Bataille de Buzenval (1870)

Bataille de Buzenval (1870)
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Première bataille de Buzenval
Neuville défense de la porte de Longboyau img 1960-rama.jpg
Défense de la porte de Longboyau, au château de Buzenval, le 21 octobre 1870;
peinture d'Alphonse de Neuville.
Informations générales
Date 21 octobre 1870
Lieu Rueil-Malmaison,
France
Issue
Belligérants
drapeau du Royaume de Prusse en 1803 Royaume de Prusse Drapeau français République française
Commandants
Général Trochu
Général Ducrot
Pertes
443 hommes
32 tués (2 officiers)
409 blessés ou disparus (26 officiers)
Guerre franco-prussienne
Batailles
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La première bataille de Buzenval [1] (commune de Rueil-Malmaison, Seine-et-Oise) eut lieu le 21 octobre 1870, pendant la guerre franco-prussienne. Les troupes assiégées dans Paris sous les ordres du général Louis Trochu firent sortie en direction de Versailles et des hauteurs avoisinantes[2].

Sommaire

But

Sur ordre du gouverneur de Paris une sortie doit être faite par le général Ducrot, dans la direction de Rueil. Elle a pour objectif les conquêtes des hameaux de la Malmaison, la Jonchère et Buzenval défendus par la 3e division du 5e corps prussien ainsi qu’une fraction du 4e corps et un régiment de la garde.

Composition

Les troupes d'attaque étaient formées en trois groupes plus les réserves :

  • Le 1er groupe, commandé par le général Henri Berthaut fort de 3 400 hommes d'infanterie, 20 bouches à feu et 1 escadron de cavalerie devant opérer entre le chemin de fer de Saint-Germain et la partie supérieure du village de Rueil.
  • Le 2e groupe, commandé par le général Noël fort de 1 350 hommes d'infanterie[3] et 10 bouches à feu, devant opérer sur la côte sud du parc de la Malmaison et dans le ravin qui descend de l'étang de Saint-Cucufa à Bougival.
  • Le 3e groupe, commandé par le colonel Cholletou fort de 1 600 hommes d'infanterie; 18 bouches à feu et 1 escadron de cavalerie; devant prendre position en avant de l'ancien moulin au-dessus de Rueil, à relier et à soutenir la colonne de droite et la colonne de gauche.
  • Deux fortes réserves étaient disposées,
    • l'une à gauche, sous les ordres du général Martenot, composée de 2 600 hommes d'infanterie et de 18 bouches à feu;
    • l'autre au centre commandée par le général Paturel, composée de 2 000 hommes d'infanterie, de 28 bouches à feu et de 2 escadrons de cavalerie.

La bataille

A 13h, l'artillerie française ouvrait son feu sur toute la ligne, le concentrant pendant trois quarts d'heure, sur Buzenval, la Malmaison, la Jonchère et Bougival. Pendant ce temps, les tirailleurs et les têtes de colonne françaises s'approchaient des objectifs à atteindre, c'est-à-dire :

  • la Malmaison pour les colonnes Berthaut et Noël,
  • Buzenval, pour la colonne Cholletou.

Après la canonnade, les troupes s'élancent sur les objectifs assignés et arrivent promptement au ravin qui descend de l'étang de Saint Cucufa au chemin de fer américain, en contournant la Malmaison.

La gauche du général Noël dépasse ce ravin et gravit les pentes qui montent à la Jonchère[4], mais elle est bientôt arrêtée sous un feu violent de mousqueterie partant des bois et des maisons, où l'ennemi était resté embusqué. En même temps, 4 compagnies de zouaves, sous les ordres du commandant Jacquot, se trouvaient acculées dans l'angle que forme le parc de la Malmaison au-dessous de la Jonchère, ont été finalement dégagées par l’intervention du bataillon des mobiles de Seine-et-Marne. Ce bataillon s'est porté résolument sur les pentes qui dominent Saint-Cucufa, sa droite appuyée au parc de la Malmaison, et a ouvert un feu très vif sur l'ennemi qui a été forcé de reculer, permettant ainsi aux 4 compagnies de zouaves d'entrer dans le parc[5].

En même temps, les francs-tireurs de la 2e division, commandés par le capitaine Faure-Biguet de la colonne Cholletou se précipitaient sur Buzenval, y entraient et se dirigeaient, sous le bois, vers le bord du ravin de Saint-Cucufa.

Vers 17h, la nuit arrivant et le feu ayant cessé partout, le général Ducrot prescrit aux troupes de rentrer dans leurs cantonnements.


Pendant l'opération principale, la colonne du général Martenot faisait une diversion sur la gauche.
Un bataillon s'installait à la ferme de la Fouilleuse, et ses tirailleurs poussaient jusqu'aux crêtes, occupant même pendant un instant la redoute de Montretout et les hauteurs de Garches.
A droite, le régiment de dragon[6] appuyé d'une batterie à cheval, se portait dans la direction de la Seine, entre Argenteuil et Bezons, et canonnait quelques postes ennemis.

Combat de la porte de Longboyau

Durant cette sortie, les batteries du commandant Miribel et en particulier la batterie de n°4 du capitaine Nismes qui était installée près de la porte de Longboyau a été surprise par des éléments prussiens.
Cet incident fâcheux connu sous le nom de combat de la porte de Longboyau ou encore défense de la porte de Longboyau se résume en une vive fusillade, ou Français et Prussiens se fusillent à bout portant a travers la grille de la porte[7]. Dans ce combat les Français sont tués le capitaine commandant de la compagnie de soutien, 10 canonniers et 15 chevaux et dans un instant de désordre 2 pièces de 4 sont tombées entre les mains de l'ennemi.

Bilan

« Le but a été atteint[8], c'est-à-dire que nous avons enlevé les premières positions de l'ennemi, que nous l'avons forcé à faire entrer en ligne des forces considérables, qui, exposées pendant presque toute l'action au feu de notre artillerie, ont dû éprouver de grandes pertes. »

Pertes

Etat général des pertes françaises pour la journée du 21 octobre 1870 
  • Officiers 2 tués, 15 blessés 11 disparus.
  • Troupes 30 tués, 230 blessés, 153 disparus.
  • Total général : 443
Pertes prussiennes
  • ?

Sources, notes et références

  1. Un second combat, aura lieu le 19 janvier 1871
  2. Rapports militaires officiels du siège de Paris de 1870-1871
  3. 4 compagnies de tirailleurs composés de volontaires dont le Tirailleurs de la Seine, francs-tireurs du Mont Valérien
  4. Bois de la Jonchère à Buzenval (Estampe)
  5. Combat de la Malmaison
  6. Reste a trouver lequel!
  7. Porte du Longboyau à Rueil
  8. Selon le rapport du général Ducrot au Général Vinoy. Il est toutefois permis d'en douter...

Voir aussi



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