- Bataille de Wissembourg (1870)
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La bataille de Wissembourg est la première bataille de la Guerre franco-prussienne de 1870 qui eut lieu le 4 août 1870, sur la frontière nord de l'Alsace. Les combats de l'avant-veille autour de Sarrebrück n'avaient engagés que de faibles contingents. C'est un combat de rencontre où le commandement français, par manque d'information se laisse accrocher par un ennemi supérieur en nombre
Sommaire
La réoccupation de Wissembourg
Au début du conflit, le général Ducrot, commandant la 6e division militaire (Strasbourg), fait évacuer les places de Wissembourg et de Lauterbourg qui se trouvent sur la frontière. Il ne veut pas disséminer les forces tout le long de la frontière ; mais, à la suite des protestations du sous-préfet Hepp de Wissembourg, le ministère, par dépêche, fait savoir qu’il n’approuve pas cette mesure.
Il ordonne, le 22 juillet, d’envoyer la 2e division d’infanterie (général Abel Douay) à Haguenau. Aussitôt l’intendance fait savoir qu’elle n’est pas en mesure d’assurer l’approvisionnement des 1e et 2e divisions d’infanterie si la petite cité frontalière n’est pas réoccupée, car elle y dispose d’une partie de ses approvisionnements.
Afin de protéger la voie de chemin de fer Strasbourg-Haguenau-Bitche-Metz, le maréchal de Mac-Mahon qui commande le 1er Corps d'Armée remonte l’ensemble de son dispositif autour de Haguenau et donne, le 2 août, l’ordre :
- à la 1re division (général Ducrot) de quitter le 4 août ses positions pour aller s’établir à Lembach afin d’assurer la liaison avec le 5e corps du général de Failly
- à la 2e division (général Douay) d’occuper Wissembourg, Weiler et les positions environnantes ainsi que le col du Pigeonnier par lequel elle se reliera à la 1e division.
- à la 1re brigade de cavalerie de couvrir la 2e division sur sa droite jusqu’à Schleithal (en France)
Le général Ducrot, connaissant le terrain de Wissembourg, est chargé de coordonner l’action de ces différentes unités et même d’indiquer les emplacements à assigner aux divers corps de la division Douay.
Dès qu’il reçoit cet ordre, le général Ducrot le modifie par des instructions qu’il adresse au général Douay :
- Il indique que « suite aux reconnaissances effectuées par le colonel commandant le 96e régiment d’infanterie, il ne pense pas que l’ennemi soit en force dans les environs pour entreprendre quelque chose de sérieux dans l’immédiat ».
- Il demande au général Douay de rester sur les hauteurs sud dominant la vallée de la Lauter : le plateau du Geisberg à l’est et celui plateau du Vogelsberg à l’ouest et de ne faire occuper la cité de Wissembourg que par un bataillon.
- En outre, le général Douay doit relever le 96e régiment d’infanterie qui tient le col du Pigeonnier et le village de Climbach ; c’est la limite gauche du dispositif de la 2e division d’infanterie. Quant à la limite droite, elle n’est pas précisée parce qu’il n’y pas de troupes amies sur son flanc droit ; c’est pour cela que la 1re brigade de cavalerie a été mise à la disposition du détachement. Le général Ducrot précise quant à son emploi : « Il est bien entendu que cette brigade de cavalerie est placée sous vos ordres immédiats et que vous l’utiliserez pour vous éclairer soit en avant de Wissembourg, soit à droite dans la direction de Lauterbourg ».
- Il indique enfin le véritable but de la présence de la 2e division à Wissembourg : « Aussitôt que Wissembourg aura été occupé, je vous prie […] d’organiser des brigades de boulangers, avec les ressources qui peuvent se trouver dans vos régiments. Je crois que la dimension des fours permet de fabriquer 30 000 rations en 24 heures, mais à la condition que le service soit bien organisé. […] car c’est de Wissembourg que nous devons tirer la majeure partie de nos subsistances. »
Le général Ducrot accompagne cette lettre d’un plan sur lequel les points importants et les lignes de retraite sont indiquées. Le général Robert, le chef d’état-major de la 2e division d’infanterie, affirme que la division a bien été mise sous les ordres du général Ducrot en ce qui concerne les positions à occuper et les opérations de guerre ; cela lui semblait d’autant plus normal :
- que les deux grandes unités étaient isolées (à une journée de marche des renforts possibles)
- que le général Ducrot était plus ancien que le général Douay
- que le général Ducrot connaissait parfaitement la région.
La 2e division d’infanterie est renforcée par la brigade légère de cavalerie de la division de cavalerie du corps d’armée. Au total, le général Douay ne peut compter que sur ses 8 000 hommes, alors qu’une division d’infanterie en comprend normalement 15 000. Ceci est dû à la mauvaise organisation de la mobilisation ; toutes les unités n’ont pas atteint leur effectif de guerre.
La division arrive le 3 août au soir à Wissembourg au plus fort d’un violent orage ; rien n’est prévu pour l’hébergement de la troupe. Des sentinelles sont placées sur le Geissberg qui domine Wissembourg au sud de la Lauter. Le 2e bataillon du 74e RI est envoyé occuper Wissembourg. Les autorités locales préviennent le général Douay de la présence d’importants éléments ennemis dans les environs. Le général Douay ne dispose d’aucune information (emplacement, type d’unité, direction de marche…) sur les troupes ennemies. Dès son arrivée, le 78e RI repart dans la nuit pour Climbach relever le 96e RI de la 1e division, comme prévu par les directives du général Ducrot.
Déroulement des combats
Le 4 août, à la pointe du jour, le général Douay envoie une reconnaissance au-delà de la Lauter ; les escadrons de cavalerie reviennent vers six heures sans avoir décelé une présence ennemie. Le général Douay ignore toujours où se trouve l’ennemi bien que les autorités locales (sous-préfet et maire) lui indiquent que 30 000 Prussiens ont quitté Landau. Il reçoit du maréchal Mac-Mahon un télégramme :
- lui demandant s’il dispose de renseignements pouvant faire croire à un rassemblement nombreux
- de se tenir sur ses gardes
- de rallier, s’il était attaqué par des forces très supérieures le général Ducrot par le col du Pigeonnier.
Pendant ce temps, le corps d’armée du général Werder composé de la division badoise et de la division wurtembergeoise passe la Lauter à Lauterbourg et pénètre en territoire français sans rencontrer de résistance.
L’impression de sécurité est totale dans le camp français : les hommes font la soupe et nettoient les armes quand retentissent les premiers coups de canon vers huit heures quinze. La IVe division bavaroise qui a quitté son cantonnement de Bergzabern à six heures du matin attaque Wissembourg soutenue par deux batteries d’artillerie installées sur les hauteurs du Schweigen au nord de la Lauer. La petite ville alsacienne est bombardée et de nombreuses maisons sont en flammes. Le 2/74 organise la défense de la ville et tient les Bavarois à distance.
Le 1er RTA (dit régiment des turcos) assure la défense de la gare d’Altenstadt et interdit le franchissement de la Lauter vers l’est. Pendant ce temps, le 50e R. I. s’installe sur le Geissberg, une éminence qui domine la vallée de la Lauter au Sud et le château est mis en état de défense. Le général Douay fait prévenir Mac-Mahon, en envoyant un escadron du 11e Chasseurs à Soultz, que les Allemands canonnent Wissembourg.
Les combats continuent sur la Lauter et toutes les attaques bavaroises sont repoussées. La brigade de cavalerie, qui est une brigade de cavalerie légère, n’est pas utilisée pour reconnaître et couvrir les approches de Wissembourg face à l’est. Elle est mise à l'abri dans le vallon qui se trouve au sud du Geissberg et du Vogelsberg.
Au début de la canonnade, la tête du Ve Corps prussien était à Steinfeld ; son commandant, le général von Kirchbach, fait presser le mouvement et à Schweighofen il partage sa troupe en deux éléments :
- le premier poursuit la route directe vers Wissembourg ;
- le second se dirige sur le pont de Saint Rémy pour arriver par l’est à la gare d’Altenstadt.
Pendant ce temps, le XIe Corps prussien du général von Bose arrive de la route de Lauterbourg ; il laisse passer les éléments du Ve Corps et oblique vers le sud en direction du Geissberg. La division du général Douay qui n’était jusque là opposée qu’à la IVe division bavaroise se trouve désormais opposé au Corps bavarois et aux deux corps prussiens.
Malgré la résistance opiniâtre des soldats français, leur situation ne cesse de s’aggraver. Les Prussiens renforcent leur artillerie qui croisent leurs feux sur le Geissberg rendant la position de plus en plus difficile. L’artillerie française est pratiquement réduite au silence et les canons à balles ne peuvent se maintenir sur leur position.
Vers 10 heures et demi, le général Douay se rend compte qu’il n’a pas affaire à une simple reconnaissance mais à une attaque menée par des forces largement supérieures. Attaqué de front par les Bavarois, il est assailli sur son flanc droit par les Prussiens. Il est pris au piège et pour sauver sa division, décide d'effectuer la retraite vers le col du Pigeonnier, comme Mac-Mahon le lui avait ordonné afin de rejoindre la division Ducrot installée à Lembach.
Le général Pellé commence à désengager ses troupes qui sont dans Wissembourg pendant que la brigade Montmarie couvre ses mouvements à partir du Geissberg et de Rott. C’est à ce moment que la général Abel Douay est atteint par un éclat d’obus et meurt sans avoir repris connaissance. Il est 11 heures.
Pour désengager les unités prises sous les feux ennemis, notamment les turcos du 1er RTA, le général Pellé qui vient de prendre le commandement de la division a besoin de troupes fraîches, mais il n’en dispose pas. La brigade du général Montmarie s’est regroupée autour des bâtiments du château de Geissberg et forme un môle de fixation afin de permettre au 1e RTA de se désengager. L’artillerie reçoit l’ordre de prendre position à Steinselz pour protéger la retraite de l’infanterie de la 1e brigade. Celle-ci s’effectue en ordre en abandonnant progressivement les positions occupées pour se diriger vers Oberhofen.
En même temps les généraux von Kirchbach (Ve Corps) et von Bose (XIe Corps) organisent la prise du Geissberg avec leurs unités. Ils menacent de tourner les derniers défenseurs, aussi le chef de bataillon Cécile du 1/74e tente une sortie qui échoue. Le château est investi de tous les côtés et soumis à un feu d’artillerie particulièrement violent. À bout de munitions, le capitaine Lagneaux se résout à la capitulation ; il est 14 h 00 passées. Avec le château tombe le dernier appui de la défense, mais sa résistance a permis à la 1e brigade de se reformer le long de la route de Strasbourg et de la ferme de Schafsbusch.
Pendant ce temps, le chef de bataillon Liaud (2/74e) est toujours dans Wissembourg, mais il est de plus en plus isolé. Lorsqu’il apprend qu’il doit quitter la ville, toutes les issues sont bloquées : les Prussiens tiennent la porte de Haguenau, les Bavarois la porte de Bitche et la porte de Landau. Il décide alors de défendre à outrance la petite cité alsacienne. L’artillerie bavaroise abat les montants de la porte de Landau et les troupes ennemies pénètrent dans la ville. Il est 14 heures lorsque le maire de Wissembourg fait hisser le drapeau blanc. La garnison se rend. L’ennemi ne poursuit pas les troupes en retraite de la 2e division ; celles-ci ne sont inquiétées que par les feux de l’artillerie ennemie.
L’artillerie rejoint le 1er RTA à Climbach, suivie par une fraction du 74e et la brigade de cavalerie Septeuil. Puis par le col de Pfaffenschlick et Pfaffenbronn, elles atteignent Lembach dans la nuit. De son côté la brigade Montmarie essaie de rejoindre Haguenau où elle parvient à onze heures du soir. Quant aux blessés, ils sont abandonnés sur le terrain et à la ferme de Schafsbusch où un poste de secours avait été installé.
L'ennemi pénètre en Alsace du Nord et contraint le maréchal Mac-Mahon à livrer les combats autour de Woerth-Froeschwiller le 6 août.
Citations
Albert Malet décrit ainsi l'épisode de la retraite sur Reichshoffen :
« L'armée française, battue le 4 à Wissembourg, est refoulée de Woerth par l'armée du Prince Royal de Prusse. Pour couvrir sa retraite Mac-Mahon sacrifie ses dernières troupes de réserve. Alors apparurent les tirailleurs algériens. Ils avaient combattu l'avant veille toute la journée à Wissembourg. Ils étaient 1700. Déployés en ligne, comme à la parade, sans tirer un coup de feu, criant d'une seule voix : « À la baïonnette! », ils s'élancèrent. Rien ne tint devant eux. En quelques minutes, ils reprennent les pièces perdues, le village d'Elsasshausen et, toujours courant, poursuivaient les Allemands jusqu'à la lisière d'un bois. Là, contre un ennemi bien à couvert, leurs charges, trois fois renouvelées, furent vaines. Quand les tirailleurs, décimés par la mitraille, se retirèrent, ils laissèrent sur le terrain 800 hommes, la moitié de leur effectif. La charge des tirailleurs, la résistance acharnée de quelques débris de régiment [...], permirent la retraite sur Reichshoffen »[1].
Bilan
Le combat de Wissembourg est révélateur des erreurs qui seront commises tout au long de la campagne :
- Alors que les chefs de corps prussiens marchent au canon, les Français restent l’arme au pied. Le 78e RI qui a quitté le Vogelsberg vers cinq heures du matin pour relever le 96e RI, attend les ordres alors que le canon tonne à moins de 4 km. Le 96e RI est à Climbach après avoir été relevé ; bien qu’informé de la bataille, son chef de corps ne prend aucune initiative. Le général Ducrot était à Reichshoffen ; lorsqu’il arrive à midi à Lembach et apprend que la division Douay a été attaquée, il fait mettre sac à dos mais ne porte pas ses troupes immédiatement vers Wissembourg – il est vrai qu’elles seraient arrivées trop tard. Il arrive au col du Pigeonnier où il est rejoint par Mac-Mahon ; tous deux assistent à l’évacuation du Geissberg par la brigade Montmarie. Ils se bornent à préparer la défense du col. Le soir, ils observent les bivouacs de la IIIe Armée qu’ils estiment à 80 000 hommes. Mac-Mahon prend alors la décision de ramener les 1e et 2e divisions vers la position de Woerth-Froeschwiller qui coupe les directions de Saverne et de Bitche.
- L’artillerie n’a pas pu jouer son rôle parce qu’elle était en infériorité numérique : la batterie de mitrailleuse ne peut tenir sur aucune position car elle est immédiatement prise pour cible par les pièces allemandes. D’autre part, la portée des canons français est inférieure à celle des canons allemands ; il manquera toujours de l’allonge à l’artillerie française. Elle ne peut donc appuyer ses troupes sans devenir la cible de l’artillerie allemande alors que l’artillerie prussienne peut appuyer son infanterie sans être sous les coups des canons français (voir tableau ci-dessous sur les pièces d'artillerie engagées de part et d'autre).
- En ce qui concerne la cavalerie, elle a été mal employée. Le général Douay avait été renforcé par une brigade de cavalerie légère (Hussards et Chasseurs) dont le mode d’action principal est la reconnaissance et la surveillance de zones. Or la cavalerie n’a été employée que le 4 août au matin pour un résultat nul : elle n'a pas décelé la présence des bataillons bavarois à Schweigen (3 km de Wissembourg). Elle a ensuite été préservée parce que le terrain ne se prêtait pas à la charge.
- Tout le poids de la bataille repose donc sur l’infanterie ; elle est exemplaire, courageuse et ses chefs montrent au combat une ardeur égale à celle de leurs soldats. Tirailleurs algériens, lignards rivalisent d’héroïsme mais ne peuvent vaincre une armée largement supérieure en nombre.
Des fautes tactiques ont été commises :
- Pourquoi placer un bataillon dans la ville de Wissembourg au fond d’un entonnoir ? Si l’on voulait faire de Wissembourg une position fortifiée, il fallait faire évacuer la population et mettre l’ensemble des maisons en état de défense. Wissembourg aurait pu tout aussi bien être défendue à partir des hauteurs dominant au sud l’agglomération (Geissberg et Vogelsberg).
- La cavalerie n’a pas rempli sa mission d’éclairage et de recherche de l’ennemi ; ne sachant rien sur celui-ci alors que les habitants et les autorités indiquaient la présence d’unités ennemies dans la région, la cavalerie aurait dû effectuer des reconnaissances et des patrouilles en profondeur pour donner au commandement les renseignements qui lui manquaient. Le général Abel Douay aurait alors vu qu’il avait à faire à forte partie et il aurait pu rompre le combat avant l’arrivée des Ve et XIe Corps prussiens pour se replier sur Lembach comme le lui avait prescrit Mac-Mahon.
- Pourquoi ne pas avoir occupé immédiatement Altenstadt laissant ainsi une brèche ouverte dans le flanc droit ?
- Aucune direction pour la retraite n’a été indiquée ; La brigade Pellé se replie en direction du col du Pigeonnier et de Lembach tandis que la brigade Montmarie se replie sur Haguenau. Ainsi, la 2e division après avoir subi, lors des combats de Wissembourg, de lourdes pertes est scindée en deux ; elle n’est plus opérationnelle dans l'immédiat.
Mais la principale responsabilité incombe à Mac-Mahon : les ordres donnés au général Abel Douay semblent avoir été flous : se porter sur Wissembourg, mais pourquoi faire ? quelle était sa mission à Wissembourg ? Si c’était renseigner sur le dispositif ennemi, les unités de cavalerie étaient plus adaptées à cette mission ; si c’était fixer l’ennemi et défendre la frontière, encore aurait-il fallu le dire expressément et placer en soutien d’autres unités. Une division sans soutien proche était perdue.
Ainsi, au moment où les Allemands pénètrent en Alsace, le 1er Corps se trouve amputé d’une de ses divisions. Mac-Mahon ne dispose plus que de trois divisions d’infanterie à opposer aux cinq corps d’armée (dix divisions d’infanterie) du prince royal de Prusse. La partie va être serrée sur la Sauer.
Français Allemands 2e Division 12 canons
6 mitrailleusesVe Corps 84 canons XIe Corps 24 canons
12 canonsIIe Corps bavarois 24 canons Total 12 canons
6 mitrailleusesTotal 144 canons Notes et références
- Albert Malet, Histoire de France 1789 à 1875, Hachette, 1921, page 486
Bibliographie
- Der grosse Krieg du Grand État-Major allemand (8 volumes dont trois de cartes)
- Général Ducrot, Wissembourg, Paris, Dentu, 1873
- Général Palat, Histoire de la Guerre de 1870
- Lieutenant-colonel Rousset, Histoire de la Guerre de 1870-1871
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