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Zone tampon
Sommaire
En urbanisme
une Zone tampon ou "Buffer Zone" désigne un terrain ou un plan d’eau utilisé pour distinguer l'usage d'un terrain d’un autre, par exemple afin de contrer ou d’enrayer le bruit, la lumière ou d’autres aspects nuisibles.
En écologie du paysage et dans le domaine de la protection de la nature
Dans le cadre d'une trame verte ou d'un réseau écologique, une zone-tampon est une zone intermédiaire entre le corridor biologique ou un habitat essentiel et la matrice écopaysagère. « Les zones tampons visent à protéger les zones noyaux des processus dommageables liés à la présence d’activités en dehors du réseau » [1],[2].
Comme pour les autres éléments essentiels d'une trame verte, la zone tampon doit être clairement définie et pouvoir être contrôlée. En France, le guide méthodologique[3] réalisé en 2009 pour la Trame verte et bleue précise que « (...) la "continuité écologique transversale", entre le cours d'eau et les zones humides annexes, s'avère pertinente à préserver, en évitant ou supprimant tout obstacle aux échanges physiques et biologiques, telles que protections de berges, digues, ou autre aménagement propice à sa canalisation ».De manière générale, l'UICN, le réseau Man and Biosphère et tous les organismes de conservation recommandent que le noyaux protégés des parcs nationaux soient entourés d'une zone tampon. Certaines réserves naturelles petites ou vulnérables peuvent également inclure une zone tampon ou en être ceinte. Le règlement y est moins contraignant.
On admet dans les zones-tampon certaines activités humaines, et en essayant de limiter leurs impacts écologiques, par exemple, l'agriculture sera encouragée mais sous forme d'élevage extensif ou avec des pratiques d'agriculture biologique.Une zone-tampon permet parfois aussi d’arrondir un « cœur d'habitats» (ou « noyau ») de telle manière qu’on obtienne une unité naturellement mieux adaptée à la topographie et que la gestion de la zone tampon s'en trouve facilitée.
Elle peut entourer et protéger une Réserve naturelle ou une Réserve biologique (domaniale (publique), forestière (privée ou de forêt de collectivité), dirigée, intégrale.....) ou encore un corridor biologique. Il peut parfois s'agir de dispositifs temporaire ou saisonnier, ou relativement modestes en termes d'occupation de l'espace tels que haies, ripisylves ou bande enherbée.
Souvent elle ne se différentie du territoire environnant que par une moindre pression anthropique. Conçue judicieusement, une zone tampon peut également servir d'habitat et de lieu d'implantation pour une faune et une flore diversifiées et spécifiques (dont auxiliaires de l'agriculture le cas échéant).Dans le domaine de l'agriculture
On appelle souvent zone tampon une surface (parfois très linéaire ou interstitielle) non cultivé, enherbée et/ou boisé, « ayant la capacité d’intercepter les flux d’eau et de substances et de protéger les milieux aquatiques ». Il s'agit souvent d'une bande enherbée, d'une haie bocagère ou d'un dispositifs similaire (noue, talus..) destinée à protéger les cours d'eau des engrais et pesticides des cultures adjacentes.
En France, le CORPEN a créé en 2006, un groupe de travail Zones tampons, notamment chargé de publier une brochure “Les fonctions environnementales des zones tampons-1ère édition : les bases scientifiques et techniques des fonctions de protection des eaux” (travail décidé en octobre 2007) qui sera téléchargeable en juin prochain (une plaquette de présentation d'une vingtaine de pages avec les principaux points est déjà disponible à l'adresse http://www.ecologie.gouv.fr/article.php3?id_article=6681 )
Dans le domaine de l'eau
Dans les pays et cas où il existe, le périmètre de protection éloignée (PPE) d'un captage d'eau potable est parfois assimilé à une zone-tampon ; certaines activités dangereuses pour la nappe y sont réglementées, alors qu'elles sont interdites dans le périmètre de protection rapprochée.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- ↑ Bonnin Marie (2004), Les aspects juridiques des corridors biologiques, Vers un troisième temps de la conservation de la nature, Thèse de doctorat de droit public, Université de Nantes, mars 2004, 596 pages.
- ↑ Voir notamment : Marie Bonnin Connectivité écologique et gouvernance territoriale, 9 pages (Télécharger PDF) ; IRD/C3ED, Guyancourt
- ↑ Guide 2 ; Appui méthodologique à l’élaboration régional de la TVB – Enjeux et principes de la TVB (Voir page 75 du document ou page 80/82 de la version PDF datée d'avril 2009, consultée 2009/05/01)
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