- Abbaye Saint-Louis-du-Temple de Vauhallan
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Abbaye Saint-Louis-du-Temple Présentation Culte Catholique romain Type Abbaye Rattaché à Diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes Début de la construction 1950 Fin des travaux 1956 Style(s) dominant(s) Contemporain Géographie Pays France Région Île-de-France Département Essonne Ville Vauhallan Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier L’abbaye Saint-Louis-du-Temple est un monastère de moniales de confession catholique, de l'ordre des bénédictines de l'Adoration perpétuelle du Très Saint Sacrement, située dans la commune française de Vauhallan et le département de l'Essonne.
Sommaire
Localisation
Placée sur l'un des chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, la commune de Vauhallan dans l'Essonne abrite l'abbaye bénédictine de Saint-Louis du Temple.
Historique
Ce monastère a été construit entre 1950 et 1956, mais il est l'héritier d'une longue histoire. Dans un passé récent, il a pris la suite du couvent des Bénédictines de la rue Monsieur qui était très connu et a joué un rôle important dans la vie chrétienne et monastique de Paris et de la France tout entière, de même que dans la vie artistique et littéraire[1].
Le prieuré des « bénédictines du Saint-Sacrement » avait été fondé en 1815 par la princesse Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé — en religion, Mère Marie-Josèphe de la Miséricorde — lors de son retour d'exil. Le roi Louis XVIII fit don au nouveau prieuré d'une partie de la prison du Temple. D'abord installée au Temple — dont est issu le nom de l'abbaye —, la communauté est expulsée en 1848 et s'installe dans l'hôtel particulier du 20 de la rue Monsieur. Après la loi de séparation puis la Première Guerre mondiale, la communauté est expulsée de la rue Monsieur. Élevée au rang d'abbaye en 1932, la communauté s'installe provisoirement à Meudon, puis se fixe définitivement à Vauhallan au hameau de Limon en 1951.
La marquise Melchior de Vogüé, née Geneviève Brincard (petite-fille du banquier Henri Germain, y est entrée alors que son époux entrait de son côté à l'abbaye de la Pierre-Qui-Vire en 1955. Cette double entrée dans les Ordres d'un ménage déjà grands-parents, avec dispense du Saint-Siège, fit la Une des médias de l'époque.
En 1967, l'abbaye a donné naissance à l’abbaye Notre-Dame-de-Fidélité de Jouques.
Construction
Le bâtiment
Dès 1931, une propriété est achetée à Limon, alors région agricole. Les travaux de construction ne peuvent commencer, faute d'argent, et la Seconde Guerre mondiale retarde encore les opérations. Ce n'est qu'en 1944 que les plans sont finalisés. La ferme incendiée est reconstruite. Fin 1949, le chantier débute. La première pierre est posée par Mgr Roncalli, futur pape Jean XXIII, alors nonce apostolique en France[2]. Une première série de bâtiments est habitable en 1952 et la communauté quitte alors Meudon pour Limon. Les travaux continuent pour achever la construction du couvent, pour laquelle de nombreux bénévoles apportent leur concours.
Le plan de l'abbaye s'organise autour d'un cloître rectangulaire. On trouve au rez-de-chaussée la « porterie », les parloirs, la chapelle extérieure, le chœur, la salle du chapitre, la salle de communauté, le réfectoire, la cuisine, la « cellerie »[3]. Au-dessus, un ou deux étages renferment les les cellules des moniales, la bibliothèque et le noviciat. Les bâtiments sont construits en pierre, l'architecture est très classique.
Mgr Alexandre Renard, alors évêque de Versailles, procède à la dédicace de l'église abbatiale à la fin de 1957.
Les vitraux
Cette église contient de très beaux vitraux dus à l'une des religieuses, Mère Geneviève Galois, qui les a dessinés et a pu les réaliser dans un atelier aménagé à cet effet dans l'abbaye[3]. Il s'agit d'un ensemble important, qui illustre et commente successivement les grandes heures de la vie de la Bible et d'un certain nombre de versets des psaumes et de l'évangile.
Les années 2000
Les bénédictines ont tenu à se rattacher aux traditions du monastère par le réemploi de certains des éléments des installations précédentes, notamment l'ancien château de Limon transformé en maison d'accueil pour personnes âgées à demeure et pour hôtes de passage. Les communs et les dépendances ont été aménagés.
Les activités agricoles se sont réduites, l'imprimerie a été fermée. Mais différents ateliers subsistent ou ont été créés : l'abbaye propose dans son magasin des produits artisanaux provenant des couvents bénédictins, elle est renommée pour son atelier de reliure, en particulier pour la rénovation de reliures anciennes[4].
L’abbaye possède deux musées. L’un concerne la fondatrice de l'ordre : Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé, fille de Louis V Joseph de Bourbon-Condé, membre de la famille de Louis XVI et Marie-Antoinette. Des souvenirs du roi et de la reine y sont rassemblés. L'autre est dédié à Mère Geneviève Gallois qui dessina et réalisa les vitraux de l'église abbatiale.
L'insertion des bénédictines dans la vie locale s'est poursuivie par l'ouverture d'un dispensaire, géré par les oblates infirmières diplômées, par la participation à la vie chrétienne d'alentour, tout en pratiquant l'accueil des retraitants et la vie de prière et d'étude traditionnelle dans l'ordre de Saint-Benoît[3].
Fin 2008, la communauté comptait 43 moniales[4].
Pour approfondir
Liens internes
Article principal : Vauhallan.Liens externes
- Présentation de l'abbaye de Limon sur le site du diocèse d'Évry - Corbeil-Essonnes
- Site officiel de l'abbaye
Bibliographie
Sources
- Revue Les Chantiers du Cardinal, no 72, décembre 1980, p. 17
- Un peu d'histoire sur site de l'abbaye de Limon, octobre 2009. Consulté le 14 décembre 2009
- Revue Les Chantiers du Cardinal, no 72, décembre 1980, p. 18
- Bénédictines de Limon sur site du diocèse d'Évry - Corbeil-Essonnes, novembre 2008. Consulté le 14 décembre 2009
Catégories :- Abbaye bénédictine française
- Abbaye de l'Essonne
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