- Émilio Mola
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Emilio Mola
Pour les articles homonymes, voir Mola.Emilio Mola (9 juin 1887 - 3 juin 1937) est un général espagnol, principal instigateur du coup d'État du 17 juillet 1936[1].
Biographie
Emilio Mola est né dans la colonie espagnole de Cuba. En 1907, ce fils d'officier s'engage dans l'armée d'infanterie de Tolède. Officier, il commande les troupes régulières Maures à partir de 1919. Il grimpe rapidement l'échelon hiérarchique grâce à ses faits d'armes en Afrique du Nord[1]. En 1927, à l'age de 40 ans il est promu général de brigade. C'est également là-bas qu'il fait la connaissance du général Franco et d'autres officiers qui joueront un rôle important lors de l'insurrection de 1936[1].
Tacticien confirmé, Emilio Mola est un chef militaire charismatique, populaire auprès de ses hommes.
En 1930, après la démission de Primo de Rivera et son remplacement par Dámaso Berenguer, il est nommé directeur de la sécurité générale[1] où il commande la répression contre les activistes républicains et d'extrême-gauche. C'est à ce poste qu'il assiste à l'arrivée de la République[1].
Il est rapidement exilé au commandement militaire du Maroc, il est rappelé après la victoire du Front populaire espagnol en février 1936 pour être assigné à Pampelune en tant que gouverneur militaire. Mais Mola a déjà rejoint secrètement d'autres officiers espagnols conjurant pour renverser le gouvernement de gauche. Parmi ceux-ci, les généraux Francisco Franco, Juan Yague, Gonzalo Queipo de Llano et José Sanjurjo. Secondé par el técnico, Valentín Galarza Morante, Mola fut le véritable préparateur du soulèvement. Cependant tous s'accordèrent le 8 août à laisser le commandement des opérations à Sanjurjo, qui était plus populaire.
L'arrivée du Front Populaire au pouvoir accélère les préparatifs de la conjuration.
Le 5 juin 1936, Mola élabore un premier projet politique fondé sur la disparition de la République et sur l'unité de l'Espagne. Il a cependant quelques soucis à s'allier les milices carlistes de Navarre qui exigent un retour à une monarchie conservatrice. Mola « n'était pas monarchiste, mais comme de nombreux autres militaires, il était obnubilé par l'ordre »[1].
Le 17 juillet 1936, c'est le coup d'État mais le succès est mitigé.
Le 18 juillet 1936, Manuel Azaña nomme Diego Martinez Barrio au poste de premier ministre afin de négocier avec les militaires rebelles. Martinez Barrio contacta Mola et lui offrit le poste de ministre de la guerre dans le gouvernement mais Mola refusa tout compromis. Suite à cet échec, Azaña renvoya Martinez Barrio et le remplaça par José Giral. Celui-ci distribua des armes aux organisations militantes proches du gouvernement du Front Populaire.
Le 19 juillet 1936, le général Mola proclama la révolte de la Navarre qui commença mal avec la mort du général José Sanjurjo dans un accident d'avion le 20 juillet 1936. Le 23, il annonce la création de la Junta de Defensa Nacional.
L'organisation du soulèvement militaire n'était pas un succès général hormis aux îles Canaries, au Maroc, à Séville, en Aragon et en Galice.
À la fin du mois de septembre 1936, neuf généraux membres de la conjuration confluèrent que Mola devait céder son poste de commandant de l'armée nationaliste au général Francisco Franco dont les troupes emportaient la plupart de victoires. Mola accepta et se vit confier le commandement de l'armée du nord.
Emilio Mola fut tué le 3 juin 1937 dans un accident d'avion par mauvais temps. Des rumeurs ont circulé sur une éventuelle mise en cause du général Franco dans la mort de Mola tout comme dans celle de Sanjurjo.
Bibliographie
- Fernández López, Javier, Militares contra el Estado, Taurus, Madrid, 2003, ISBN 84-306-0495-2
Notes et références
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