Betty Batoul

Betty Batoul
Betty Batoul
Betty Batoul lors d'une conférence à la Villa des Arts, Casablanca, Maroc
Betty Batoul lors d'une conférence à la Villa des Arts, Casablanca, Maroc

Nom de naissance Batoul Ben El Hiouel
Activités Écrivain
Militante des droits de l'homme
Naissance 16 octobre 1964 (1964-10-16) (47 ans)
Ixelles, Bruxelles-Capitale Drapeau de Belgique Belgique
Langue d'écriture Français
Mouvement Présidente de l'Association « SUCCES »
Genres Défense du droit des femmes et des enfants
Distinctions Prix Marie
Prix Condorcet-Aron
Mérite Culturel

Batoul Ben El Hiouel, alias Betty Batoul[1], née le 16 octobre 1964 à Ixelles en Belgique, est une auteure belgo marocaine de langue française et militante active des droits de l'homme en Belgique et au Maroc, et plus précisément de la lutte contre les violences faites aux femmes et des abus sexuels sur les enfants.

Sommaire

Biographie

Betty Batoul est la fille de Jeanine Van der Schueren, belge née de père wallon (Bruxelles) et de mère flamande (Courtrai), et de Kaddour Ben el Hiouel, marocain originaire de la région de Guercif.

L'enfance de Batoul se déroule entre la Belgique et le Maroc où elle poursuit ses études dans les deux langues. Elle est confrontée au rejet dû au racisme et au handicap, mais aussi à la maltraitance des adultes. A 13 ans, elle opte pour le prénom Betty lassée des moqueries des enfants à propos de son prénom mal orthographié (Betsoul).

Betty arrive à l'adolescence avec beaucoup de cicatrices dont elle ne peut se débarrasser, même dans l'alcool. Elle termine ses humanités et rejoint les FUNDP (Facultés Universitaires de la Paix Namur) en sciences économiques (1984-1985). Après un premier décrochage, elle reprend des études de droit (1985 - 1986) mais les interrompt pour raisons familiales. Elle connaîtra ensuite l'enfer de la violence conjugale durant plusieurs années avant de rebondir.

Carrière professionnelle

Après plusieurs expériences professionnelles dans le secrétariat (Fromagerie de Maredsous et le Centre informatique et Bible), les banques (Credit Général, Nagelmaeckers), l'expertise automobile (Bureau Legrand et Cetex), la consultance (Temafield), elle intègre en août 1999 le groupe Alstom Transport (Charleroi) dans le département signalisation en tant que secrétaire de direction.

En parallèle, elle reprend ses études en cours du soir. Après avoir réussi un graduat en informatique de gestion (Aumôniers du Travail, Charleroi, 2001-2004), elle obtient une Licence Spéciale en Fiscalité (Fucam, Mons, 2009).

Grâce à ses études mais aussi, sa volonté de prouver qu'on peut se reconstruire malgré un passé peu favorable, sa carrière professionnelle va connaître un bel essor. Elle est nommée au poste de Cost & Planning Manager en 2004 et travaille sur des offres de signalisation ferroviaire nationales et internationales dans lesquelles le système ERTMS est proposé, le site de Charleroi en étant le centre d'excellence.

En 2007, elle va remplir ses premières missions d'auditeur interne dans les différents sites Alstom pour le projet Impact.

En 2008, elle est nommée au poste de Bid Manager et prend en charge la responsabilité d'offres complètes telles que le marché TBL pour la SNCB ou le métro de Charleroi pour le TEC (Transport en commun). Elle participe également à des offres internationales telles que la ligne à grande vitesse entre Rabat et Casa pour l'ONCF, la liaison ferroviaire entre les villes saintes en Arabie Saoudite ou encore le contrat de maintenance en Suisse.

Plus rien ne semble l'arrêter. Pourtant, un beau jour de 2006, elle décide d'écrire son histoire, Un coquelicot en hiver ? Pourquoi pas...[2].

Poussée par un besoin de témoigner et dire aux femmes que la violence n'est pas une fatalité, qu'on peut en sortir et se reconstruire. Son exemple en est la preuve.

Elle va créer sa propre maison d'édition Un coquelicot en Hiver[3] pour publier et diffuser son témoignage. C'est un succès tant le message est rempli d'espoir mais aussi d'émotion et de sincérité.

Publications

  • Un coquelicot en hiver ? Pourquoi pas..., roman autobiographique, 2010[2],[4],[5]

Style littéraire

La parution de ce roman autobiographique "Un coquelicot en hiver ? Pourquoi pas..." marque le début d'un nouveau style littéraire : la "littéracoeur". Il s'agit d'un style fluide, dépourvu d'artifices et de longs descriptifs propres aux romans classiques. Les phrases sont courtes, les dialogues concis. L'écriture est un jet spontané qui vient du coeur et décrit les émotions. Il est simple et accessible à tous. Il se lit très facilement et dès lors, rencontre un beau succès auprès des jeunes. Il est propre aux autobiographies mais peut également être utilisé dans les romans fictions, nouvelles ou poèmes. Ce style est utilisé pour la première fois dans ce roman.

Son action

Depuis la sortie de son roman témoignage Un coquelicot en hiver ? Pourquoi pas..., Betty va sur le terrain à la rencontre des femmes battues dans les foyers et refuges. A travers son parcours, ces femmes retrouvent l'espoir d'en sortir un jour.

Ce travail se fait en collaboration avec les associations d'aides aux victimes. Betty représente une personne pleine de ressources pour ces organismes et ses interventions lors de débats ou colloques sont toujours empreints de sincérité, d'émotion mais surtout d'espoir.

Betty rencontre aussi les jeunes dans les collèges et universités en Belgique et au Maroc[6]. La lutte contre les violences passe aussi par la prévention et son vécu est toujours perçu avec beaucoup d'intérêt par les élèves. Certaines écoles envisagent d'inclure ce témoignage dans la liste des romans à lire par les élèves.

Enfin, Betty propose des conférences dont le but est toujours d'aider les femmes à voir le bout du tunnel[7]. Elle tente aussi d'expliquer cet engrenage difficile à comprendre par l'entourage. En apportant son expérience, elle contribue à l'amélioration des outils d'aides aux victimes. Ces conférences lui permettent également d'attirer l'attention des parents sur la nécessité de protéger leurs enfants contre toute forme d'abus ou d'exposition à la violence. Les conséquences, elle les connait et en parle aujourd'hui sans tabou. Son action a suscité beaucoup d'intérêt dans les médias ; pour la première fois, une victime qui va bien est à la une.

Cet exemple, d'autres femmes veulent le suivre aussi aujourd'hui et sortir du silence. La création de l'association « SUCCES » le 16 octobre 2010 a pour but d'encadrer ces missions de témoignages. Oser dire que des femmes, victimes hier, vont bien aujourd'hui et vont chercher celles qui peinent encore. Une révolution dans le monde de l'association ou les acteurs sont les victimes d'hier[8].

Prix et distinctions

Betty Batoul au Parlement lors de la remise du Prix Condorcet-Aron, sept 2010
  • en mars 2010 le prix Marie, catégorie Femme de Force, pour son engagement pour la cause des femmes
  • en septembre 2010 le prix Condorcet-Aron pour la démocratie, pour son engagement à lutter pour une meilleure démocratie AVEC les femmes[9],[10]
  • en novembre 2010 le Mérite culturel, remis par la commune de Jemeppe-sur-Sambre (en wallon Djimepe-so-Sambe), où elle réside, pour la qualité de son roman[11]

Annexes

Notes et références

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Betty Batoul de Wikipédia en français (auteurs)

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