- Jacques-Antoine Soldini
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Jacques-Antoine Soldini, de Saint-Malo (décès 1775, Versailles) était un chanoine de Saint-Malo confesseur du roi Louis XVI.
Sommaire
Biographie
Chanoine de Saint-Malo, il donna à son église une relique de la vraie Croix : « il portait en main la Vraie Croix (note : cette Vraie Croix, très-vénérée à Saint-Malo, fut donnée en 1769 par le cardinal de Bernis, ambassadeur à Rome, sur la demande de M. Soldini, chanoine de Saint-Malo » )
Aumônier de la famille royale, il est successivement « Confesseur-Prédicateur de la Maison du Roi », confesseur de la Dauphine Marie-Josèphe de Saxe et des filles de Louis XV, du Dauphin de France (puis du roi Louis XVI), des enfants de France et de Mademoiselle Sophie, aumônier du Grand Commun, c'est-à-dire des domestiques de Versailles, il passait des journées entières au confessionnal, prêche des retraites à Paris, fait les catéchismes et refuse constamment les bénéfices qu'on lui offre[1] « L'abbé Soldini était un homme très-médiocre, même d'une honnêteté suspecte ; il avait été donné par le feu duc de la Vauguyon. » (Lettre du Comte Mercy d'Argentau à Marie-Thérèse). « L'abbé Soldini, confesseur de madame la Dauphine, fit présent à chacun de nous d'un morceau du manteau du lit dans lequel mourut Mgr le Dauphin. Je le conservai bien précieusement, pour la mémoire de ce bon prince[2]. »
Il écrit une longue lettre remplie de conseils à Louis XVI (Monseigneur Louis Auguste Dauphin) à l'occasion de son mariage avec Marie-Antoinette d'Autriche en 1770, il lui suggère par exemple se montrer et de sortir en carrosse pour être vu de ses sujets, qui aiment voir le roi, souvent et pas seulement à l'occasion de la chasse à courre[3].
Il reproduisit pour le roi l’Examen de conscience pour un roi (Londres, 1747) de Fénelon édité alors sous le titre Directions pour la conscience d'un roi, La -+Haye, 1747, in-8 : Cette édition a été souvent reproduite en 1776, par l'abbé Soldini à la demande de Louis XVI. Dans l'édition de Versailles (t. XXII), cet écrit porte le titre d'Examen de conscience sur les devoirs de la royauté, suggéré par Fénelon lui-même. « Cet écrit a été composé sous la forme de ces « examens » qu'on voit dans les paroissiens, et qui ont pour but, soit d'inculquer un précis de la morale chrétienne, soit d'aider les fidèles à préparer leur confession, en faisant passer sous leurs yeux les péchés dans lesquels on peut tomber. » Les devoirs de la royauté sont classés en trois points essentiels : l'instruction nécessaire à un prince, l'exemple qu'un prince doit à ses sujets, et la justice qui doit présider à tous les actes du gouvernement[4]. Soldini était mort depuis quatorze ans lorsque éclata la révolution : de fait si les conseils (médiocres ou de valeur) donnés au roi, n'ont pas porté un fruit évident, celui-ci était devenu très pieux et se confessa avant d'être guillotiné.
Notes et références
- [1] P. et P. Giraul de Coursac, Louis XVI et la question religieuse pendant la Révolution.
- Mort du Dauphin Louis de France le 20 décembre 1765.
- Ce manuscrit est conservé à la BNF Manuscrit sous la cote 14414 BNF mais il en existe d'autres exemplaires.
- [2] Les idées politiques de Fénelon. Manuscrit autographe conservé à la BnF cote fr. i4g44, fr 14944 fo5o4.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Fonds de l'abbé Soldini
- Directions pour la conscience d'un roi, ou, Examen de conscience ... Par François de Salignac de La Mothe- Fénelon
Bibliographie
Catégories :- Prêtre catholique
- Décès en 1775
- Personnalité de l'Ancien Régime
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