- Échaudé
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L’échaudé est une pâtisserie élaborée à la façon d'un biscuit très ferme qui tire son nom de la première phase d'échaudage de sa pâte: un pochage dans l'eau chaude avant cuisson au four. Très en vogue au Moyen Âge où l'on retrouve des recettes et des formes sensiblement différentes selon les terroirs[1].
Le terme « échaudé » se retrouve aussi dans différentes dénominations commerciales locales (l'échaudé de Nice, de Rodez, de Riom...).
Sommaire
Origine
Une charte de la cathédrale de Paris fait allusion aux échaudés en 1202, ces « panis qui discuntiur eschaudats » (ces pains qu'on appelle échaudés)[2].
Étymologie
Le nom échaudé vient du verbe latin excaldare, devenu eschalder, à la fin du XIe siècle : « échauder, passer à l'eau chaude » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, p. 49); puis à la fin du XIIe siècle (Fierabras, 78 ds T.-L.); 1260 eschaudé subst. « petit gâteau » (E. Boileau, Le livre des mestiers, 288, ibid.).
Les échaudés aveyronnais
Biscuit formant un anneau pour l'Aveyron, pâte élaborée à base de farine de céréales, d'eau, de sucre, d'œufs (facultatif), d'eau de fleur d'oranger, cuite deux fois, dont la particularité est qu’une des cuissons est obtenue par immersion dans l’eau bouillante (l'échaudage)[3]. Le biscuit obtenu est enrobé de sucre semoule. Cette pâtisserie de ménage ancienne est élaborée également dans les boulangerie rouerguates et de façon industrielle dans d'autres départements.
Les échaudés tarnais
Biscuit triangulaire pour le Tarn, dont la ville de Carmaux s'est fait une spécialité commerciale[1]. On peut aussi le trouver sous le nom de Petits Jeannots. Ces échaudés sont fabriqués avec une pâte à pain anisée cuite deux fois, dont la particularité est qu’une des cuissons est obtenue par immersion dans l’eau bouillante (l'échaudage).
La légende raconte que c’est à l’occasion d’un séjour de Saint Louis à Albi qu’un boulanger dénommé Jeannot aurait eu l’idée d'ajouter de l’anis aux échaudés qu’il offrit au Roi.
À la fin du XIXe siècle, de nombreuses fabriques artisanales produisaient des échaudés dans tout le Ségala. À Carmaux, l’un des premiers marchands fut J.P Carrivenc. Si aujourd’hui Carcenac et Remezy ont cessé toute activité, la Biscuiterie Carmausine fondée en 1923, et l’entreprise Deymier (1921) continuent cette production, qui est d’environ 30 tonnes par an.
Les Tarnais les consomment aussi à l’apéritif, après les avoir laissé une nuit dans du Gaillac blanc sec avec du sucre.
On peut trouver les échaudés dans la plupart des boulangeries de la région albigeoise et de Carmaux, ainsi que sur les marchés et supermarchés.
Particularités
L'opération de cuisson à l'eau bouillante fait éclater les grains d’amidon contenus dans le gluten, ce qui rend le gâteau plus digeste[3]. Relativement durs, certains font tremper les échaudés (dans le café par exemple) avant de les consommer.
Notes et références
- (fr) TF1, J.P. Pernaut, Le 13 heures du 7 octobre 2010 chapitre 19 : les échaudés dans le Tarn. sur videos.tf1.fr. Consulté le 10 octobre 2010.
- (fr) Histoire de la vie privée des François, Volume 2 pp. 294-295, par Pierre J. B. Le Grand d'Aussy, Laurent-Beaupré 1815.
- (fr) Les échaudés sur forum.aufeminin.com. Consulté le 10 octobre 2010.
Voir aussi
Articles connexes
- Bretzel (Alsace)
- Craquelin (Bretagne et Vendée)
- Teurquette (Normandie)
- Chemineau (Rouen)
- Brassadeu (Dauphiné)
- Tortillon (Périgord)
- Rue de l'Échaudé (Paris)
Liens externes
- Portail de l’alimentation et de la gastronomie
Catégories :- Biscuit
- Gastronomie aveyronnaise
- Spécialité régionale française
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