- Camille de La Croix
-
Camille de La Croix, dit le père de La Croix est un historien et archéologue belge, découvreur du site gallo-romain de Sanxay. Il naquit près de Tournai, au château de Mont-Saint-Aubert le 14 juillet 1831. Ses ancêtres, les La Croix d'Ogimont, appartenaient à la vieille noblesse de Flandre. Il commence ses études à Brugelette où des jésuites français dirigeaient un important collège; il les acheva à Vannes, où il avait suivi en 1850 quelques-uns de ses anciens maîtres, rentrés en France. Depuis lors, ce pays devint sa résidence permanente et sa seconde patrie mais il n'en revendiqua pas moins, d'une façon constante, sa nationalité véritable. C'est au titre étranger, qu'après les nombreuses découvertes archéologiques qui venaient d'illustrer son nom, le gouvernement français lui conféra, sur la proposition de savants éminents et sous la pression de l'opinion publique, la dignité de chevalier de la Légion d'honneur. Il décède à Poitiers le 13 avril 1911.
Sommaire
Les travaux du père de La Croix
Le baptistère Saint-Jean
À Poitiers il réalisa des travaux de grande importance sur le baptistère Saint-Jean dès 1890. L'ensemble de ses résultats furent publiés dans son Étude sommaire. Le père de La Croix s'intéressa principalement aux vestiges de murs autour de l'édifice qu'il découvrit. Ainsi il établit que certains murs complètent le baptistère à des époques antérieures mais pour d'autres il eut des difficultés à expliquer leurs fonctions, et plus de cent ans après ses travaux on ne peut toujours établir que des hypothèses. Il projette ainsi qu'il existait avant la salle polygonale actuelle, une salle rectangulaire, dont l'entrée à l'ouest était triple car encadrée de deux secretaria. Il pensait aussi que les absidioles semi-circulaires avaient été précédées par des annexes carrées. En ce qui concerne ses hypothèses chronologiques, il tendait à penser que les vestiges de murs trouvés à l'extérieur remonterait au IVe siècle. Les travaux de Camille de La Croix ont été admis en général ensuite. Cependant en 1958 de nouvelles fouilles ont lieu sous la direction de François Eygun, directeur de la circonscription des Antiquités de la région et remettent en question les découvertes du père de La Croix. On peut quand même affirmer que suite aux premières découvertes de Siauve en 1803 concernant la cuve baptismale, les travaux du père de La Croix auront fait avancer à grands pas la connaissance du bâtiment, présent dans la vie des Pictaviens depuis l'antiquité tardive mais dont sa fonction originelle se sera perdue dans les mémoires, ainsi au XIXe siècle on l'appelait le temple Saint-Jean car on pensait, depuis le XVIIe siècle et l'épitaphe de dom Mabillon, qu'il renfermait le corps de Claudia Varenilla, épouse d'un légat propréteur de l'Aquitaine, morte en 159. Les tout premiers travaux menés comme ceux de Siauve en 1803 visaient à montrer le caractère principal de l'édifice en tant que baptistère et non mausolée ; le père de La Croix profita lui de la récupération du bâtiment par la Société des antiquaires de l'Ouest en 1834 qui ouvrit une période plus propice à la conservation de l'édifice.
Voir aussi
- Baptistère Saint-Jean (Poitiers)
- Dom Mabillon
- Société des antiquaires de l'Ouest
- Musée Minerve (Yzeures-sur-Creuse)
Liens et documents externes
Bibliographie
- Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest, Le Baptistère Saint-Jean de Poitiers, Poitiers, 2004
- François Eygun, Art des pays d'Ouest, Paris, Arthaud, 1965 (art et paysages)
- Brigitte Boissavit-Camus, Michel Rérolle, Marie-Reine Aucher, Romains et Barbares entre Loire et Gironde, IVe-Xe siècles : exposition au musée Sainte-Croix (Poitiers), 6 octobre 1989 - 28 février 1990, à l'occasion de la tenue à Poitiers des XIe journées de l'Association mérovingienne du 5 au 8 octobre 1989, dans le cadre de l'Année de l'archéologie 1989-1990, Éditions 86-Poitiers : Musée Sainte-Croix, 1989
Catégories :- Historien français du XIXe siècle
- Archéologue français
Wikimedia Foundation. 2010.