville, qui était en activité depuis déjà au moins 70 ans[1], se situait au cœur de la cité, au sud de l'église paroissiale au centre duquel fut bâtit la chapelle. La localisation et la fonction de la chapelle explique que celle-ci fut dédiée à l'archange Michel car c'est celui-ci qui est chargé dans la croyance du Moyen Âge de peser les âmes des défunts lors du jugement dernier[3].
Selon les architectes du début du XXe siècle comme Václav Mencl, l'influence des rois Charles Robert d'Anjou et son fils Louis Ier est marquée par les traces des styles architecturaux français, napolitain et silésien de l'époque[1]. Vers 1440, l'église Sainte-Élisabeth était prête pour la création des ogives et il fut alors nécessaire de démanteler l'ancienne église. L'église paroissiale fut donc transférée temporairement dans la chapelle construite en parallèle, mais déjà terminé vers l'an 1400[4].
Première modification
De profondes modifications ont été apporté à la chapelle au XVe siècle. György Szátmary, originaire de Košice et futur archevêque d'Esztergom[5] fait donation à la ville d'une somme importante pour l'église paroissiale, actuelle cathédrale Sainte-Élisabeth, et la chapelle Saint-Michel. À cette période, sur la façade nord de la chapelle, on bâtit une autre nef dont la superficie fut presque aussi grande que la chapelle elle-même. les deux nefs furent reliées par des arcades et la petite sacristie d'origine située sur la façade nord fut détruite pour être remplacée par une autre sur la façade sud. Cette chapelle fut nommée chapelle de Szátmary du nom de son mécène[3].
Église des minorités
Le début du XVIe siècle marque la fin de la prospérité de la ville de Košice. Après la mort du roi Matthias, le royaume de Hongrie connut une guerre de succession durant laquelle le régent de Pologne Jean Ier Albert Jagellon assiégea la ville en 1491 et pour la première fois dans l'histoire, la ville subit un bombardement. La chapelle Saint-Michel et la cathédrale fut durement touchée. En 1556, la ville fut victime d'un terrible incendie qui endommagèrent non seulement la chapelle mais aussi tout le sud et l'ouest de la ville[6]. À partir de cette année également, la cathédrale passa aux mains des protestants qui l'occupèrent jusqu'en 1604. Durant la période de prépondérance numérique des protestants à Košice, la chapelle fut le lieu de rassemblement des catholiques[7].
Au XVIIe siècle siècle, la chapelle était connue sous le nom d'Église Slovaque car c'était l'unique lieu où le culte était célébré en langue slovaque. Depuis 1771, le cimetière a été abandonné pour faire place à un parc[7].
Restauration néogothique
La chapelle fut rénovée en 1902 - 1904. Cet travaux interviennent peu après la fin de la grande rénovation néogothique de la cathédrale terminée en 1896. Le même philosophie de retour aux sources gothique et au plan d'origine anime les travaux effectué sur la chapelle et dirigé par Otto Sztehlo. Celui-ci fait détruire les constructions du XVe siècle en particulier la chapelle Szátmary et fait reconstruire une petite sacristie sur la façade sud sur les fondations de celle qui exitait avant la chapelle Szátmary et redécouverte grâce à la destruction de cette dernière, et détruire cette de la façade nord.
Après la seconde guerre mondiale et jusqu'en 1986, la chapelle n'était accessible au public qu'un fois par an et ce le jour de la saint-Michel. Par la suite, la chapelle servi d’abri provisoire pour les tableaux du retable principal de la cathédrale Sainte Élisabeth durant toute la rénovation du sanctuaire et celle-ci fut complétement fermée au publique[3]. En 2002, alors que la chapelle est toujours en rénovation, la tour est touché par la foudre et l'une des deux croix en pierre posée au sommet doit être remplacé par une copie[8]. Après ne rénovation de dix années terminé en 2006 la chapelle, qui reçu le titre d'église à cette époque, est de nouveau ouverte au publique[9] Actuellement, cinq offices religieux sont célébrés par semaine dans l'église, trois le sont en semaine et deux le dimanche, l'un par la pastorale universitaire et l'autre en anglais[10].
Description
Extérieur
L'entrée de l'édifice se situe sur la façade ouest. Celle-ci est surmontée d'un relief de l'archange Michel, patron de l'église, combattant le dragon avec de chaque côté des représentation des archanges Raphaël et Gabriel[11]. De chaque côté du relief, on peut observer deux statues de Saint Pierre et Saint Paul ajouté lors de la rénovation du début du XXe siècle[7] surmonté d'une rosace. Le tout est inscrit dans un arc soutenant une tour rectangulaire dont la toiture est perpendiculaire à l'axe de celle de l'édifice.
La façade sud est la plus simple, trois hautes fenêtres terminé par un arc brisé alternent avec des contreforts. La façade est présente la même structure que la façade sud d'alternance de fenêtres et de contreforts sur trois facettes entourant le cœur. Sur ces deux façades comme sur la façade nord, sont emmurées 17 pierres tombales de l'ancien cimetière[11]. On trouve également de petites ouvertures près du sol donnant sur l'ossuaire situé sous l'église.
La façade nord orienté vers la cathédrale fut reconstruite après la destruction en 1903 de la chapelle de Szátmary contrairement aux façades sud et est, elle ne possède pas de larges ouvertures. Entre deux contreforts, une sacristie réplique de la sacristie présente à la construction se détache. Trois contreforts supportent deux arc sur lesquels est construit un petit couloir menant à une tour ronde elle-même reposant sur l'un des arc dans laquelle un étroit escalier en colimaçon conduit aux combles et à la tour rectangulaire.
Intérieur
Le sous-sol, accessible actuellement par une porte de la façade nord sert d'ossarium. Celui-ci est construit en maçonnerie de pierre et divisée en deux parties par un mur avec arcades en plein cintre aux piliers carrés. À la fin du XVIIIe siècle, on créa des enfeus pour recevoir la dernière couche d'os d'environ 1,5 mètres déposée lors du démantèlement du cimetière[1].
Annexes
Notes et références
- (sk)Helena Haberlandová, « Kaplnka svätého Michala v Košiciach » sur technick-a-industrilne.obnova.sk, 1 novembre 2001. Consulté le 26 octobre 2011
- (sk)Kaplnka sv. Michala v Košiciach: Diery v jej múre narobili bosorky sur www.cas.sk, 8 décembre 2008. Consulté le 26 octobre 2011
- (sk) Tina Markušová, « Kaplnka sv. Michala »
- (sk)Václav Mencl, « Gotická architektúra Košíc », dans Vlastivedný časopis, vol. XV, no I, 1966, p. 3-25
- Szatmári, György sur www.memo.fr
- (sk)Z histórie Košíc - 15. a 16. storočie sur www.kosice.sk, Ville de Kosice. Consulté le 4 avril 2011
- (sk) Milan Kolcun, « Kaplnka sv. Michala »
- (sk) Obnova kostola sv. Michala trvala desať rokov, 8 décembre 2006
- (sk) Kaplnku ocenili Fénixom, 2 novembre 2007
- (sk) Kaplnka sv. Michala, Hlavná ul., Košice – Staré Mesto, 29 mai 2011. Consulté le 14 octobre 2011
- (sk) Kaplnka sv. Michala. Consulté le 14 octobre 2011
Bibliographie
- (en) Milan Kolcun et Alexander Jiroušek, Wanders in Košice, Košice, Édition JeS, 2008, 101 p. (ISBN 978-80-88900-28-3).
Articles connexes
Catégories :- Église slovaque
- Monument slovaque
- Architecture à Košice
- Religion à Košice
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