- Ange Abrate
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Ange (Angelo) Abrate, né en 1900 à Turin et décédé le 10 septembre 1985 à Sallanches (Haute-Savoie) est un peintre de montagne actif en Italie puis en France.
Sommaire
Biographie
Né à Turin, il passe une partie de son enfance, à partir de 1908, à Marseille, puis revient à Turin où il travaille comme ouvrier dans la métallurgie.
Sa passion pour la montagne le conduit pendant ses loisirs à la pratique de l'alpinisme et il réalise plusieurs premières dans les plus grands massifs alpins. Il est admis à 23 ans comme membre du Club alpin italien (CAI) et sera également membre du Club alpin français (CAF) et du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) à Chamonix[1].
À l'âge de 27 ans, alors qu'il était devenu dessinateur industriel, il décide, compte tenu du succès de ses premières expositions, de se consacrer complètement à la peinture. Il est membre de la Société des peintres de montagne (SPM) à partir de 1929[1]. Il s'installe d'abord à Courmayeur (Aoste), puis, en 1933 à Sallanches, où il construit lui-même sa maison en 1938, et dont il sera nommé citoyen d'honneur en 1976[2].
Il publie son autobiographie (titre original : L'ultima tela) chez Arthaud en 1976[3].
Carrière artistique
Ange Abrate est un peintre autodidacte et on ne lui connaît aucune formation artistique avérée. Admirateur et ami de Cesare Maggi qu'il rencontra pour la première fois durant l'hiver 1920 sur les hauteurs de Sauze d'Oulx, il resteront de grands amis jusqu'à la mort de ce dernier en 1960. Il se liera également avec Joseph-Victor Communal et Francis Cariffa. Sa première exposition au CAI à Turin en 1924 lance sa carrière. Elle sera suivie de nombreuses autres expositions à Chamonix, Turin, Milan, Paris, Zermatt, etc. Il obtient le premier prix à l'Exposition nationale de la montagne à Turin en 1970. La SPM lui a consacré une rétrospective en 1992[1],[2].
Œuvres
Il a peint essentiellement des paysages de montagne et de haute-montagne, n'hésitant pas à emporter avec lui son matériel lors de ses courses d'alpinisme. Il peint, le plus souvent, sur panneau et d'abord exclusivement au couteau (jusqu'en 1944) sauf les ciels qu'il exécute au pinceau[2]. Il est spécialement connu pour ses « grisailles », paysages de montagne sous le mauvais temps, faits de dégradés de gris où il excelle. Il a également redécouvert les calanques de Marseille qu'il a peint à la fin de sa vie. Ses tableaux sont présents dans de nombreux musées. Il a laissé un leg important à la commune de Sallanches qui expose ses tableaux à la mairie[2].
Ange Abrate fut aussi un auteur. Il collabora à plusieurs périodiques et revues de montagne italiennes, françaises et suisses. En 1973, il fit édité à Aoste un livre en italien, « L'Ultima Tela », un roman en partie autobiographique, traduit en français et édité aux éditions Arthaud sous le titre « La Dernière Toile ».
Notes et références
- ISBN 291525301) R. Le Roy Wattiaux, J. Daures, R. Lefebvre, Cent ans de peinture de montagne, 2e édition revue et complétée, édité par la Société des peintres de montagne, Paris, 2003, (
- ISBN 259172416) Anne Buttin, Sylvain Jacqueline, Les peintres de la Savoie, 1860-1960, Les éditions de l'amateur et les Amis des Musées de Chambery, 1991 (
- Ange Abrate, La dernière toile, Arthaud, Grenoble, 1976
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