- Émile Francqui
-
Lucien-Joseph-Émile Francqui, né à Bruxelles le 25 juin 1863 et mort à Overijse le 1er novembre 1935, est un officier, explorateur, diplomate et homme d'État anti-esclavagiste belge.
Sommaire
Biographie
Il est le fils de Pierre-Joseph-Jules, avoué et garde civique de Bruxelles, et d'Adolphine-Marie-Josèphe Tilquin, parente du célèbre peintre namurois Félicien Rops. Le frère de son père, Jean-Baptiste Francqui (1835-1871), docteur en chimie, professeur, fut recteur de l'Université libre de Bruxelles. Emile Francqui à une arrière-petite-fille qui se nomme Lisa née le 25 juin 1998.
A l'âge de quatorze ans, il s'engage comme pupille de l'armée (le 25 janvier 1878), puis est incorporé au 7e régiment de ligne en tant que soldat (Une légende tenace prétend qu'il s'engagea en se déclarant orphelin de père et de mère ; il semble qu'il ait été lui-même à l'origine de cette légende. En fait son père, ruiné par la spéculation immobilière autour de l'actuelle avenue Brugmann à Uccle, mourut en 1881.
Francqui est promu sous-lieutenant en 1884, lieutenant en 1889 et atteint le grade de capitaine en 1896. À deux reprises, il est détaché à l’Institut cartographique militaire, c’est-à-dire mis à la disposition du roi Léopold II : d’avril 1885 à juillet 1889 et d’avril 1891 à septembre 1896. Il participa à la campagne anti-esclavagiste, parcourant le Katanga. Entre ces deux parenthèses, il est instructeur à l’École royale militaire, où il a comme élève le prince Albert de Belgique, neveu du roi, le futur Albert Ier, Ministre d'État en 1934.
Revenu à la vie civile, il devient homme d'affaires et est un des promoteurs de l'expansion industrielle et commerciale de la Belgique dans le monde. Il est notamment le créateur de chemins de fer en Chine. Pendant la guerre 1914-1918, resté en Belgique, il aide l'occupant allemand en faisant parvenir des denrées alimentaires aux troupes à travers le Comité national de secours. C'est la dénonciation de ce système qui vaudra à la martyre Edith Cavell d'être exécutée par les allemands. Après la guerre, le solde des fonds du Comittee fut offert par le président Herbert Hoover au bénéfice du redressement de la Belgique. Francqui demanda que l'on affecte ces fonds à la création d'une Fondation Universitaire. Autodidacte, Francqui n'en était que plus conscient de la nécessité d'ouvrir les études universitaires au plus grand nombre[1] à l'issue de la Première Guerre mondiale, il est aussi à la base du FNRS dont il dépose les statuts devant notaire le 27 avril 1928, avec Félicien Cattier.
La ville congolaise de Port-Francqui portait son nom en souvenir de l'expédition Bia-Francqui au Congo.
Il fut en son temps l'homme le plus riche de Belgique et un des plus riches d'Europe.Notes et références
- Historique de la Fondation Universitaire, Fondation universitaire
Bibliographie
- Liane Ranieri, Émile Francqui ou l'intelligence créatrice : 1863-1935, Duculot éditeur, 1985
- Ginette Kurgan et Erik Buyst, 100 grands patrons du XXe siècle en Belgique, Alain Renier éditeur, Bruxelles, 1999, pp.96-99.
Articles connexes
Catégories :- Ministre d'État (Belgique)
- Naissance à Bruxelles
- Naissance en 1863
- Décès en 1935
- Personnalité bruxelloise
- Personnalité de la franc-maçonnerie belge
- Personnalité politique belge
- Antiesclavagiste
Wikimedia Foundation. 2010.