- Bagatelles Pour Un Massacre
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Bagatelles pour un massacre
Bagatelles pour un massacre est le deuxième pamphlet de Louis-Ferdinand Céline, après Mea Culpa publié en 1936, qu'il rédige durant le deuxième semestre de l'année 1937[1].
Robert Denoël publie Bagatelles pour un massacre en décembre 1937 (il sera vendu à 75 000 exemplaires), mais en mai 1939, le décret Marchandeau oblige l'éditeur à retirer de la vente les deux pamphlets L'École des cadavres et Bagatelles pour un massacre. Robert Denoël le rééditera à deux reprises, en 1942 puis en octobre 1943, dans une édition augmentée de vingt photographies hors-texte, dont certaines semblent avoir été fournies par la Propaganda Staffel[2]. L'ouvrage est un best-seller pour l'éditeur, et Bagatelles pour un massacre est, avec Les Décombres de Lucien Rebatet, l'un des titres qui se vendent le mieux sous l'occupation.
Les pamphlets de Céline, L'École des cadavres de 1938, Les Beaux Draps de 1941 et Bagatelles pour un massacre, sont aujourd'hui introuvables en France, excepté en bibliothèque ou chez des bouquinistes. Lucette Destouches, veuve de l'écrivain, s'oppose à toute réédition, tenant à respecter la volonté de Céline qui ne voulait pas que ces textes fussent republiés après 1945.
Sommaire
Résumé
L'incipit : « Le monde est plein de gens qui se disent des raffinés et puis qui ne sont pas, je l'affirme, raffinés pour un sou. »
L'auteur discute avec « un petit pote à moi », Léo Gutman, de son penchant pour les danseuses. Il a l'intention d'écrire un « ballet en plusieurs actes », « la naissance d'une fée ».
L'ouvrage se termine par un divertissement : « Van Bagaden - Grand Ballet Mime et quelques paroles ».
Le contenu
Bagatelles pour un massacre est un livre au langage cru, parfois obscène, d’un style fait de phrases courtes se terminant par des points de suspension ou un point d’exclamation. Les chapitres se résument parfois à une phrase.
L'antisémitisme de Céline est avec cet ouvrage pour la première fois ouvertement affiché, bien qu'il ne constitue pas le sujet unique du livre. En effet, bien que le propos violemment antijuif du livre le classe parmi les œuvres antisémites, celui-ci traite de sujets de son temps, de thèmes chers à l'écrivain, tels que l'alcool, le cinéma, le surréalisme, en passant par l'académisme de la langue française et la littérature, et y dénonce la décadence dans laquelle, selon lui, s'enfonce la société française des années 1930.
La réception par les critiques
En 1938, après la parution de Bagatelles pour un massacre, Jules Rivet, journaliste au Canard enchaîné accueille le pamphlet en ces termes :
« Voici de la belle haine bien nette, bien propre, de la bonne violence à manches relevées, à bras raccourcis, du pavé levé à plein biceps ! [...] C'est une barricade individuelle, avec, au sommet, un homme libre qui gueule, magnifiquement... »[3]
Robert Brasillach et Léon Daudet publient respectivement le 13 janvier et le 10 février 1938 des articles dans l'Action française.
Notes et références
Bibliographie
- Alice Yaeger Kaplan, Relevé des sources et citations dans « Bagatelles pour un massacre », Tusson, Ed. du Lérot, 1987.
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