- Westhoek français
-
Flandre romane et Flandre dite flamingante en France Subdivision administrative Nord-Pas-de-Calais
Localisationmodifier Le Westhoek français, appelé également "Flandre flamingante" (par opposition à Flandre romane), est un territoire en France qui correspond à la partie ouest du Westhoek ou la partie nord de la Flandre française; il correspond à peu près à l'arrondissement de Dunkerque dans le département du Nord. Géographiquement, le Westhoek est inclus dans la Plaine maritime flamande, aire géographique naturelle plus large que le Westhoek à proprement parler.
Le Westhoek français (ou Flandre flamingante) et la Flandre romane forment la Flandre française.
L'arrondissement de Dunkerque avec une superficie de 1608 km² compte en 1999 au dernier recensement 379.702 habitants dont 158.894 dans l'agglomération de Dunkerque.
Sommaire
Géographie
Délimitation
Géographiquement le Westhoek français est délimité par la Mer du Nord au nord, la frontière avec la Belgique à l'est, la rivière de la Lys au sud et le canal de Neufossé et la rivière de l'Aa à l'ouest.
Sur quelques endroits les frontières administratives de l'arrondissement de Dunkerque ne correspondent pas aux frontières géographiques du Westhoek français. Les communes de La Gorgue, au sud de la Lys, et de Grand-Fort-Philippe, à l'ouest de l'Aa, font partie de l'arrondissement de Dunkerque, mais sont situées juste à l'extérieur du Westhoek géographique. Inversement, la commune de Clairmarais, une partie de la commune d'Arques et quelques territoires des communes de Saint-Omer et d'Aire-sur-la-Lys sont à l'extérieur de l'arrondissement, mais entièrement ou partiellement à l'intérieur du Westhoek géographique. Ces dernières communes se trouvent dans le département du Pas-de-Calais. Pour la commodité, on traite souvent les frontières administratives comme les limites du Westhoek français.
Paysage
Du nord au sud, le territoire se subdivise :
- La côte de la Flandre française, faisant partie de la Côte d'Opale avec l'agglomération de Dunkerque
- Le Blootland (le pays nu), plat aux larges horizons
- Le Houtland (le pays du bois), vallonné
- La vallée de la Lys au sud.
Les trois derniers territoires sont également appelés Cœur de Flandre. Le Blootland et le Houtland franchissent la frontière et ont une partie dans le Westhoek belge; le Blootland belge correspond aux polders de la Flandre occidentale ou plaine de l'Yser et le Houtland correspond à Heuvelland (pays des collines).
Le point le plus élevé du Westhoek se trouve du côté France dans le Houtland, c'est le sommet du Mont Cassel, 176 mètres. Le point le plus bas est à 4 mètres au-dessous du niveau de la mer et se trouve dans le polder des Moëres, à cheval entre la France et la Belgique.
Centres urbains
Classés par ordre d’importance :
- Dunkerque, avec la banlieue de Coudekerque-Branche, Saint-Pol-sur-Mer et Grande-Synthe
- Hazebrouck
- Bailleul
- Gravelines
- Merville
- Nieppe
- Téteghem
- Bourbourg
- Estaires
- Loon-Plage
- Wormhout
- Bray-Dunes
- Bergues
- Steenvoorde
- Hondschoote
- Cassel
Histoire
Le Westhoek français est le seul territoire en France qui a été "néerlandophone" : on y parle le dialecte flamand occidental. Comme le reste de la Flandre française, partie du comté de Flandre qui fut officiellement fief du royaume de France de 843 à 1559, il a été conquis et réincorporé au royaume par Louis XIV entre 1659 et 1678, notamment après la bataille de la Peene. Il fut donc séparé politiquement du reste de la Flandre (partie septentrionale et orientale de l'ancien comté de Flandre, fief relevant de la couronne de France jusqu'en 1559, et duché de Brabant, comtés de Looz et de Limbourg, relevants de la couronne impériale depuis les Ottoniens) et de la zone linguistique néerlandaise (royaume des Pays-Bas hormis zone frisonophone, région Flandre et région bilingue Bruxelles-Capitale du royaume de Belgique).
Malgré la domination française, les Flamands parviennent à conserver pendant longtemps leur langue. Toutefois avec la politique d'unification culturelle et linguistique, pendant la Révolution française et surtout à partir de 1870, les autorités essayent de remplacer les dialectes par le français, langue nationale. C'est sur la côte, urbanisée et industrialisée, qu'elles y réussissent le plus rapidement : dans la première moitié du XXe siècle, la côte est entièrement francophone à l'exception de quelques petites communes. Depuis lors, les dialectes flamands tendent à disparaître lentement dans l'intérieur du pays. La Seconde Guerre mondiale a entraîné une déconsidération des Flamands, trop imprégnés de germanité, et a entraîné des représailles[réf. nécessaire] qui ont contribué certainement à ce recul.
Langue et culture
En 1972 une vaste recherche linguistique montre que le flamand occidental est encore largement en usage dans une grande partie du Westhoek français et, dans de nombreuses communes, il l'est même plus que le français[1].
À l'heure actuelle, rares sont les personnes qui parlent encore le flamand à la maison et il s'agit de personnes très âgées. Il reste cependant des locuteurs flamands du fait de la proximité de la Flandre belge : des Nordistes travaillent en Flandre de l'autre côté de la frontière et parallèlement des sociétés belges néerlandophones s'implantent en Flandre française. L'intérêt pour le néerlandais et sa connaissance s'en sont accrus mais le dialecte lui-même est menacé d'extinction.
Notes et références
Source
- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Franse Westhoek » (voir la liste des auteurs)
Liens externes
- westhoekpedia, l'encyclopédie de la Flandre française
- Frans-Vlaanderen in het Nederlands est un forum pour les Flamands de France qui souhaitent communiquer entre eux en Néerlandais.
Catégorie :- Géographie du Nord
Wikimedia Foundation. 2010.