- Bataille de Cabezón
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Bataille de Cabezón
Déroute des Espagnols au pont de CabezonInformations générales Date 12 juin 1808 Lieu Cabezón de Pisuerga, près de Valladolid, Espagne Issue Victoire française Belligérants Empire français
Espagne
Commandants Lassale Gregorio García de la Cuesta Forces en présence 9 000 réguliers 1 500 fantassins réguliers 300 cavaliers réguliers
4 500 miliciens
4 canons
Pertes 50 morts Inconnues Guerre d'Indépendance Espagnole Batailles Insurrection espagnole (1808) Dos de Mayo — Tolède — Bruc — Valdepeñas — Pont d'Alcolea — Port de Cadix (en) — Olhão — Cabezón — Saragosse (1er) — Medina del Rio Seco — Bailén — Évora (pt) — Roliça — Vimeiro
Convention de Cintra modifier La Bataille de Cabezon fut un épisode du début de la guerre d'indépendance espagnole entre ce qui fut pompeusement appelé l'armée de Castille et un détachement français, celui du Maréchal Bessières sous le commandement du général Lassale, le 12 juin 1808.
Sommaire
Contexte
Le retentissement des évenements du 2 mai à Madrid produisirent une réaction dans la ville de Valladolid (où les partisans de Ferdinand VII occupaient les postes du pouvoir après la mutinerie d'Aranjuez). Après les événements du 31 mai dans la ville, le capitaine-président Garcia de la Cuesta déclare le 1er juin la conscription obligatoire, sans distinction, des hommes entre 17 et 40ans, et fournir des cadres militaires, obligeant le maire à le plébisciter. Cuesta savait qu'il devait tout organiser au plus vite puisque le quartier général français était à Burgos. Même les prêtres offrirent leurs propriétés et donnèrent l'autorisation de recruter leurs novices. De plus, il créa la junte d'Armement et de défense de Valladolid (Junta de Armamento y Defensa de Valladolid) sous sa direction. Cuesta la contrôlait sans problème et l'éleva au titre de Junte Générale ou Supérieure aux autres organisations dans les intendances de Castille qu'ils auraient rencontrer avec elle (sans etre représentés en son sein). Il rencontra un grand problème pour organiser la défense, car la Castille avait une mauvaise infrastructure militaire et ne disposait pas d'armée régulière.
Prélude
Avec 15.000 hommes, le Maréchal Bessières se dirigea vers la vallée de l’Ebre et la Vieille Castille pour étouffer l’insurrection ; le 2 juin 1808, l’une de ses colonnes mit fin à la résistance de Logroño.
Pendant ce temps, le Général Merle faisait route avec un autre détachement, de Burgos à Santander, et, après avoir écrasé le soulèvement à Reinosa, il se prépara à mettre fin à la résistance de Valladolid qui pouvait devenir dangereuse.
Le Maréchal Bessières, duc d’Istrie, avait reçu ordre de se rendre maître des provinces espagnoles septentrionales. La nouvelle de l'insurection de Valladolid a été reçue au quartier général du corps d'observation des Pyrénées orientales, à Burgos, dans la nuit du 4 juin.
Le Maréchal Bessières, voyant l'évident risque de la rupture de la route militaire et de la communication entre la France et Madrid, donna la priorité au dégagement de la route sur laquelle planait la menace des forces de Cuesta dont l'effectif restait inconnu.
Par conséquence, les opérations des généraux Merle et Lassalle dans les montagnes étaient divisées en fonction du théâtre, et devaient se réunir le 11 juin, prêt pour rencontrer l'ennemi, après le combat de Torquemada et l'entrée à Palencia, avaient une idée plus précise.
A la nouvelle de l'avance des français, Cuesta sortit avec les troupes de la villes le 9 et 10juin.
Don Gregorio Garcia de La Cuesta parvint finalement à réunir une force de 4.700 miliciens, 300cavaliers réguliers et 4 pièces d'artillerie. Cette force sera pompeusement appelée Armée de Castille et prit résolument l’offensive, se dirigeant vers l’Est pour bloquer la route Burgos–Madrid : le premier choc se produisit au pont de Cabezón, où la route de Valladolid à Burgos passait la rivière Pisuerga.
Les troupes du général Merle avaient rejoint la cavalerie commandée par le général Antoine Lasalle, homme énergique s’il en est, qui prit le commandement de l’ensemble.
Le général français, parti avec les 9.000 hommes dont il disposait afin d’affronter Don Gregorio Garcia de La Cuesta, découvrit rapidement que ce dernier avait commis l’imprudence de traverser la rivière …
Au lieu de se concentrer sur l’autre berge du cours d’eau ou de détruire le pont, Don Gregorio Garcia de La Cuesta et ses hommes, impatients d’en découdre, s’apprêtaient à affronter des soldats expérimentés et disposant d’une large supériorité numérique, alors qu’ils n’avaient qu’un pont de taille médiocre pour se replier en cas d’échec.
La bataille
Le 12 juin 1808 au matin, la cavalerie de Lasalle se lança à l’assaut des positions ennemies… et, en quelques minutes, les troupes espagnoles furent balayées et massacrées, les survivants, poursuivis par la cavalerie française, s’enfuirent par le pont ou par la route de Valladolid.
Le Général Don Gregorio Garcia de La Cuesta, ne pouvait plus offrir une quelconque résistance et le Général Lasalle fit une entrée triomphale dans Valladolid, obligeant les Espagnols à continuer la lutte plus à l’Ouest.
Conclusion
Avec moins de 50 hommes perdus, les généraux Lasalle et Merle avaient mis en fuite leurs adversaires et occupé l’une des plus importantes villes du Nord de l’Espagne.
Après cette victoire, le Général Lasalle garnit la place de Valladolid, et envoya le Général Merle étouffer la rébellion sur la Côte Cantabrique (au Nord du pays, entre les Asturies et le Pays Basque).
Avec une grande habileté et en se déplaçant à vive allure, ce dernier écrasa les miliciens et les paysans armés qui tentaient de s’interposer sur son chemin.
S’ouvrant la voie par les défilés situés au Nord de Reinosa, il arriva à Santander le 23 juin 1808: en moins d’un mois depuis le début de la campagne, les Français paraissaient contrôler le nord de la péninsule, tandis que les Espagnols, après avoir connu défaite sur défaite, se préparaient à une lutte de longue haleine.
Ordres de bataille
Armée française
Général de division Lassalle, Commandant en chef
- 1° Division : General de division Merle
- Brigade Darmagnac
- Artillerie à pied [8 canons - 8 livres - ?h]
- 47° ligne [1° bataillon - 1235h]
- 3° suisse [1 bataillons - 721h]
- Compagnies d'élites (grenadiers et voltigeurs) du 86° ligne [2 compagnies - 231h]
- Brigade Gaulois
- 1° Régiment de marche [1 bataillon 965h]
- 1 Régiment de légion de réserve supplémentaire [? bataillons - 2096h]
- Brigade Darmagnac
- Division de cavalerie : General de division Lasalle
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- 10° régiment de chasseurs à cheval [? escadrons - 469h]
- 22° régiment de chasseurs à cheval [? escadrons - 460h]
- 3° régiment de cuirassiers provisoires [? escadrons - 153h]
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Armée espagnole
Teniente General de la Cuesta, Commandant en chef de l'Armée de Castille
- 1° Division
- Régiment d'infanterie Covadonga [2 bataillons - 1500h]
- 1° et 2° régiment volontaires de Leon [2 bataillons - 1600h]
- Régiment de Guardias de Corps [1 escadron - 100h]
- Régiment de Carabineros Reales [1 escadron - 160h]
- 2° Division
- 3° régiment de vonlontaires de Leon [1 bataillon - 800h]
- Régiment de Tercios de Castilla [3 bataillons - 2100h]
- Régiment de la Reina [2 escadrons - 300h]
Plan
Sources
Gomez de Arteche Y Moro, Guerra de la Independencia, Historia Militar de Espana de 1808 a 1814
- 1° Division : General de division Merle
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