- Ancien tramway de Toulouse
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Le premier tramway de Toulouse fonctionna entre 1862 et 1957 , dans la ville de Toulouse et dans ses environs. Il aura fallu plus de 50 années, pour que le tramway de Toulouse circule à nouveau.
Le 25 novembre 1862, Eugène Pons, un minotier de l'Ariège, obtient le droit exclusif de faire circuler dans Toulouse des omnibus. En 1863 apparaissent les omnibus hippomobiles dits "à impériale", d'un confort très rudimentaire, car 10 des 22 places, sont situées sur le toit. Leur succès est immédiat. En 1865, ils transportent 1,2 million de voyageurs.
À la mort d'Eugéne Pons, en 1871, son fils Firmin poursuit l'activité en complétant le parc avec des cars Ripert , puis de tramways à chevaux sur rails en 1887[1] En 1902, ce sont 118 voitures de tramways à traction animale qui sillonnent les rues toulousaines[2].
Sommaire
La société des tramways et Omnibus F.Pons de Toulouse
Cette société est crée le 1er janvier 1906[3] à Toulouse par Firmin Pons pour développer un réseau de tramways électriques. Le 7 mai 1906, la première ligne de tramway électrique est inaugurée entre Lafayette et les Ponts-Jumeaux (ligne AE). Une deuxième ligne entre en service entre la rue d'Alsace et la barrière de Paris. Le 14 novembre 1906 eut lieu la mise en service de la ligne Lafayette à Saint-Michel et l'inauguration officielle de la traction électrique.
En 1909, le réseau en étoile comprend alors 14 lignes sur une distance totale de 142 kilomètres.
Avant 1914, le réseau a la configuration suivante:
- Lignes urbaines
- ligne AE: - Lafayette - Ponts-Jumeaux
- ligne BE: - Lafayette - Saint-Michel
- ligne CE: - Saint-Michel - Gare Matabiau
- ligne EE: - Lafayette - Gare Matabiau
- ligne FE: - Capitole - barrière de Paris
- ligne GE: - Capitole - Gare Roguet
- ligne HE: - Saint-Michel - St Cyprien
- ligne IE: - Capitole - barrière Croix -Daurade
- ligne KE: - Lafayette - Guilhéméry
- ligne LE: - Lafayette - Cimetière
- ligne ME: - Esquirol - Gare St Agne
- ligne OE: - Capitole - Côte Pavée
- ligne PE: - Capitole - Pont des demoiselles
- ligne QE: - Capitole - Busca
- ligne RE: - Capitole - barrière de Muret
- ligne TE: - Esquirol - Gare St Cyprien
- ligne UE: - Esquirol - Champ de courses
A ces lignes s'ajoutaient :
- - plusieurs lignes de banlieue
- ligne JE: - Capitole - Croix -Daurade - Pont de l'Hers
- ligne NE: - Capitole - Aucamville,
- ligne PE: - Capitole - Montaudran,
- ligne RE: - Capitole - Lafourguette,
- ligne TE: - Esquirol - Lardenne
- ligne ZE: - Esquirol - Saint Simon
- - des lignes suburbaines
- Esquirol - Purpan - Blagnac (7,4 km)
- Esquirol - Saint Martin du Touch - Colomiers (9,6 km)
- Esquirol - Saint Agne - Castanet (10,6 km)
Durant la Première Guerre Mondiale, Firmin Pons mettra en place un itinéraire entre la Cartoucherie et l'Arsenal pour le transport des munitions et des convois spéciaux pour acheminer gratuitement les blessés vers les hôpitaux militaires de Toulouse[1].
À la demande du recteur d'académie et de la directrice du lycée de jeunes filles de Toulouse (l'actuel lycée Saint-Sernin), Firmin Pons dédie deux tramways à l'acheminement de jeunes filles de bonne famille. Il crée aussi le "train des maraîchers" sur les lignes de Croix-Daurade et d' Aucamville. Ces trains alimentent les marchés de la ville en légumes et en violettes lorsque la saison s'y prête.
La Société des Transports en Commun de la région Toulousaine (STCRT)
En 1920, Firmin Pons décède. Le réseau est exploité par la Société des Transports en Commun de la région Toulousaine[4] (STCRT). Cette société est affiliée en 1926 au groupe Mariage, maison mère parisienne qui détient les parts de la STCRP, et de la compagnie des Tramways de Nice.
Les lettres désignant les lignes sont remplacées par des numéros pairs (sauf la ligne 1):
- 1, 2, 4, 6, 8, 10, 12, 14, 16, 18, 20, 22, 24 et 26, lignes urbaines
- 40, 42, 44, 46, 48, 50, 60, 62, 64, 66 et 68, lignes de banlieue
Les lettres E à R désignent les lignes d'autobus
Une ligne supplémentaire portant l'indice 15 sera ouverte en 1929, entre la Cartoucherie et Guilhémery puis Moscou.
La Régie des Transports en Commun de la région Toulousaine (RTCRT)
En 1945 est crée la Régie des Transports en Commun de la région Toulousaine (RTCRT). Elle devient le nouvel exploitant du réseau. La RTCRT est abandonnée un an après sa création pour un retour à la STCRT.
En 1948, la municipalité essaye de remplacer le tramway par le trolleybus, mais c'est un échec. L'autobus (apparu en 1926) , la deuxième guerre mondiale, ainsi que la voiture individuelle, ont finalement raison du tramway qui disparaît totalement le 7 juillet 1957.
Les premiers couloirs de bus sont aménagés en 1970 pour pallier les premiers problèmes de circulation.
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Tram hippomobile provenant de l'AMTUIR appelé "car Ripert" et exposé à Toulouse
Matériel roulant
Matériel moteur
- 150 motrices "Jeumont" livrées entre 1906 et 1909, à 2 essieux, N° 1 à 150
- 10 motrices "Satramo", livrées en 1930, N° 151 à 160
- 2 motrices T0, provenant de Paris, du réseau de la STCRP, N°161 et 162.
Matériel remorqué
- 135 remorques provenant d'anciennes voitures de tramways à chevaux
Notes
- Magazine de la mairie de Toulouse : "à Toulouse" N. 12 p.38 et 39
- Un tramway chasse l'autre » sur La Dépêche, 2007. Consulté le 30 janvier 2009 Bernard Davodeau, «
- http://scripophilie-ferroviaire.pagesperso-orange.fr/0soPonsO0605.jpg
- http://scripophilie-ferroviaire.pagesperso-orange.fr/0soTransToulousA01.jpg
Catégorie :- Ancien tramway de France
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