- Wiener Prater
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Prater
Le terme Prater vient du latin « pratum » et signifie « pré » ou « prairie ». Il peut désigner à la fois :
- un célèbre quartier / parc à Vienne en Autriche voir ci-dessous
- ou le plus vieux Biergarten de Berlin, dans le quartier de Prenzlauerberg voir Prater (Berlin).
Le Prater est une grande étendue verte au sein de la ville de Vienne, située entre le Danube et le canal du Danube. Il regroupe la Grande Roue, symbole de la ville de 65 m de haut, une fête foraine permanente, un parc, le plus grand stade autrichien – le Stade Ernst Happel , ainsi que le palais des congrès de la ville.
Il occupe une grande partie du deuxième arrondissement de Vienne, Leopoldstadt, et est desservi par la gare ferroviaire Vienne nord et de métro Praterstern.
D'après les panneaux d'information situés dans le parc lui-même, le Prater tirerait son nom du mot pratum (du latin prairie). D'aucuns affirment que Prater viendrait plutôt de Brater, qui peut être traduit par brochette ou un objet utilisé pour une grillade (en référence à la forme étirée du Prater sur une carte).
Sommaire
Histoire
Le Prater est déjà mentionné en l'an 1403. D'une superficie bien supérieure à celle actuelle, les terrains le composant appartenaient alors à divers monastères et paroisses.
En 1560, l'empereur Maximilien II fit clôturer ces bois et prés et transforma ce terrain en réserve de chasse réservée aux Habsbourg. La noblesse n'était autorisée à s'y rendre qu'au mois de mai, et ce « sans pistolet ni chien ».
L'empereur Joseph II d'Autriche ouvrit le parc au peuple en 1766, mais la partie de la Hirschau demeura clôturée pour l'élevage de gibier. Ce qui n'empêchait pas le public de franchir cette clôture pour des rencontres galantes ou s'y battre en duel. Cette ouverture du Prater fut suivie d'un réel engouement des Viennois, et par beau temps de longues files de voitures s'y rendaient.
Le même empereur fit bâtir la Lusthaus, un bâtiment aux lignes nettes et simples, par un architecte français qu'il appréciait fortement, Isidore Canevale. Le terrain choisi fut celui d'une cabane de chasse, aux abords d'un ancien bras du Danube, le Wiener Wasser, aujourd'hui un plan d'eau. Le nouveau bâtiment fut construit sur un socle pour déjouer toute crue, fréquentes et destructrices à cette époque. Les nombreuses surfaces vitrées et portes avaient comme but de faire « rentrer la nature » dans la Lusthaus, les murs furent peints de couleur verte. On y discutait, mangeait, jouait de la musique, flirtait, la Lusthaus (de l'allemand « maison de plaisir ») méritait son nom. Cinq allées partant de ce bâtiment furent aménagées et complétèrent l'Allée Principale, ce qui permettait à l'empereur de mieux contrôler son peuple. Conquise par Napoléon le 8 mai 1809, la Lusthaus et ses abords abritèrent une fête grandiose donnée en 1813 en l'honneur de la victoire ultérieure et finale sur l'empereur français, à laquelle les soldats de retour au foyer furent conviés. Partiellement détruite en 1945, puis en territoire d'occupation soviétique, les Russes autorisèrent les Britanniques à y accéder pour l'organisation de courses hippiques. De nos jours, la Lusthaus abrite non seulement un restaurant, mais aussi des vernissages d'expositions, des pièces de théâtre ainsi que des lectures.
Dans les années 1870, la régulation du Danube entraîna la disparition quasi totale des marécages, et l'Exposition Universelle de 1873 le défrichement des terrains occupés par l'exposition ainsi que l'aménagement de nouveaux chemins. Les bâtiments construits pour l'occasion furent par la suite détruits, à l'exception de quelques-uns reconvertis en ateliers et loués à des artistes.
Le quai Praterkai fut transformé en zone industrielle vers la fin du XIXe siècle, la zone de la Freudenau accueillit un port, des résidences furent construites le long du Canal du Danube, et des villas construites pour héberger de riches industriels anglais venus profiter de la croissance économique. Ces derniers affectionnaient le Prater, car ils pouvaient y pratiquer leurs sports favoris, tel que le cricket.
Les premiers cafés et restaurants remontent au XVIIIe siècle. La Schweizerhaus notamment, anciennement dénommée Zur Schweizer Hütte, était à l'origine fréquentée par des chasseurs originaires de Suisse. Reprise par Karl Kolarik en 1920, le nouveau patron installa une cuisine ainsi conçue qu'elle permettait aux clients d'observer la préparation des plats.
Gabor Steiner, déjà créateur du parc d'attractions Venise à Vienne, fit construire en 1897 la Grande Roue par deux ingénieurs britanniques. Le chantier dura 8 mois. Cette attraction fut fermée pendant la Première Guerre mondiale et utilisée temporairement comme poste d'observation. En 1916, le nouveau propriétaire du terrain donna l'ordre de détruire la Grande Roue, puis y renonça devant les coûts élevés. Détruite par un incendie en 1945, la Grande Roue fut reconstruite, mais avec 15 wagons au lieu de 30.
La course de trot est pratiquée au Prater depuis 1874, dans la zone de la Krieau, à l'origine une île du Danube qui fut convoitée par la ville de Vienne et le monastère de Klosterneuburg – d'où le surnom de Kriegsau (Krieg signifie guerre en allemand) donné à ce terrain. Au début, les courses étaient individuelles (au chronomètre) et les paris inexistants. L'hippodrome de Krieau accueillit également quelques courses motorisées, puis un terrain de golf au centre de la piste de course. Des classiques du cinéma sont projetés sur écran géant en été.
La course de galop fut également pratiquée près de 150 ans dans le zone de la Friedenau, et ce jusqu'à la fin octobre 2003, alors que la concurrence des divers loteries et autres paris sportifs liés au football avaient progressivement entraîné une forte baisse de la fréquentation les jours de course. Les chevaux résidaient et s'entrainaient sur place. Les tribunes abandonnées, construites en 1870 par l'un des architectes du Ring Carl Freiherr von Hasenauer, sont désormais inscrites sur une liste de protection du patrimoine culturel, le reste des bâtiments demeure quant à lui non entretenu et se détériore.
Depuis 1964, les quatre kilomètres de l'allée principale, aménagée en 1537 et entourée de marronniers importés de Turquie, sont interdits à la circulation automobile. Mais à la fin des années 1960, un tronçon de la rocade sud fut construit à travers le Prater sous forme de viaduc.
Le parc d' attractions : Wiener Prater
Les montagnes russes actuelles
Nom Type Année
d'ouverturePhoto Auto BergBahn Montagnes russes en bois junior Boomerang Montagnes russes navette 1992 Der Zug des Manitu Montagnes russes assises junior 2002 Dizzy Mouse Montagnes russes tournoyantes Wild Mouse 1998 Galaxia Montagnes russes assises 2008 le 24 avril Hochschaubahn Montagnes russes en bois 1950 Megablitz Montagnes russes assises 1994 Super 8er Bahn Montagnes russes assises 1997 Volare Montagnes russes volantes 2004 le 3 avril Wilde Maus Montagnes russes assises Wild Mouse 1997 Les anciennes montagnes russes
Nom Type Année
d'ouvertureAnnée
de fermetureAchterbahn Montagnes russes en bois 1927 Cortina Bob Montagnes russes en acier 1969 1993 Düsenspirale Montagnes russes en acier 1964 1968 Einschienenbahn Montagnes russes en bois 1955 Flugbahn Montagnes russes en bois 1935 1945 Hochbahn Montagnes russes en bois 1965 Hochbahn Montagnes russes en acier 1966 1977 Hochbahn Montagnes russes en acier 1979 1996 Hochschaubahn Montagnes russes en bois 1909 1944 Jet-Star II Montagnes russes en bois Looping Bahn Montagnes russes en acier 1985 1995 Loopingbahn Montagnes russes en bois 1948 1965 Luna-Bahn Montagnes russes en bois 1910 Niagara-Wasserbahn Montagnes russes en bois 1928 1931 Rodelbahn Montagnes russes en bois 1940 1959 Speedy Gonzales Montagnes russes en acier 1985 1987 Vierer-Bob Montagnes russes en acier 1978 1978 Wasserrutschbahn Montagnes russes en bois 1899 1902 Wiener Looping Montagnes russes en acier 1982 1982 Wilde Maus Montagnes russes en acier 1996 1997 Voir aussi
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