- Amar Ould Hamouda
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Amar Ould Hamouda (Ɛmar At Ḥemuda), né en 1923 à Tassaft Ouguemoun, était un militant nationaliste algérien qui militait[Quand ?] pour une « Algérie algérienne ».
Biographie
Amar Ould Hamoudal est originaire du village de Tassaft Ouguemoun dans l'actuelle commune d'Iboudraren en Kabylie. Il est le cousin ainé du colonel Amirouche. Elève de l’Ecole Normale de Bouzaréah, il a étudié aussi à Boufarik, Miliana et Ben Aknoun où il faisait partie du "Groupe du lycée de Ben-Aknoun"[Quoi ?] avec Hocine Aït Ahmed, Saïd Chibane, Omar Oussedik, Mohand Idir Aït Amrane et Ouali Bennaï[1].
Après son échec au baccalauréat, il opte pour l’activité militante au sein du PPA où il milita pour une Algérie algérienne authentique dés 1942.
Militant de l’organisation secrète (OS)[Quoi ?], il est désigné responsable pour la kabylie. Membre de l’état-major de l’OS, il est désigné candidat à Michelet (Ain-El-Hammam) aux élections de l’assemblée algérienne d’avril 1948.
Déçu de l'orientation idéologique arabo-musulmane exclusive que le mouvement nationaliste imprégnait pour son combat, il tenta vainement d'intégrer la dimension berbère à cette cause. Il fut l'un des artisans de la crise berbériste de 1949[réf. nécessaire]. Numéro deux du mouvement berbère, il est arrêté dans un tramway à Alger au printemps 1949 lors de la « crise berbériste »[réf. nécessaire]. Incarcéré à la prison de Blida, il est torturé mais n’avouera pas son appartenance à l’OS. Alors qu’il est encore en prison, il est exclu du parti pour ses positions « berbéristes ». Il décide de revendiquer en 1950, face à la police, ses responsabilités et ses actions au sein de l’OS[réf. nécessaire]. Libéré, il trouve un emploi de voyageur de commerce (Maison Jonathan) à Alger avec Bachir Boumaza et M’Barek Ait Menguellat[Qui ?].
Après le déclenchement de la révolution algérienne, il est taxé de messaliste. Montré du doigt comme l'ensemble de ses amis, il fut assassiné par l'Armée de Libération Nationale (ALN) en 1956, après une mascarade de procès par les responsables FLN de Kabylie, au village d'Ait-Ouabane (At-Waɛvan) dans l'actuelle commune d'Akbil dans la wilaya de Tizi-Ouzou en Kabylie[réf. nécessaire]. Sa tombe n'a toujours pas été retrouvée, tout comme celle de son compagnon d'infortune M’Barek Ait Menguellat[2].
Après l’ouverture démocratique de 1988, une association culturelle portant son nom ("Tidukla Tadelsant Amar At Hamuda") fut créée en 1989 dont la lutte pour sa réhabilitation a été un objectif majeur pour l'ensemble de ses adhérents, et même pour tous les habitants du village Tassaft.
Notes et références
- Ali Guenoun: Chronologie du mouvement berbère 1945-1990, un combat et des hommes, CASBAH Éditions
- ISBN 978-2-296-12450-9) # Said Sadi, Amirouche : une vie, deux morts, un testament. Une histoire algérienne, éd. L'Harmattan, 2010, (
Catégories :- Histoire de l'Algérie
- Naissance en 1923
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