- Bagne en Guyane
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Bagne de la Guyane française
On a coutume de ne parler que d'un seul bagne de la Guyane française (où « bagne guyanais »), mais il se compose de plusieurs camps et pénitenciers :
- Bagne de Cayenne
- Bagne des Îles du Salut
- Bagne de Mana (ou bagne des femmes)
- Bagne de Saint-Laurent-du-Maroni :
- Camp de la transportation de Saint-Laurent-du-Maroni
- Camp de la relégation de Saint-Jean-du-Maroni (lieu-dit)
- Camp Charvein
- Camp Crique Anguille (plus connu comme Bagne des Annamites) à Montsinéry-Tonnegrande
- Camp des Hattes
- Camp de l'Îlet Saint Louis
- Camp de la Montagne d'Argent
- Camp de Saint Augustin
- Camp de Sainte Anne
- Camp de Sainte Marguerite
- Camp de Sainte Marie
- Camp de Saint Georges
- Camp de Saint Jean
- Camp de Saint Maurice
- Camp de Saint Philippe
- Camp de Saint Pierre
- Camp de Sparouine
- Camp des Malgaches
- Camp d'Organabo
- Camp Godebert
- Camp La Forestière
- Camp Saut du Tigre
- Nouveau Camp
- Pénitencier de l'Îlet la Mère
- Pénitencier de Kourou (Kourou)
Plusieurs pénitenciers flottants se trouvaient au large de Cayenne et Kourou et se nommaient La Chimère, Le Grondeur et La Truite.
Sommaire
Histoire du bagne guyanais
- Juillet 1795, les révolutionnaires Billaud-Varenne et Collot d'Herbois sont déportés en Guyane.
- 1797, 16 autres révolutionnaires sont déportés.
- 30 mai 1854, un décret, légiférant sur les travaux forcés, fut signé par Napoléon III. Il précisait l’exécution de la peine des travaux forcés et instaurait le principe de la double peine : tout individu condamné à moins de huit années de travaux forcés était tenu, à l’expiration de sa peine, de résider pendant un temps égal à la durée de sa condamnation. Si la peine était de huit ans, il devait y résider à vie.
- 12 mars 1898, le capitaine Dreyfus arrive au bagne, transféré depuis l'île du Diable.
- juin 1899, départ de Dreyfus pour la France (Révision du procès).
- En 1923, le journaliste Albert Londres se rend au bagne de Cayenne. Décrivant les horreurs de ce qu'il voit, son reportage suscite de vives réactions dans l'opinion mais aussi au sein des autorités pour l'amélioration des conditions de détention.
- Le 14 septembre 1924, Londres écrit dans Le Petit Parisien que le bagne est supprimé, mais la réalité est tout autre: le cachot est supprimé, les peines de cellules réduites, la nourriture améliorée, des salaires sont octroyés et les forçats sont désormais séparés en fonction de la gravité de leur peine, mais le bagne existe toujours.
- 17 juin 1938, décret-loi ordonnant la suppression de la déportation en Guyane.
- 17 août 1946, cent quarante-cinq détenus sont rapatriés de Guyane à Marseille.
Détenus célèbres
- Henri Charrière dit Papillon (voir l'article sur le film Papillon)
- Charles Brunier
- Alfred Dreyfus
- Guillaume Seznec
- Benjamin Ullmo
- Clément Duval
- Paul Roussenq, dit L'Inco
- René Belbenoît
Anecdotes
L'expression « la quille » dans le jargon militaire viendrait du fait que les bagnards autorisés à rentrer en métropole faisaient le voyage de retour sur un bateau appelé La Quille. Par extension, elle passa dans le langage des appelés au Service National pour exprimer l'idée du retour à la vie civile normale.
Filmographie
Bibliographie
- La guillotine sèche : Histoire du bagne de Cayenne / Jean-Claude Michelot. – Paris : Fayard, 1981 – 361p. ISBN 2213011052 ISBN 978-2213011059
- Vision du bagne : la vie des forçats, de St-Martin-de-Ré à la Guyane / Jean-Pierre Fournier - Paris, Ed. du Pélican, 1989, 156 p - Vilo Guyane Presse Diffusion
- Mémorial du bagne de la Guyane / Philippe Lartin - Ed. Orphie, 1988, 5 vol. 204 p., 199 p., 207 p., 192 p., 192 p.; ill. - ISBN 2-9502099-1-2
Les archives des bagnes
- Notice d'orientation sur le site des Archives judiciaires.
- Présentation des fonds sur le site des Archives nationales d'Outre-mer.
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