- Zone coréenne démilitarisée
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La zone coréenne démilitarisée, abrégée en DMZ (de l’anglais demilitarized zone) créée le 23 mars 1953 à l’armistice de Panmunjeom, est une étroite bande de terre séparant la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud et sert de zone tampon. Elle coupe la péninsule coréenne en deux au niveau du 38e parallèle et atteint une longueur de 238 km et d’environ 4 km de large.
Sommaire
Une frontière fortement militarisée
Zone minée (on estime le nombre de mines à 1 million)[1] et surveillée par 700 000 soldats nord-coréens et 410 000 soldats sud-coréens[1] aidés par la 2e division d’infanterie des États-Unis, avec qui la Corée du Sud a signé un pacte de sécurité, c’est un des rares vestiges de la Guerre froide, équivalente à l’ancien rideau de fer. La circulation des civils est également restreinte dans un No man's land de plusieurs kilomètres de part et d’autre de la DMZ[2]. Toutefois, deux convois ferroviaires — l’un parti du Nord et l’autre du Sud — ont franchi pour la première fois depuis cinquante-six ans, la zone coréenne démilitarisée le 17 mai 2007[3].
L’espace est couvert d’une épaisse forêt ponctuée de part et d’autre d’un chapelet continu de postes militaires particulièrement visible sur les photos aériennes. Il est truffé de souterrains, de batteries de canon, de kilomètres de barbelé, d'antennes et de miradors.
Les autorités nord-coréennes dénoncent la construction d’un mur de division en béton, d’une hauteur de 5 à 8 m, dans la zone démilitarisée côté sud. Des déplacements sont organisés pour montrer ce mur de division aux visiteurs étrangers en Corée du Nord. Côté sud, des terrasses permettent aux touristes et aux sud-coréens d’observer la zone démilitarisée[1].
Un sanctuaire pour la conservation d’espèces naturelles
La zone démilitarisée est devenue un sanctuaire pour la conservation de plusieurs espèces animales, malgré les mines, notamment d’oiseaux migrateurs. En période hivernale, des milliers de hérons et de grues blanches y séjournent[1] ; les associations de défenses des animaux voudraient voir cet espace inscrit en zone protégée au patrimoine mondial de l’UNESCO (voir l’analyse du professeur Hiroyoshi Higuchi de l’Université de Tokyo).
Notes et références
- Le Point, 10 janvier 2008, p. 50 « Ces murs qui divisent »,
- « Les effets du TGV sur l’aménagement du territoire sud-coréen » par Marie-Hélène Fabre, DATAR.
- Dépêche de l'agence Reuters, reproduite sur le site de "L'Express"
Voir aussi
Bibliographie
- Alexendra Novosseloff et Franck Neisse, Des murs entre les hommes, Editions La Documentation française, 2007.
- Alexandra Novosseloff, « Des murs du XXe siècle, entre enfermement et repli sur soi : les nouvelles fractures de la mondialisation », dans Diplomatie magazine, no 41, novembre-décembre 2009, p. 31-36
Articles connexes
- Joint Security Area
- Northern Limit Line
- Guerre du Crabe
- Frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud
- JSA, thriller coréen
Catégories :- Corée
- Frontière de Corée du Nord
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- Frontière fortifiée
- Conflit frontalier
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