- Église Notre-Dame du Finistère
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L'église Notre-Dame du Finistère, construite au XVIIIe siècle, est une église paroissiale sise à la rue Neuve, à Bruxelles. Ce quartier étant très commerçant l’église est fort fréquentée par passants et visiteurs qui y cherchent calme, silence et un peu de repos.
Origine et histoire
Déjà au XVe siècle une petite chapelle dédiée à Notre-Dame se trouvait dans ce quartier de jardins potagers situés alors à l’extrémité du territoire (Finis Terrae) de Bruxelles. D’où le nom qu’elle acquit de Notre-Dame du Finistère. Une autre tradition veut que le nom lui vienne d’une petite statue de Notre-Dame rapportée du cap Finistère en Espagne et devenue objet de la dévotion populaire.
La chapelle primitive fut détruite lors de l’invasion des Pays-Bas. Elle fut rebâtie en plus grand, grâce aux dons des pèlerins. En 1617 l’archevêque de Malines consacra solennellement le nouveau sanctuaire, et en 1620 la statue de Notre-Dame du Finistère y retrouva sa place. Malades et affligés le fréquentaient assidûment.
Au XVIIe siècle, le quartier s’étant fort urbanisé, il est incorporé à la ville de Bruxelles. Pour cette nombreuse population on érigea une église paroissiale en 1646 qu’il fallut déjà agrandir 10 ans plus tard.
L’église que l’on voit aujourd’hui est la troisième. Commencée en 1708, elle fut achevée en 1730. Elle a un aspect de renaissance classique, même si l’influence du baroque brabançon, refusant des lignes droites trop sévères, y est perceptible. L’effet général est assez réussi : une élégance sans recherche excessive.
En 1828, la partie supérieure de la façade est construite et couronnée du lanterneau octogonal. Une statue de la vierge Marie entourée des 12 étoiles de l’Apocalypse y est fixée en 1857.
Chapelle de Notre-Dame du Bon Succès
Une autre statue de la Vierge - miraculeuse et miraculée - a trouvé sa place dans l’église Notre-Dame du Finistère. D’origine écossaise elle était vénérée depuis le XVIIe siècle dans l’église des chanoines augustins. Elle fut transférée au Finistère en 1814. Vu l’affluence des fidèles venant prier Notre-Dame du Bon succès, une chapelle latérale fut construite en 1854.
Trésors artistiques
Quatre grands tableaux de confrérie, sur bois de chêne, datant de 1723, sont les œuvres les plus anciennes. Un autre, de la même époque est de Gaspard de Crayer (Saint Philippe Néri devant la Vierge Marie).
La chaire de vérité date de 1758 : architecture fantastique en chêne sculpté représentant la chute de l’humanité, entre l’arbre de vie et celui de la mort. Moïse avec les tables de la Loi, et Aaron le prêtre de l’ancienne alliance. Le Christ en croix est le nouvel arbre de vie.
Les autels en marbre blanc, des tableaux d’artistes belges (Joseph Van Severdonck, Charles de Groux) et le lutrin sont du XVIIIe siècle. De même que les vitraux (1870).
Les beaux décors de stuc sont l'œuvre de François Antoine Peri.
Catégories :- Église de Bruxelles
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