- Abbaye Notre-Dame des Anges
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L'abbaye Notre-Dame des Anges ou Abbaye des Anges est une abbaye fondée par les Franciscains en 1509 sur le territoire de Landéda. Elle a été inscrite monument historique par arrêté du 11 février 2002[1] et ses derniers propriétaires ont entrepris sa rénovation et sa mise en valeur après son usage comme hôtel[2].
Elle est représentée sur plusieurs cartes postales anciennes. Elle a donné son nom à la plage des Anges sur l'Aber-Wrac'h.
L'abbaye fut fondée le premier dimanche de mai 1507 par Tanguy du Chastel et Marie du Juch[3] et hébergea des moines franciscains, des Cordeliers, en provenance de l'Île Vierge, en Plouguerneau, où la vie était trop rude. Sur les instances d'Alain, Vicomte du Léon et de Rohan, ces moines avaient fondé les abbayes de Cuburien en 1485 et de Landerneau en 1488. On imagine qu'ils abandonnèrent volontiers une île exposée aux rudes vents du large et menacée par la mer, pour venir s'installer, à l'intérieur de l'aber, dans des locaux confortables.
Les Cordeliers occupèrent leur monastère pendant 76 ans, au bout desquels, en 1583, des Récollets, à la règle plus austère, vinrent remplacer les premiers occupants. Les moines de cet ordre séjournèrent au couvent jusqu'à la Révolution française; en 1689, le couvent ne comptait que 18 religieux et les bâtiments subirent d'importants dommages au cours d'un incendie en 1692. Il ne semble pas que l'effectif de la communauté ait jamais été important ; il était réduit à 8 moines en 1768, auxquels s'ajoutaient divers domestiques : jardiniers, cuisiniers, couturiers, valets de toutes sortes, ainsi qu'un nombre assez importants de laïcs qui venaient, tout en faisant leur retraite, demander à l'air vivifiant de la côte de revigorer leur santé chancelante. Les derniers moines quittent l'abbaye en 1791.
Le 23 juillet 1792, toute la propriété fut adjugée au titre de bien national à Joseph-Xavier Vatrain, ingénieur à Brest, qui s'en rendit acquéreur pour la somme de 15 100 livres. Celui-ci se hâta de charger entre autres choses précieuses, les 1 200 volumes de la bibliothèque qu'il fit diriger sur Brest. Désormais laïcisé, le couvent connût plusieurs propriétaires successifs et subit les outrages du temps ; il fut en partie démolie au fil des XIXe siècle et XXe siècle siècles ; en 1914 le toit s'écroule et la végétation l'envahit, seuls les murs et le pignon est restant debout. L'abbaye est désormais en cours de restauration, son pignon ouest a été reconstruit en 2010 et ses propriétaires actuels projetant d'en faire un centre culturel[4].
Une centaine de vases acoustiques[5], sphériques ou en forme d'amphores, hélas brisés par les dégradations commises au fil des temps, se remarquent encore à l'intérieur de l'église abbatiale. Un pigeonnier et des bâtiments annexes ont été conservés ainsi que les vestiges de la salle capitulaire.
Voir aussi
Notes et références
- Notice no PA29000046, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Bretagne ensemble, n° 13, octobre 2009, p. 6.
- Albert Le Grand, « Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle… et le catalogue de la pluspart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches", J. Salaun, Quimper, 1901 (réédition), consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760/f1089.image.r=Landeda.langFR
- http://www.petitfute.com/guide/533322-abbaye-dame-anges
- Les vases acoustiques servait à emprisonner les sons et à obtenir une meilleure acoustique
Lien externe
Catégories :- Abbaye du Finistère
- Bretagne médiévale
- Abbaye du Moyen Âge
- Monument historique du Finistère
- Monument historique inscrit en 2002
- Fondation en 1509
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