- Mouvement Pour Le Triomphe Des Libertés Démocratiques
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Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques
Le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) était un parti nationaliste algérien fondé en 1946 à la suite de la dissolution du Parti du peuple algérien.
Sommaire
Histoire
Le nom avait été proposé par Maïza Salah, caïd démissionnaire en 1946. Le Comité Central était composé de trente membres plus son président élu Messali Hadj. Sur soixante sièges aux élections au deuxième collège de l'Assemblée algérienne en 1948, le MTLD en remporte neuf et l'UDMA de Ferhat Abbas huit en dépit de toutes les difficultés mises sur leur chemin.
Survint en 1949 la première crise, dite « berbériste », lorsque l'organisation se divisa sur la définition identitaire à donner à l'Algérie. Belkacem Radjef, le capitaine Saïdi Sadok et Chawki Mostefaï furent chargés de reprendre la situation en main. Une série de procès ont lieu, en huis-clos, en 1951-1952 contre l'Organisation spéciale (OS) du MTLD, durant lequel environ 80 plaintes pour torture et arrestations arbitraires sont déposées par les plaignants, toutes classées sans suite [1][2]. Claude Bourdet écrit alors un article dans France-Observateur, « Y a-t-il une Gestapo algérienne? », tandis qu'Albert Camus, cité comme témoin par la défense, écrit une lettre au tribunal requérant la « clémence » de la justice au nom des soupçons de torture [1].
Après le Congrès de 1953, un conflit opposa Messali Hadj à la Direction du Parti. En dépit des efforts des « Neutralistes » dont Amir, Benhabilès, Boulahrouf, Mahsas et Radjef et leur « Appel à la Raison », la scission entre Centralistes et Messalistes devint définitive en Août 1954.
Les Centralistes et les Neutralistes rejoignirent le Front de libération nationale peu après le déclenchement de la guerre d'indépendance algérienne le 1er Novembre 1954. Abandonné, Messali Hadj forma son propre parti, le Mouvement national algérien contre lequel le FLN mena une lutte sans merci. Après quelques années, le MNA disparut complètement et Messali Hadj finit sa vie en France.
Liste du Comité Central fondateur, 1948
- Sid-Ali Abdelhamid * Hocine Aït Ahmed * Saïd Amrani
- Mohamed Assami * Ahmed Ben Bella * Benyoucef Benkhedda
- Mohamed Belouizad * M'hammed Ben M'hel * Ouali Bennaï
- Ahmed Bouda * Amar Boudjrida * Messaoud Boukadoum
- Hamou Boutlilis * Hadj-Mohammed Cherchalli * Mohammed-Lamine Debbaghine
- Mohamed Dekhli * Djamel Derdour * Abdellah Fillali
- Mohamed Khider * Hocine Lahouel * Ahmed Mahsas
- Mohamed Memchoui * Ahmed Messali Hadj * Ahmed Mezerna
- Chawki Mostefaï * Amar Ould Hamouda * Omar Oussedik
- Belkacem Radjef * Houari Souyah * Abdelmalek Temmam
Autres membres célèbres
- Bélaïd Abdessalam * Abdelmalek Benhabylès *Larbi Demaghlatrous
- Mohammed-Salah Louanchi * Abdelhamid Mehri * M'Hamed Yazid
- Larbi Ben M'hidi * Mohammed Harbi *Abbassi Madani
- Mohammed Boudiaf * Mourad Didouche * Mostefa Ben Boulaïd
- Brahim Hachani * Krim Belkacem * Mahmoud Bouzouzou
- Rabah Bitat * Ali Kafi * Ahmed Hadanou
- Omar Boudaoud * Saad Dahlab * Safi Boudissa
- Mohamed Taleb * Tahar Zbiri * Bachir Boumaza
- Youssef Zighoud * Mouloud Kacem Naït Belkacem
Références
- ↑ a et b Sharon Elbaz, L'avocat et sa cause en milieu colonial. La défense politique dans le procès de l'Organisation spéciale du Mouvement pour le triomphe des libertés en Algérie (1950-1952), Politix, 2003, Volume 16, n°62, pp. 65-91
- ↑ Me Ahmed Abid, Jacques Vergès,Thuveny, Hassar et les autres... dans le procès de rupture, El Watan, 13 décembre 2006
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