Auguste Gleizal

Auguste Gleizal

Auguste Gleizal, né le 29 mai 1761 à Genestelle et décédé le 10 septembre 1833 à Paris était un homme politique français.

Biographie

Fils d'un notaire, Gleizal étudie le droit et devient avocat. En 1791, il est nommé juge de paix à Antraigues. Il devient à la même époque membre du directoire du département de l'Ardèche.

Le 6 septembre 1792, il est élu député de l'Ardèche à la Convention nationale, le sixième sur sept, avec 207 voix sur 370 votants. Gleizal siège à Paris avec les centristes, dans le sillage de son compatriote ardéchois Boissy d'Anglas. Un temps proche des Montagnards, il est par la suite beaucoup plus modéré. Il est un adversaire résolu de Marat et demande la mise en jugement des auteurs des massacres de Septembre. En janvier 1793, il se prononce pour que soit décrétée la peine de mort contre Louis XVI, mais se déclare par la suite en faveur du sursis. Au cours des mois suivants, il combat les Montagnards mais n'est pas inquiété lors de la chute des Girondins.

En avril 1793, Gleizal est envoyé en mission en Lozère où il est chargé de surveiller la levée en masse. Il y endigue aussi un début d'insurrection. Il est ensuite délégué dans son département où il fait preuve d'une extrême rigueur contre le « fanatisme » chrétien et les personnes abritant les prêtres réfractaires.

Après la chute de Robespierre, le député ardéchois revient à des positions beaucoup plus modérées. Il entre au Comité de législation, puis devient secrétaire de la Convention le 2 octobre 1795.

Non réélu lors des élections d'octobre 1795, Gleizal trouve tout de même un emploi en tant que secrétaire-rédacteur auprès du Conseil des Cinq-Cents. Le 12 avril 1798, il redevient député de l'Ardèche au sein de ce même Conseil. Considéré comme trop favorable à la gauche, il ne peut toutefois pas siéger du fait de la Loi du 22 floréal an VI.

Il conserve néanmoins sa place de secrétaire-rédacteur, qu'il occupe également auprès du Corps législatif de 1799 à 1814. Il est alors renvoyé par la Restauration mais obtient en compensation une pension de 4 000 francs.

Mais en 1816, il est frappé de la loi d'exil en tant que régicide et banni du territoire. Il bénéficie d'une amnistie en 1818 et peut rentrer en France. Il ne fait désormais plus parler de lui et meurt en 1833, à l'âge de 72 ans.

Source

  • « Auguste Gleizal » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Auguste Gleizal de Wikipédia en français (auteurs)

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