- Santo Quilico
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Santo Quilico (San Quilicu en corse) était une pieve de l'en « Deça des Monts », territoire correspondant à peu de chose près à l'actuel département de Haute-Corse.
Sommaire
Géographie
Santo Quilico était la pieve la plus méridionale de la province du Nebbio, située au sud-ouest de la cité génoise de la Bastia. Elle était entourée par :
- au nord-ouest la pieve de Santo Pietro (Santu Petru),
- au nord la pieve d'Olmeta (devenue par la suite Tuda)
- au nord-est la pieve d'Orto, fusionnée ensuite en pieve de Bastia
- à l'est et au sud-est la pieve de Marana,
- au sud la pieve de Bigornu, et
- à l'ouest la pieve de Canale.
Vers 1520 la pieve comptait environ 2 000 habitants répartis entre les lieux habités suivants[1] :
- Soriu, Sorio
- la Pieve, Piève
- Zigliani,
- Rapalle, Rapale
- la Juncha,
- la Carasincha,
- Morato Sottano, Murato
- Morato Soprano, Murato
- Loreto,
- Petra di Loreto.
Étymologie
La région doit son nom à saint Cyr, jeune martyr chrétien du IVe siècle, fils de sainte Julitte. Ce nom de "saint Cyr" a été déformé en "saint Cirq" ou "saint Cirgues" dans la moitié sud de la France et en "santo Quilico" en Corse.
Article détaillé : Cyr de Tarse.Histoire
- 1092 : Le pape Urbain II nomme archevêque Daibertus évêque de Pise qui devient métropolitain-suzerain des 6 diocèses corses. Gênes, jalouse, obtient en 1133 du pape Innocent II ceux de Nebbio, Mariana, Accia, Pise, conservant Sagone, Ajaccio et Aleria[2].
- 1554 : Durant le conflit qui opposa la Gênes alliée de Charles-Quint, et la France alliée aux Turcs qui se termina en 1559, par le traité de Cateau-Cambrésis (la Corse est rendue à Gênes), Gênes reprend Murato, le centre de la pieve religieuse.
Au XVIIe siècle la pieve de San Quilicu était toujours sous l'autorité de l'évêque de Nebbio près de Saint-Florent (la ville de Nebbio avait été détruite en 824 par les Sarrasins).
Civilement, la pieve de San Quilicu relevait de la juridiction de Bastia et Nebbio.
Au début du XVIIIe siècle, avant les événements qui, dès 1729, agitèrent cette région pendant la grande révolte des Corses contre Gênes, l’abbé Francesco Maria Accinelli à qui Gênes avait demandé d'établir à des fins militaires une estimation des populations à partir des registres paroissiaux, avait rapporté (texte en italien) : « Prouincia del Nebbio: V. Pieue di S.Quilico : Morato Soprano, e Sottano 311. Rapale 159. Sorio, e Croce 267. Pieue 185. »[3]. Selon ses estimations, Santo Quilico (di quà da monti) comptait 922 habitants ; et selon le capitaine allemand Woght, Nebbio comptait 1 000 hommes susceptibles de porter les armes.
En 1769, la Corse passe sous l'administration militaire française. La pieve de Santo Quilico prend le nom de pieve du Bevinco (Bevincu). Après la cession de la Corse à la France, la pieve du Bevinco devient en 1790 le canton de Murato.
L'église San Michele
L'église romane est datée du milieu du XIIe siècle ; elle conserve des vestiges de fresques du XIVe siècle[4]. Elle a vraisemblablement servie au Moyen Âge de piévanie comme semble le montrer certaines sculptures de façade qui peuvent être rapprochée du rôle judiciaire qu'un tel édifice avait à cette époque.
Notes et références
- CORSE : ELEMENTS POUR UN DICTIONNAIRE DES NOMS PROPRES
- Alérius Tardy in Fascinant Cap Corse, Bastia-Toga 1994
- XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974 Francesco-Maria ACCINELLI L’histoire de la Corse vue par un Génois du
- Notice no PA00099217, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
- Commune de Murato
- Nebbio
- Liste des pievi de Corse
Catégorie :- Paroisse de la Corse
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