- Canadair CL-89
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CL-89 
Vue de l’avionConstructeur Canadair Rôle Drone tactique hypervéloce Premier vol mars 1964 Mise en service 1969 Nombre construits environ 160 Motorisation Moteur moteur-fusée BAJ Vickers Wagtail et Turboréacteur Williams International WR2-6 Type moteur-fusée et Turboréacteur Puissance unitaire 0,56 kN pour le turboréacteur et 22 kN pour le moteur-fusée Dimensions Envergure 0,94 m Longueur 3,71 m Masses À vide 78 kg Maximale 156 kg Performances Vitesse maximale 740 km/h Plafond 3 000 m Rayon d’action 70 km Avionique Capteurs, caméra optique ZEISS et/ou senseur Infrarouge[1] modifier 
Le Canadair CL-89 est un drone de reconnaissance rapide produit conjointement par le Canada, la Grande-Bretagne et l'Allemagne de l'ouest dans les années 1960. Il a été remplacé par le CL-289.
Sommaire
Histoire
CL-89
En juin 1963, un accord entre le Canada et le Royaume-Uni [2],[3] a lieu pour le financement du drone CL-89 conçu, évalué et testé par la société Canadair. Le concept a été développé à partir du CL-85. L'Allemagne de l'Ouest rejoint le groupe[4], mais les États-Unis refusent de rejoindre le programme alors qu'ils y avaient été invités.
Le premier vol eut lieu au terrain d'essais de Yuma, Arizona, en mars 1964. Les Britanniques réclamaient des changements du système (constitué par le drone, le lanceur, l'équipement de récupération et de soutien) afin de le rendre plus résistant à un usage militaire. Ils envoyèrent un officier chez Canadair, ce qui permit de constituer un groupe consultatif de la maintenance qui obtient d'excellents résultats. Le développement du CL-89 fut difficile et le projet fut presque abandonné..[citation nécessaire]
Le premier système complet CL-89 fut reçu par l'Allemagne de l'Ouest en 1969. Au cours des années 1970, la France et l'Italie rejoignirent le programme. Le système reçu la désignation OTAN AN/USD-501. En Grande-Bretagne il était appelé "Midge" (moucheron). Le système était conçu pour recueillir des informations à un niveau divisionnaire.
Au sein de l'artillerie britannique, le "Midge" est mis en œuvre par une section de localisation divisionnaire. Cette section comprenait 2 lanceur, toutes les installations pour le traitement et l'analyse des images et pour la réparation et la maintenance des appareils. Une section comptait 2 officiers et environs 70 hommes. Le traitement des informations était effectué par l'unité de renseignement de l'artillerie au quartier général divisionnaire. Le CL-89 était principalement utilisé pour confirmer la présence suspectée de positions ennemies, et particulièrement les emplacements d'artillerie adverses.
En Grande-Bretagne le Midge vint remplacer leMQM-57 Falconer, un drone de reconnaissance dérivé d'un avion-cible, et fut remplacé à son tour par le Phoenix de BAE Systems.
Le Midge connut un déploiement opérationnel pendant la guerre du Golfe de 1991.
Dans l'armée allemande, le CL-89 était mis en œuvre au sein d'une batterie du bataillon d'observation divisionnaire. L'organisation était similaire à celle de l'armée britannique, mais avec un effectif de 6 officiers et environ 120 hommes.
Le support logistique du CL-89 était fourni aux nations utilisatrice via la NAMSA.
En novembre 1987, un accord fut signé entre le Canada, l'Allemagne de l'Ouest et la France pour la production du système CL-289, d'une conception similaire, mais plus grand, avec un meilleur rayon d'action et une plus grande charge utile.
Description
Bien que les deux drones eussent l'apparence de missiles, ils volaient comme des avions et étaient lancés depuis un "rail" monté sur un camion. Ils étaient dotés de 4 larges empennages à l'arrière du fuselage et de petits stabilisateurs dans le nez. Le décollage était assuré par un moteur-fusée, qui était largué quand la vitesse de vol était atteinte ; un petit turboréacteur prenait alors le relais pour la suite du vol.
Le schéma de vol était programmé pour conduire l'appareil jusqu'à la zone cible, où les caméras et détecteurs se mettaient à enregistrer, et pour le ramener ensuite jusqu'au site de récupération. En arrivant à cette position calculée, le moteur était coupé et un parachute stabilisateur était déployé. Celui-ci ralentissait suffisamment la descente de l'appareil pour permettre à un parachute ventral d'être déployé, ce qui retournait l'engin. Avant d'atteindre le sol, des coussins gonflables étaient activés à l'avant du drone (qui faisait alors face au sol). L'équipe de récupération retirait alors les caméras et autres appareils de reconnaissance et ramenait le drone pour le préparer pour son prochain vol. Une caméra ou un détecteur, en fonction de la mission prévue, pouvait être monté sur le CL-89, et plusieurs sur le CL-289.
Le drone volait selon un plan de vol programmé à l'avance, et ne pouvait pas être contrôlé depuis le sol de quelque façon que ce soit. Sur le CL-89, le tracé de vol était limité par le nombre très réduits d'« événements » qui pouvaient être programmés. Ces événements incluaient les virages, les changements d'altitude, l'activation ou la désactivation des dispositifs de reconnaissance, et l'atterrissage. Le tracé de vol était parfois corrigé en raison des conditions météorologiques.
Deux types de capteurs étaient employés sur le CL-89, les images étaient traitées et analysées après la récupération du drone. Une caméra jour noir et blanc était utilisée, avec des fusées disponibles pour les vols de nuit. Des caméras infrarouges Line-scan IRLS, les premiers dispositifs d'imagerie thermique, étaient généralement utilisés de nuit.
Utilisateurs
- Bundeswehr (remplacé par le Rheinmetall KZO)
Références
- Personal experience in Canadair Design Office 1952-75
- Picker & Milberry, Canadair - The First 50 Years, CANAV ISBN 0-921022-07-7
- Taylor, John W. R. Jane's All The World's Aircraft 1982-83. London: Jane's Yearbooks, 1982. ISBN 0 7106-0748-2.
Catégories :- Drone
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