- Église de Saint-Nectaire
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Église de Saint-Nectaire Présentation Culte catholique Type Église Début de la construction 1146 Style(s) dominant(s) Art roman auvergnat Protection Classé MH (1840)
Géographie Pays France
Région Auvergne Département Puy-de-Dôme Ville Saint-Nectaire Coordonnées modifier L'église de Saint-Nectaire est une église romane qui se dresse sur le Mont Cornadore à Saint-Nectaire en Auvergne, dans le département du Puy-de-Dôme.
Elle fait partie des cinq églises romanes de Basse-Auvergne dites « majeures », avec la basilique Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand, l'église Saint-Austremoine d'Issoire, la basilique Notre-Dame d'Orcival et l'église Notre-Dame de Saint-Saturnin.
Sommaire
Historique
L'église de Saint-Nectaire fut commencée vers 1080[1] et a été édifiée principalement entre 1146 et 1178[2].
Elle est dédiée à saint Nectaire, évangélisateur de l'Auvergne qui mourut au IIIe siècle[3].
Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840[3] : elle fait partie de la première liste de monuments historiques français, la liste des monuments historiques de 1840, qui comptait 1 034 monuments.
Architecture
Structure du chevet
L'église de Saint-Nectaire, construite en trachyte[2] (une pierre volcanique), présente un remarquable chevet roman auvergnat constitué d'un étagement de volumes de hauteur croissante :
- deux absidioles adossées aux bras du transept
- trois chapelles rayonnantes
- le déambulatoire
- le chœur
- les bras du transept
- le « massif barlong » (voir ci-dessous)
- le clocher octogonal
Son chevet est donc un peu moins développé que celui de l'église Saint-Austremoine d'Issoire car elle ne possède que trois chapelles rayonnantes et pas de chapelle axiale.
La silhouette caractéristique et l'élan vertical des chevets romans auvergnats sont dus au « massif barlong », ce parallélépipède allongé transversalement qui surmonte la croisée du transept et est couronné par le clocher. L'élévation progressive des volumes est encore accentuée par les deux toits en appentis[1] du « massif barlong », qui encadrent la naissance du clocher.
Décoration extérieure
Le chevet possède une décoration remarquable par sa polychromie.
En comparaison avec Issoire, cette décoration est cependant nettement plus sobre et la polychromie combine plutôt les tons noir, brun et beige que le noir et le blanc.
Le chœur, le déambulatoire et les chapelles rayonnantes possèdent chacun une corniche largement débordante soutenue par des modillons à copeaux.
Sous la corniche du chœur se déploie une mosaïque de rosaces polychromes. Sous cette mosaïque, les fenêtres du chœur alternent avec des loges rectangulaires abritant chacune trois colonnettes.
Chacune des chapelles rayonnantes est adossée à un pignon surmonté d'un fronton triangulaire bordé d'un cordon de billettes et couronné d'une croix de pierre faisant office d'antéfixe[4].
Les arcs des fenêtres du déambulatoire et des chapelles sont ornés de claveaux polychromes et bordés d'un cordon de billettes.
Le « massif barlong », quant à lui, est très peu orné.
Façades latérales
La structure des façades latérales de la nef est en tout point semblable à ce que l'on peut observer à la basilique Notre-Dame-du-Port et à l'église Saint-Austremoine d'Issoire : les fenêtres des façades latérales de la nef, bordées d'un cordon de billettes, sont logées sous de grands arcs de raidissement[5] surmontés de triplets de baies aveugles.
La façade méridionale est percée d'un portail surmonté d'un linteau en bâtière et d'un tympan orné d'une mosaïque polychrome.
Intérieur
L'intérieur n'est pas polychrome comme à Issoire, à l'exception des chapiteaux du rond-point et du déambulatoire.
Le chœur, voûté en cul de four, est entouré de six colonnes couronnées de chapiteaux historiés supportant des arcs surhaussés surmontés d'une deuxième série de baies, alternativement ajourées et aveugles.
Les chapiteaux du rond-point représentent les saintes femmes au tombeau, la Passion du Christ, la descente aux limbes et la Transfiguration[2].
Références
- Rolf Toman, Espéraza Birgit Beyer, Angelika Gundermann, L'art roman, éditions Könemann, 1997, p.149
- L'art roman dans le Puy-de-Dôme, édité par le Conseil général du Puy-de-Dôme, p.10-11
- Notice no PA00092376, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Il faut remarquer que ces pignons sont présents à Issoire et Saint-Nectaire mais pas à Orcival
- Dr P. Balme, L'art roman en Auvergne, Imprimerie G. de Bussac, Clermont-Ferrand, 1957, p.13
Article connexe
Catégories :- Église romane
- Architecture romane en Auvergne
- Église monument historique (France)
- Patrimoine du XIIe siècle
- Monument historique classé en 1840
- Monument historique du Puy-de-Dôme
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