- Érinacéidé
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Erinaceidae
ErinacéidésErinaceus europaeus Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Erinaceomorpha Famille Erinaceidae
Fischer de Waldheim, 1817Sous-familles de rang inférieur Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Les Erinaceidae ou érinacéidés forment une famille qui inclut la plupart des hérissons, mais aussi les gymnures, mammifères inermes d'Asie.
Sommaire
Régime alimentaire
Bien que faisant partie des insectivores, les hérissons sont quasiment omnivores. Ils se nourrissent d'insectes, d'escargots, de grenouilles et de crapauds, de serpents, d'œufs d'oiseaux, de carcasses d'animaux, de champignons, d'herbe, de racines, de baies, de melons et de courges.
Il arrive parfois que des hérissons soient surpris en train de creuser à la recherche de vers de terre après un orage. Bien que les hérissons européens soient en grande partie insectivores, ce n'est pas toujours vrai pour les autres espèces. Par exemple, les baies constituent l'essentiel du régime du hérisson afghan au printemps.
Ils sont souvent considérés comme une forme naturelle de contrôle des parasites de jardin. Beaucoup de gens laissent de la nourriture afin de les attirer. Bien que les hérissons aient une intolérance au lactose, ils consommeront sans difficultés du fromage, du lait et des produits laitiers sources de problèmes digestifs graves sinon mortels (dysenterie). Le Hérisson commun (Hérisson à ventre blanc) peut néanmoins consommer une petite portion de fromage blanc en tant que complément alimentaire. La nourriture pour chiens et pour chats est meilleure que les produits laitiers (car sans lactose) bien que souvent trop grasse et pas assez protéinée. Il est préférable de leur en laisser seulement une petite part afin qu'ils restent sur leur faim pour s'occuper des parasites du jardin.
Littérature
- L'écrivain Éric Chevillard a rendu un hommage surréaliste au « hérisson naïf et globuleux », dans le roman Du hérisson, paru aux Éditions de Minuit, 2002. L'auteur s'y voit empêché d'écrire son autobiographie en raison de l'intrusion d'un hérisson sur sa table de travail.
- Michel Onfray, dans la Théorie du corps amoureux (Grasset, 2000), propose une longue Célébration du hérisson célibataire, présenté comme animal hédoniste et prétexte à une généalogie de la pensée judéo-chrétienne concernant les relations homme-femme à travers les sociétés (et l'hostilité dont l'animal a pu faire les frais au cours des siècles en Europe chrétienne). [1]
- Muriel Barbery a remporté le prix des libraires en 2007 grâce à son roman L'élégance du hérisson. Il s'agit ici d'une métaphore sur la condition du personnage central de l'histoire, une concierge d'immeuble raffinée et cultivée qui se camoufle derrière une apparence repoussante et un caractère acariâtre.
Histoire
Bien que l'on n'ait que peu d'indices concernant l'âge des espèces de hérissons actuelles, des fossiles mésozoïques d'insectivores à épines de morphologie de type hérisson ont été découverts.
Dans les tombeaux égyptiens, plusieurs peintures murales représentent des scènes de genre ou scènes de la vie quotidienne ; certaines d’entre elles illustrent des personnages jouant à des jeux de société et des enfants jouant avec divers jouets. L’un d’eux : un petit hérisson de bois monté sur roues ! Un de ces jouets fut découvert dans la ville persane de Susa, dans un excellent état de conservation du fait du climat sec.
Par ailleurs, dans l'ancienne Égypte, on croyait que le hérisson protégeait les morts. De nombreuses représentations de cet animal ont été trouvées dans plusieurs tombes.
Pour les Romains de l'Antiquité, le hérisson était un animal d’une grande importance lors d’une coutume qui nous est très familière aujourd’hui. En effet, le 2 février de chaque année, les anciens Romains tentaient de prévoir l’arrivée du printemps en observant le hérisson sortir de son terrier. Si le hérisson voyait son ombre (et avait peur), cela signifiait que l’hiver allait durer encore six semaines. Dans le cas contraire, cela signalait l’arrivée du printemps.
Aujourd’hui, cette coutume est célébrée avec la marmotte, mais c’est le hérisson qui était à l’origine de cette coutume.
Au Moyen Âge, les hérissons n'ont pas connu un sort toujours heureux. Ce gentil animal faisait parfois partie de la liste d’ingrédients pour la fabrication de concoctions médicinales toutes aussi « farfelues » qu'inefficaces. Par exemple, on croyait que les cendres de la peau des hérissons avaient la caractéristique d’enrayer les problèmes de calvitie. Pire, on pensait que la vision de nuit pouvait être améliorée simplement en mangeant l’œil droit d’un hérisson préalablement frit dans l’huile de lin.
Pendant la seconde guerre mondiale, le hérisson était le plat quasi-quotidien des tziganes de France et d'Europe, qui l'appellent « niglo ». D'où l'expression qui désigne la seule manière connue en France de manger du hérisson : « à la roumaine » (ou selon les variantes, à la bulgare, à la hongroise, etc). Ce plat, assez connu de nos grands-parents, est très peu consommé de nos jours.
Liste des genres
Les Erinaceidae se subdivisent en deux sous-familles :
- sous-famille Erinaceinae G. Fischer, 1814 -- hérissons à piquants
- sous-famille Hylomyinae (Syn. Galericinae) -- espèces d'Asie dépourvus de piquants
- sous-famille Erinaceinae G. Fischer, 1814 -- hérissons à piquants
- genre Atelerix Pomel, 1848
- genre Erinaceus Linnaeus, 1758
- genre Hemiechinus Fitzinger, 1866
- genre Mesechinus Ognev, 1951
- genre Paraechinus Trouessart, 1879
- sous-famille Galericinae Pomel, 1848 -- espèce d'Asie dépourvus de piquants
- genre Echinosorex Blainville, 1838
- genre Hylomys Müller, 1840
- genre Neohylomys Shaw et Wong, 1959
- genre Neotetracus Trouessart, 1909
- genre Podogymnura Mearns, 1905
Liste des espèces
Selon MSW:
- sous-famille Erinaceinae
- Atelerix
- Atelerix albiventris
- Atelerix algirus
- Atelerix frontalis
- Atelerix sclateri
- Erinaceus
- Erinaceus amurensis
- Erinaceus concolor
- Erinaceus europaeus
- Erinaceus roumanicus
- Hemiechinus
- Hemiechinus auritus
- Hemiechinus collaris
- Mesechinus
- Mesechinus dauuricus
- Mesechinus hughi
- Paraechinus
- Paraechinus aethiopicus
- Paraechinus hypomelas
- Paraechinus micropus
- Paraechinus nudiventris
- Atelerix
- sous-famille Galericinae
- Echinosorex
- Echinosorex gymnura
- Hylomys
- Hylomys megalotis
- Hylomys parvus
- Hylomys suillus
- Neohylomys
- Neohylomys hainanensis
- Neotetracus
- Neotetracus sinensis
- Podogymnura
- Podogymnura aureospinula
- Podogymnura truei
- Echinosorex
Notes et références
- ↑ Michel Onfray, Théorie du corps amoureux - Pour une érotique solaire, Troisième partie, Chapitre 2: Du contrat - Célébration du hérisson célibataire, p.239 (Ed. Grasset, 2000)
Liens externes
- Référence Mammal Species of the World : Erinaceidae G. Fischer, 1814 (en)
- Référence Tree of Life Web Project : Erinaceidae (en)
- Référence Catalogue of Life : Erinaceidae (en)
- Référence Fauna Europaea : Erinaceidae (en)
- Référence The Paleobiology database : Erinaceidae Fischer von Waldheim 1817 (en)
- Référence ITIS : Erinaceidae G. Fischer, 1814 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Erinaceidae (en)
- Référence NCBI : Erinaceidae (en)
- Référence IUCN : taxon Erinaceidae (en)
- Référence CITES : famille Erinaceidae (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
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