- Abbès Mohsen
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Abbès Mohsen, né le 25 octobre 1945 à Tunis, est un homme politique tunisien.
Membre du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (parti au pouvoir) depuis 2008, il a notamment été maire de Tunis de 2000 à 2010.
Biographie
Titulaire du baccalauréat français après des études au lycée de Mutuelleville[1], licencié en droit et ancien élève de l'École nationale d'administration (ENA)[2], il devient à trente ans le premier délégué du gouvernorat de Bizerte puis le plus jeune gouverneur du Cap Bon en 1976.
Devenu gouverneur-président du district de Tunis[2] en 1978, il est chargé de mission auprès du Premier ministère pour la réforme administrative deux ans plus tard. Nommé PDG de la Société hôtelière et touristique de Tunisie en 1981, il devient directeur général des collectivités locales au ministère de l'Intérieur en 1983 puis gouverneur-président du district de Tunis pour la seconde fois[2] en 1986. Nommé directeur général du protocole à la présidence de la République[2] en 1988, il est chargé de mission auprès du ministère de l'Intérieur l'année suivante tout en étant chargé de conférence à l'ENA de 1989 à 1992. Envoyé au Yémen comme ambassadeur en 1992, il revient au pays en 1995 pour occuper le poste de secrétaire permanent du Rassemblement constitutionnel démocratique (parti au pouvoir) avant de repartir comme ambassadeur au Brésil[2] en 1997.
En 2000, il est nommé par décret comme maire de Tunis et reconduit à son poste après les élections municipales de mai 2005. Lors de cette période, il devient secrétaire général de l'Association internationale des maires francophones[3]. Lors du Congrès du Défi du RCD, qui s'est déroulé à Tunis du 30 juillet au 2 août 2008, il devient membre du comité central de ce parti. Le 11 janvier 2010, il est limogé et remplacé à la mairie de Tunis par Mohamed Béji Ben Mami, alors membre du Conseil municipal de la ville[4]. L'agence de presse Tunis Afrique Presse ne précise pas les raisons du limogeage, mais la presse privée croit savoir que celui-ci fait suite à son refus de communiquer avec des journalistes de l'émission télévisée El Haq Maâk de la chaîne Tunisie 7, enquêtant alors sur un litige opposant un Tunisois aux services municipaux de la ville[5]. Le 27 octobre de la même année, il est accrédité comme ambassadeur de Tunisie aux Pays-Bas.
Chercheur associé au Centre de recherches et d'études administratives de Tunis, il est le co-auteur d'un ouvrage collectif intitulé L'administration régionale et locale ; il est aussi l'auteur d'une étude sur l'évolution de l'administration locale entre 1881 et 1992.
Il a reçu diverses décorations au cours de sa carrière dont celles de commandeur de l'Ordre de l'indépendance et de grand officier de l'Ordre de la république ; il est aussi commandeur de la Légion d'honneur, commandeur du Mérite italien, grand-croix de l'Ordre de Brasilia, grand-croix du Cruzeiro do Sul et grand-croix de l'ordre de Rio Branco[2].
Abbès Mohsen est marié et père de trois enfants[2].
Références
- Patrick Cabanel [sous la dir. de], Une France en Méditerranée : écoles, langue et culture françaises. XIXe-XXe siècles, éd. Créaphis, Paris, 2006, p. 200 (ISBN 978-2-913610-83-5)
- (en) Biographie d'Abbès Mohsen (World Investment Conference)
- (fr) Réunion de l'Observatoire international de l'état civil à Tunis du 4 au 6 septembre 2007 (Association internationale des maires francophones)
- (fr) Noureddine Hlaoui, « Municipalité de Tunis - Mohamed Béji Ben Mami succède à Abbès Mohsen », Business News, 12 janvier 2010
- (fr) « Tunisie : le maire de Tunis évincé pour déficit de communication », Agence France-Presse, 12 janvier 2010
Catégories :- Personnalité du Rassemblement constitutionnel démocratique
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